16 mars 2018

Hyperbolique de la race (II)

Par Aristide Leucate

 

La société du Spectacle qui se nourrit avidement de sensationnalisme comme du bruit enivrant de sa fatuité narcissique est tombée dans le piège qu’elle s’est tendu.

Société du Spectacle

À l’heure de l’immigration de masse et des grands questionnements identitaires, spirituels et existentiels, la race accomplit l’exploit de son omniprésence lancinante et enveloppante tout en clamant, simultanément (le fameux « en-même-temps » macronien) son droit à l’oubli, sinon à l’anonymat le plus diaphane. Totem et tabou, en quelque sorte.

Elle surgit là où l’on ne l’attend guère et provoque, à chacune de ses apparitions impromptues, une vague de commentaires ou réactions plus ou moins horripilés. Sa convocation consciente ou involontaire, explicite ou tacite, délibérée ou accidentelle n’est, pour ainsi dire, jamais neutre. La race est ce grand refoulé freudien du surmoi postmoderne, cette honte structurante des sociétés parfaitement immorales mais volontiers moralisatrices.

Pis, lui fait-on désigner ce qui a été déclaré inexistant par la doxa dominante, cet interdit mantrique imprescriptible au mieux remisé, dans l’histoire des idées, dans la catégorie paléontologique des coprolithes, ces excréments fossiles qui font la joie des archéologues.

Dès lors, toujours en parler, jamais ne la montrer. L’indicible était, dès lors, affublé de la plus hideuse tare passéiste tout en étant porteur sain de ce progressisme rédempteur indexé sur un improbable sens parousiaque de l’histoire. Dans le monde spectaculaire de la déréliction, l’ineffable appellation se révélait aux hommes comme nouveau paraclet du non moins nouvel éternel terrestre. Sa Pentecôte illuminait de son éclat le plus immaculé une, deux, trois générations de prosélytes enthousiastes, d’apôtres sourcilleux, d’imprécateurs dogmatiques.

C’est à bon droit que Renaud Camus relève que ce « dogme de l’inexistence des races […] en vint vite à constituer l’essentiel de l’enseignement scolaire. […] Si l’École ne parvenait plus à enseigner qu’une seule matière et un précepte unique, il fallait que ce fût lui. Elle aimait mieux renoncer à tout, à la littérature, à la langue, à la grammaire, à l’histoire, aux mathématiques, plutôt que de renoncer à lui. […] Si l’on ne pouvait rien apprendre aux enfants, il fallait au moins leur apprendre cela. En ce credo quia absurdum […] de l’idéologie se résumait toute la morale, et d’abord la morale civique, et toute la connaissance – de sorte que si les gens ne savent qu’une seule chose aujourd’hui (et ce n’est pas tout à fait rare…), c’est qu’il n’y a pas de races. Sur ce point-là, ils sont formels. Plus ils ne savent rien plus ils savent cela » (Le mot ‘‘race’’, Chez l’auteur, Plieux, 2018).

L’omniprésence du terme conférerait donc l’omniscience aux heureux catéchumènes. De dogme immarcescible il acquerrait le statut tant envié chez les ésotéristes et autres questeurs de la connaissance universelle de gnose cosmogonique. Avec la race qui n’existe pas, l’on effleurait la pierre philosophale.

Sans doute cet ardent désir eût-il pu enflammer les membres du comité d’organisation des fêtes johanniques à Orléans lorsqu’ils jetèrent uniment leur dévolu sur une jeune fille, dont la personne, sitôt désignée, disparaissait, corps et âme, sous la tunique de Nessus d’une peau colorée. Loin de nous l’idée d’accréditer pareille entreprise où le cynisme idéologique le disputerait âprement à l’opportunisme publicitaire le plus saumâtre.

À en croire Charlotte d’Ornellas, ex Jeanne d’Arc, « les exigences pour être choisie sont claires : habiter à Orléans depuis au moins 10 ans, être baptisée catholique, catholique pratiquante, donner de son temps bénévolement pour les autres et avoir compris qui était Jeanne. […] Et son image passera, comme pour toutes celles qui l’ont précédée, car à Orléans, seule Sainte Jeanne d’Arc demeure. Cette ville aurait pu se contenter de faire perdurer des fêtes médiévales folkloriques qui auraient perdu leur raison d’être. Elle a choisi la fidélité d’âme » (Valeurs actuelles, 23 février 2018).

La jeune femme dit vrai, ô combien ! En France, de tout temps, parce que « le peuple français est un composé […] mieux qu’une race […] une nation », écrivait le grand Jacques Bainville, la race française est littérairement et historiquement, donc prioritairement une âme.

Sans ce supplément… d’âme, la race se rétrécit sur des considérations que la science (racialiste du temps des « nazis » ou « antiraciste » de notre époque actuelle), depuis longtemps démonétisée sur ce plan, n’est plus en mesure d’infirmer, d’affirmer ou de confirmer (attendu qu’à force de jouer avec le feu, l’on finit toujours par se brûler), mais que l’idéologie inconséquente de notre temps a l’imprudence d’ériger en marmoréennes vérités.

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