Galéjades gauloises
Un peu de récréation dans la politique en Europe ne peut pas faire de mal. D’autant que ce 2 décembre commémore (ou devrait commémorer) la victoire d’Austerlitz du 2 décembre 1805, jour où l’empereur Napoléon fraîchement autoproclamé, écrasait les deux autres empereurs européens au cœur de l’Europe. La suprématie et la domination de la France en Europe n’allaient pas durer mais devaient écrire une page de l’histoire mouvementée d’une recherche d’unité européenne par la force et sans lendemain.
Malgré un profil travaillé, Macron n’est pas Napoléon, et son leadership putatif est très loin du panache napoléonien.
C’est donc dans ce contexte d’une glorieuse mémoire européenne pour la France que deux évènements franco-français – pour revenir à de plus justes réalités contemporaines – ne manquent pas de faire rire… ou d’affliger.
« L’affaire du voile » d’abord qui se focalise depuis quelques jours sur l’immense question de savoir si les mères musulmanes accompagnatrices des enfants pour les sorties scolaires peuvent, ou pas, porter le voile. La loi interdit les représentations religieuses ostentatoires en milieu scolaire. Or, les uns (progressistes) prétendent qu’il faut en faire une interprétation restrictive et la limiter à l’intérieur des murs physiques des écoles. D’autres soutiennent qu’une activité scolaire à l’extérieur des murs est la continuité du cadre scolaire et que la loi recouvre non pas les seuls bâtiments d’une école mais le cadre scolaire. Cette interprétation semble évidente et on a du mal à concevoir qu’il puisse même exister un (faux) débat sur le sujet. Toutefois, une solution radicale et somme toute très légitime a été avancée il y a trois jours par une journaliste, pour une fois inspirée et originale, qui tranche tout débat en affirmant que la logique voudrait qu’une activité scolaire même périphérique doive être encadrée par des fonctionnaires de l’Éducation nationale, au même titre qu’il y a des enseignants pour enseigner, des surveillants pour surveiller. Pourquoi « embaucher » des personnes privées pour assurer une tâche qui entre dans le cadre de l’éducation scolaire ? Question de budget probablement. Mais le prix de telles économies ouvre la porte à bien d’autres problématiques bien plus dangereuses pour l’unité nationale. À un microproblème qui frise au prétexte politique à la limite du risible, d’autres enjeux plus sérieux et fondamentaux se profilent derrière.
C’est ensuite l’agitation des élections municipales qui, tel un marronnier, ravive le (faux) débat sur l’alliance impossible entre la « droite » présentable et le diable FN ou RN. Cela fait trente ans que cela dure. Petit jeu médiatique ou les « gentils » se drapent dans leur dignité outragée par les gens du ruisseau de l’« extrême droite ». Ces derniers jours, des listes de plus en plus nombreuses « soutenues par » ou « menées par » le Rassemblement National, mêlent des transfuges – ou futurs transfuges – des « Républicains » moribonds, à des RN et autres « divers droite ».
Sous le sourire béat de Marine Le Pen qui pense avoir enfin brisé la « digue », le « cordon sanitaire » des pestiférés, le « plafond de verre » magique ! Quelle triste plaisanterie. Ainsi le RN est prêt à tout pour prendre le pouvoir : renoncer à ses principes, s’allier à des gens qui l’injurient, ainsi que ses électeurs, depuis trente ans, psalmodiant « qu’ils n’ont pas une seule valeur en commun avec le FN (sic) » !
Le RN, fort de ses 23 % se pense en position de force par rapport à une Droite à 8,5 %. Erreur fondamentale car le sort du RN sera celui du MSI italien lorsqu’il s’est rallié à Berlusconi, en dehors du fait que le RN a vraiment peu de fierté et de conviction profonde. En dehors aussi du fait qu’il risque de perdre un certain nombre d’électeurs naïfs, eux, de toutes origines politiques surtout, qui croyaient encore à la politique et à ses valeurs. Et le RN s’affiche ainsi comme étant « de droite » exclusivement, en rentrant dans une dichotomie politique qu’on croyait dépassée.
Pour Marine Le Pen il vaut mieux vaincre en renonçant que de perdre la tête haute… et les mains propres, pour peut-être vraiment gagner plus tard sur ses convictions. Mais Marine Le Pen, comme sa nièce d’ailleurs, a-t-elle d’autres convictions que celle d’accéder au pouvoir ? Le petit jeu classique de la politique des combines l’a rattrapée. Toutefois, rien n’est encore consommé car la Droite LR fait toujours officiellement barrage à des alliances au plan national, et exclut encore ses « déviationnistes ». Ouf !
Quel spectacle ! Toutes les tentatives d’« alliances » ponctuelles entre nationaux-populistes et Droite classique, en Europe, ont débouché sur des échecs rapides. La droite et le national-populisme sont en réalité incompatibles. L’Europe des peuples ne pourra s’imposer que sur ses propres valeurs transpartisanes et les nouveaux enjeux de notre monde.
La France doit toujours s’ennuyer pour faire du « voile » scolaire et d’alliances ponctuelles entre RN et LR, des sujets de débats primordiaux et existentiels. Que l’Europe s’amuse !
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