Europa et Thanatos (I)
La physionomie de l’Europe est en train de changer. C’est une évidence, sinon un truisme que seuls les sophistes ou les aveugles refuseront ou seront incapables d’admettre. Les apports massifs de populations extra-européennes modifient considérablement l’épiderme de l’Europe, au point même que, symptomatiquement, le président de la République, Emmanuel Macron, parlant de « mâles blancs », emploie une terminologie proprement communautariste prenant implicitement acte de la fin de l’exclusivisme albo-européen sur le vieux continent (Huffington Post, 23 mai).
Mais ce bouleversement n’est finalement que la partie visible de l’iceberg « grand remplaciste » pour reprendre une expression désormais rentrée, volens nolens, dans le langage courant aux fins de désigner une réalité qui se découvre intégralement nue sous nos yeux, dépouillée de tout cosmétisme idéologique, du métro parisien ou lillois à certains quartiers entièrement balkanisés de nos villes, grandes et moyennes, de Paris à Londres, de Berlin à Barcelone, de Malmö à Athènes.
Car, ce qui est bien plus grave, finalement, est que l’âme européenne est elle-même atteinte en ce que les ressorts de la transmission de notre patrimoine anthropo-culturel indivis et immémorial sont en voie d’être irrémédiablement rompus. Le passé des Européens leur fait honte, quand il n’est tout simplement pas méprisé ou méconnu, alors que le présent épiphanique d’immigrants majoritairement mahométans semble être célébré comme leur avenir parousiaque.
C’est, en substance, le constat opéré par l’essayiste et journaliste Douglas Murray dans L’Étrange suicide de l’Europe, initialement paru en 2017 en Angleterre et traduit et publié cette année par les éditions de L’Artilleur. Véritable encyclopédie analytique et méditative des effets et méfaits de l’immigration de masse en Europe, notamment depuis les tsunamis compassionnels encouragés depuis 2015 par nos élites dirigeantes, ce réquisitoire clinique, exempté de tout pathos comme de toute charge polémique, se présente comme une longue épitaphe paraphant le certificat de décès de notre continent, de son histoire, de sa géographie, de sa civilisation.
Est-il réellement trop tard ? L’auteur de ces lignes, dans le sillage de Murray, n’est pas loin de le penser. Même si le désespoir en politique est, paraît-il, une sottise absolue, il serait tout autant absolument sot de s’entêter à ne pas voir les conséquences calamiteuses voire cataclysmiques des politiques criminelles menées depuis quarante ans par des élus apathiques, cyniques ou dévoyés qui n’ont cessé de trahir leurs électeurs en détournant, scrutins après scrutins, mensonges après mensonges, le mandat qu’ils avaient reçu de ces derniers, lequel ne consistait certainement pas à les substituer par d’autres populations. Balançant entre arguments d’autorité et fatalisme, ce, dans la plus totale improvisation, « à la fin du XXe siècle et au début du XXIe siècle, les gouvernements européens ont engagé des politiques d’immigration de masse sans l’assentiment du peuple. […] On a donc servi aux Européens des arguments très divers, allant de la leçon de morale au discours technocratique, qui évoluaient au gré des courants politiques et des besoins ».
Bien pire, « on cherche ici à faire face aux transformations de la société, non pas en s’y attaquant, mais en altérant le jugement des citoyens », souligne celui encore que l’on dénomme le Zemmour anglais quand, par bien des aspects, il emprunterait plus justement des similitudes avec l’écrivain Renaud Camus. Or, ce faisant, le « grand remplacement » se voit associé à une gigantesque entreprise de « grande intoxication » idéologique, politique et médiatique, dont les fameuses « fake news » (fausses nouvelles) consistant à jeter le discrédit sur toute information néanmoins vraie mais déplaisante car politiquement incorrecte aux yeux des négateurs du réel. Le processus d’anesthésie des peuples actuellement à l’œuvre illustre alors cruellement le propos de l’historien Jacques Bainville, selon lequel, « d’ordinaire, en politique, les effets sont aperçus quand ils commencent à se produire, c’est-à-dire quand il est trop tard ». Les réveils seront douloureux et un vaste champ de ruines s’offrira à la vue brouillée des Européens ensuqués et médusés. « Quand la génération européenne actuelle s’éteindra, l’Europe ne sera plus l’Europe et ses peuples auront perdu leur patrie. Le seul endroit au monde où nous étions chez nous », prophétise, glaçant, Douglas Murray.
L’Étrange suicide de l’Europe. Immigration, identité, islam, Douglas Murray, L’Artilleur, 2018.
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