18 janvier 2021

La médiation animale

Par Jill-Manon Bordellay

Nous avons presque tous fait l’expérience que le ronronnement d’un chat peut nous relaxer. En effet, le ronronnement émet des fréquences basses, entre 20 et 50 hertz, qui seraient aussi reposantes pour nous que pour le chat.

Le spécialiste de la ronronthérapie Jean-Yves Gauchet, vétérinaire toulousain, considère que la ronronthérapie agit comme un médicament sans effet secondaire. On observerait alors une diminution des risques de mort d’une maladie cardiovasculaire. Les chats auraient la capacité de faire baisser le stress et la tension artérielle. Faut-il conseiller pour autant à chaque anxieux d’avoir chez lui un chat ?

Si les animaux désormais entrent dans les EHPAD, les hôpitaux, les salles de classe, on ne saurait dire qu’ils sont des thérapeutes. L’animal est, tout au plus, un médiateur qui aide les personnes atteintes de différents troubles (perte d’autonomie, vieillissement, maladie, isolement, solitude, dépression).

Florence Nightingale est la fondatrice des techniques infirmières modernes ; elle fut l’une des pionnières dans l’emploi d’animaux pour améliorer la qualité de vie des patients. Durant la guerre de Crimée (1854-1856), elle gardait une tortue à l’hôpital parce qu’elle savait, pour avoir observé le comportement des animaux depuis son enfance, que ceux-ci avaient le pouvoir de réconforter les gens et de diminuer leur anxiété. Sa contribution a été reconnue par le psychiatre américain Boris M. Levinson que l’on considère comme le père de la zoothérapie. Au cours des années 1950, il fut l’un des premiers à rapporter le bien-fondé de l’utilisation d’animaux de compagnie dans le traitement des troubles psychiatriques.

Lorsque Johnny, un jeune autiste muré dans le silence, rencontre le docteur Levinson alors qu’il a, ce jour-là, son chien avec lui dans le bureau, l’enfant répond aux sollicitations joyeuses de l’animal et communique avec lui.

À partir d’expériences du même ordre qui se répètent, l’animal a servi de pont entre le thérapeute et le patient. On connaît des EHPAD qui accueillent des animaux et on constate que des personnes âgées souvent isolées, dépressives, ayant des problèmes de mémoire, vont s’éveiller à la vue d’un animal. Souvent, l’expérience tactile va leur permettre de retrouver des émotions enfouies, qui semblaient oubliées à jamais. Le constat des soignants est que les animaux apaisent, captivent.

Franz de Waal dans son ouvrage L’âge de l’empathie relate l’histoire du chat Oscar vivant dans une clinique gériatrique, qui accueille des personnes souffrant de la maladie d’Alzheimer et de la maladie de Parkinson.

Le chat observe, flaire chaque patient et il semblerait alors que le diagnostic soit posé : « Lorsqu’il estime qu’une personne va mourir, il se love contre elle en ronronnant et en lui donnant des petits coups de museau affectueux. Il ne quitte la chambre qu’après qu’elle a rendu son dernier souffle. »

De nombreuses observations ont montré que les chiens, les chats et d’autres animaux comme le cheval, le dauphin peuvent apporter du réconfort aux êtres humains.

Durant la 1re Guerre mondiale, certains animaux dont les chiens ont aidé les soldats traumatisés.

L’être humain s’est programmé de façon à être déséquilibré par la technologie, la société dans laquelle nous vivons est chronophage. Les animaux nous imposent un rythme. Lorsqu’un enfant sourit devant un animal, son entourage se sent mieux. Dans le roman de Milan Kundera L’insoutenable légèreté de l’être, le chien appelé Karénine a un rôle primordial dans la relation du couple Tomas/Teresa. En effet, ce chien est une véritable personne qui console Teresa des infidélités de son mari et assure la cohésion du couple devant les épreuves. Tous trois vont finalement mourir ensemble dans une symbiose d’amour.

François Beiger, psychanalyste en médiation animale, zoothérapeute, a observé qu’en présence d’un animal, un enfant dyslexique améliore son écoute et a un regain de motivation. L’animal devient le centre d’intérêt qui va permettre à l’enfant en échec scolaire de développer ses capacités cognitives et l’estime de lui-même. L’enfant se confie plus facilement à un animal qu’à un adulte. L’animal va le soulager de son anxiété et lui permettre de se revaloriser.

En même temps, l’enfant peut s’investir et se sentir responsable de son animal en le brossant, le caressant, en prenant soin de lui.

Désormais, si les animaux sont capables de ressentir notre fragilité et de nous apporter la force pour nous valoriser, ils sont bien des médiateurs indispensables entre nous et nous-mêmes. La phrase de Victor Hugo pourrait mieux aider à comprendre le rôle de l’animal pour l’enfant : « Les enfants chancelants sont nos meilleurs appuis. »

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