16 janvier 2023

Le café le plus cher du monde produit par un animal en souffrance

Par Jill-Manon Bordellay

Le kopi luwak (qui signifie : café et civette) est un café exceptionnel par son goût raffiné, mais qui cache une cruauté incroyable envers les animaux qui en font sa réputation.

Historiquement, le Kopi luwak était fait à partir d’excréments de civettes récoltés dans la nature, les excréments de l’animal étaient directement récoltés en forêt. L’origine remonte au XVIIIe siècle lorsque l’Indonésie était sous l’occupation indienne orientale néerlandaise. À cette époque, on implante en masse le café arabica du Yémen sur le territoire.

Au départ, on chassait les civettes qui dévoraient les grains de café, mais lorsque l’on a compris que leur appareil digestif était « magique » – c’est-à-dire que les civettes digèrent la pulpe des fruits en laissant les grains de café intacts – les indigènes ont récupéré les graines digérées et ont constaté que le café était le meilleur qu’ils aient jamais bu.

Plus tard, l’intérêt de ce produit exceptionnel a conduit les producteurs à capturer des civettes afin de les garder dans des cages surpeuplées et exiguës pour accroître les rendements et les gains en produisant davantage de ce breuvage extrêmement rare et cher.

Dans les excréments des civettes asiatiques (luwak) qui sont des petits mammifères carnivores sont récupérés les grains non digérés, mais naturellement fermentés de kopi luwak. Les déjections, sous forme de grappes de graines, sont nettoyées plusieurs fois avant d’être utilisées et laissées au soleil où elles sèchent plusieurs heures. Il n’y a pas d’excréments dans le café, mais des graines nettoyées et sèches qui partent en torréfaction.

Ce breuvage est moins amer que le café traditionnel avec un goût caramélisé ou chocolaté. Des fermes exploitant en masse les civettes parviennent à produire chaque année 50 tonnes de café en provenance de l’Indonésie, du Vietnam, des Philippines et de la Chine. Il y a peu de réglementations environnementales dans ces pays et l’appât du gain entraîne une situation dramatique pour les civettes.

Ce café très particulier pour lequel certains sont prêts à payer 50 euros la tasse intrigue. La production inédite de ce café fait grimper les prix de façon colossale puisqu’il se vend entre 200 et 400 euros le kilo.

Il y a un lien réel entre le café et l’exploitation animale. La particularité de ce café qui nécessite un trafic animalier important consiste à nourrir les civettes avec des cerises de caféier.

Des débats sont fréquents à ce propos, mais lorsqu’ils touchent à la nourriture, ils sont difficiles à appréhender car ils renvoient à des questions sensibles comme la tradition, la religion, la morale. Pourtant, le manque de transparence et l’opacité des procédés employés concernant la production de ce breuvage sont évidents et conduisent à tous les abus.

Les industriels qui se servent d’une population trompée perpétuent ces pratiques qui mettent en danger la santé des consommateurs et concourent à la destruction de l’environnement et à la maltraitance des animaux.

Animal Welfare s’intéresse à cette forme d’exploitation et constate que les conditions de vie des civettes s’apparentent à l’une des pires « industrie esclavagiste ».

D’une part, le régime alimentaire des animaux imposé ne correspond pas à une alimentation variée, puisqu’elle se limite à donner des cerises de caféier ; d’autre part, les civettes souffrent de l’enfermement qui dérègle le rythme de leur vie, habituellement nocturne. Le stress qui leur est infligé peut les conduire à s’automutiler et à mourir prématurément.

Par ailleurs, les experts remarquent que la qualité du café produit par les excréments ramassés dans la nature est supérieure à celui des animaux exploités dans les cages. Les animaux sauvages, libres, choisissent de meilleurs grains et restent en bonne santé.

Boycotter ce café qui est cruel serait un devoir pour tout citoyen sensible à la cause des animaux. Méritons d’être des hommes dignes de notre humanité et cessons ces barbaries innommables.

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