Parce que nous sommes gouvernés par des incultes et des inconséquents, il n’est peut-être pas inutile de relire et méditer Jacques Bainville, ce voltairien qui se targuait de « penser historiquement » la politique. Bainville a cette particularité, commune à quelques intellectuels brillants, de s’être fait tout seul ou presque. Nullement historien, il excellera dans cette discipline. Aucunement diplomate, il contribuera pourtant à faire naître la géopolitique […]
Existe-t-il une théorie typiquement, originalement, authentiquement maurrassienne de l’autorité ? Plus précisément, Maurras, a-t-il édifié, proprio motu et pro domo, une doctrine singulière de l’autorité ? Sans doute est-il hardi d’affirmer que le Martégal sut – et eut même comme ambition ou objectif de – forger sa propre notion de l’autorité, là où tant d’autres avant lui, de Platon à Hobbes, d’Aristote à Locke, de Machiavel à […]
Né en 1895, décédé à presque 103 ans en 1998, Ernst Jünger peut être qualifié sans hésitation de « grande conscience européenne », non pour un pseudo-message qu’il aurait à délivrer aux générations actuelles et à venir, mais pour son maintien droit et stoïque face aux événements, au monde et aux hommes. En cela, il est un modèle, une de ces falaises de marbre souffrant à peine […]
Synthèse bienvenue que celle proposée par le philosophe Alain de Benoist avec son dernier essai Contre le libéralisme, sous-titré « La société n’est pas un marché » (Le Rocher). L’ouvrage, découpé en douze chapitres, entreprend de faire le tour de la question libérale, soit en l’étudiant directement (« Qu’est-ce que le libéralisme ? », « Communautariens vs Libéraux », « Critique de Hayek »), soit en l’appréhendant par ses corrélats ou ses démembrements (« La […]
Sur et autour de Carl Schmitt (Éd. du Lore, cliquez ici)s’offre à lire comme un essai très personnel sur la pensée du juriste de Plettenberg. Son auteur, Robert Steuckers nous a habitués, notamment avec sa Révolution conservatrice et, dernièrement, avec son Europa[1], aux longues digressions discursives sur des thèmes qui lui tiennent à cœur. Dont acte.
Figure importante, sinon imposante, du courant de la Révolution conservatrice allemande de l’Allemagne weimarienne d’entre-deux-guerres (encore que le sociologue allemand Stephen Breuer conteste vigoureusement l’usage de ce syntagme taxinomique, que, pour notre part, nous sommes bien contraints de conserver, à défaut d’autre appellation plus pertinente), Oswald Spengler est demeuré célèbre pour son monumental Déclin de l’Occident (sous-titré Esquisse d’une morphologie de l’histoire universelle) publié en […]
La parution récente, aux éditions du Lore du second volume de l’ouvrage intitulé, La Révolution conservatrice allemande[1] de Robert Steuckers, nous donne l’occasion – plutôt rare, s’agissant d’un sujet n’ayant que très peu les faveurs de l’Université française comme celles du « public cultivé » – d’évoquer brièvement cette célèbre nébuleuse idéologique en cours durant la période weimarienne de l’Allemagne d’entre-deux-guerres.
Les Écrits corsaires de Pasolini sont incontestablement une roborative bouffée d’air frais venant fouetter la lourde atmosphère encharognée du cloaque putride de l’hygiénisme néopuritain qui nous sert – à défaut de mieux – de France intellectuelle et médiatique. Le corsaire est cette figure, non point libertaire, mais outrageusement – et courageusement – libérée de l’étroit conformisme bourgeois, de ses conventions comme de ses institutions. Bien […]