Jacob Pereira, une « grande gueule » chez les ultra-révolutionnaires
Bijoutier juif séfarade, venu du Portugal, Jacob Pereira (?-1794) passe de Bordeaux à Paris en 1789 ou 1790. En juillet 1790, il est admis aux « Jacobins » et y développe des opinions violemment anticléricales. Il participe à la journée du 17 juillet 1791, au Champ de Mars, et suit de loin les assaillants des Tuileries, le 10 août 1792.
« Ultra-révolutionnaire » de la section des Piques (la 5e section parisienne, ex-de la Place Vendôme, qui est celle du domicile de Maximilien Robespierre), proche du Prussien « Anacharsis » Cloots et de son dangereux cousin Pierre-Joseph Proli, l’agent principal du service de renseignements autrichien, ainsi que ses deux coreligionnaires, les frères Moïse-Junius & Emmanuel « Frey ». Il est dénoncé par Fabre « d’Églantine », le 14 octobre 1793, comme « corrompu et agent de l’étranger ». Il est exclu des « Jacobins » le 21 novembre.
Jugé par le Tribunal Révolutionnaire du 21 au 23 mars 1794, avec les dirigeants les plus « ultra » des « Cordeliers » et les partenaires de Poli, il est guillotiné avec eux le 24. Ce ne fut qu’un suiveur et ce que l’on appelle vulgairement une « grande gueule ».
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