7 juin 2021

Napoléon et les animaux

Par Jill-Manon Bordellay

(Photo d’illustration : Moustache représenté en dessin lors de sa présentation à l’Empereur. Le barbet sauva le drapeau des mains de l’ennemi lors de la bataille d’Austerlitz).

Nous allons fêter le bicentenaire de la mort de l’Empereur, mais nous savons peu de chose concernant sa relation avec les animaux. On a tout lieu de penser que ce sont les chevaux que Napoléon connaissait le mieux mais il eut d’autres occasions de rencontrer sur son chemin sentimental mais aussi lors de ses nombreuses batailles d’autres animaux. Joséphine qui adorait les animaux exotiques lui a fait partager la présence d’un petit orang-outan lors des déjeuners à La Malmaison et les vociférations de perroquets irrespectueux.

Tout d’abord, lors de son expédition en Égypte en 1799, non seulement Bonaparte était à dos de chameau mais encore il créa un régiment de dromadaires qui avaient l’avantage de pouvoir parcourir 60 kilomètres par jour sans fourrage et sans eau.

Alors qu’il est premier Consul, en 1800, Bonaparte passa le délicat col du Grand Saint-Bernard sur le dos d’une mule dans des conditions rendues périlleuses par la neige et le froid, pourtant le peintre Jacques-Louis David a représenté Bonaparte sur un magnifique cheval blanc avec son tableau intitulé : « Bonaparte franchissant le Grand Saint-Bernard ».

Il est vrai que Napoléon aurait monté pas moins de 130 chevaux, mais Vizir a été sa monture préférée. Maintes fois représenté par les pinceaux de grands peintres de l’époque, il était l’étalon arabe offert en 1802 par le sultan ottoman. Vizir était un cheval de belle taille, 1,35 m, dont la robe blanche dit « fleur de pêcher presque blanche » a été marquée sur sa cuisse gauche du sceau impérial N surmonté d’une couronne.

Cette monture a entraîné Napoléon victorieusement sur les batailles les plus glorieuses, celle d’Iéna en octobre 1806 où l’Empereur emporta l’avantage contre les Prussiens, mais également à la bataille d’Eylau en février 1807 contre les forces russes. Vizir sera l’une des montures qui accompagnera l’Empereur déchu, en exil à l’île d’Elbe. Grâce à Vizir, Napoléon se sent porté par les ailes de Pégase où il nourrit l’idée d’un retour sur le continent. Sa reconquête de la France se fera avec Vizir, le seul qui a fait corps avec lui et ne l’a jamais trahi. Vizir a vécu 33 ans.

Mais ce sont les chiens qui vont marquer d’une certaine façon la destinée de l’armée napoléonienne avec un bâtard nommé Moustache. Ce chien normand s’enrôla de lui-même lorsqu’il entendit la musique militaire de l’armée. Il se retrouva dans toutes les batailles en première ligne, assidu aux combats, résistant à toutes les épreuves, portant secours aux blessés.

Le 13 mai 1800, la veille de la bataille de Marengo, Moustache faisait sa ronde lorsqu’il sentit la présence de l’ennemi, il aboya pour alerter l’armée française. Durant le combat, il fut blessé par un coup de baïonnette à la cuisse. Un chirurgien le soigna mais il garda un boitillement. L’armée reconnut son exploit, il reçut : « Une gamelle supplémentaire et un bon coup de peigne chaque semaine ».

Sur 3 pattes, il était présent à la bataille d’Iéna, à celle de Friedland en 1807. Lors de la Sierra Morena en Espagne, il ramena le cheval d’un dragon qui venait d’être tué.

Malheureusement, il fut tué par un boulet espagnol le 1er mai 1811 à l’âge de 12 ans. Une plaque commémorative a été posée au cimetière d’Asnières-sur-Seine par les Amis du Patrimoine Napoléonien.

Mais les batailles de Napoléon ne lui furent pas toujours favorables surtout lorsqu’elles se firent de façon privée, plus exactement amoureuses. Fortuné était le chien de Joséphine, un carlin qui avait sauvé lors de la révolution sa maîtresse laquelle aurait dû être guillotinée. Joséphine lui était reconnaissante et ne le quittait jamais. Mais lorsqu’elle épousa Bonaparte le 9 mars 1796, le chien mordit le général à la jambe car il n’entendait pas partager le lit de Joséphine avec son époux. Bonaparte avoua que lors de sa nuit de noces, il fut mordu par Fortuné son plus terrible ennemi, et son plus redoutable rival.

Ce que l’on sait moins est que Napoléon ne savait pas nager et lors de son départ en catimini de l’île d’Elbe le 26 février 1815, il glissa d’un rocher et tomba à la mer. Ce fut un terre-neuve qui lui sauva la vie. Ce grand chien de 60 kilogrammes attrapa l’Empereur par le col de son manteau et nagea près de 10 minutes pour le hisser jusqu’au canot où l’attendait un marin.

L’Empereur qui n’avait peur de rien avait pourtant son talon d’Achille : il avait la phobie des chats, il était ailurophobe.

Vient de paraître aux éditions Dualpha : Lettres de Napoléon Ier à Marie-Louise écrites de 1810 à 1814

Napoléon Bonaparte, 336 pages, 31,00

Introduction et notes de Louis Madelin, de l’Académie française

Les lettres connues, écrites dans le style le plus familier, donnaient bien la note qui avait dû être celle de la correspondance intime. L’ensemble des lettres retrouvées constitue une sorte de journal quotidien de Napoléon pendant les campagnes de 1812, de 1813 et de 1814 et, partant, un document unique.

« Ils s’écrivaient chaque jour, souvent plusieurs fois par jour… C’est le caractère, le tempérament, le génie et l’âme même ! Là devant, on ne suppose ni ne déduit : l’homme apparaît (…) À côté (des lettres officielles), chaque jour, il y a les lettres familières et intimes que Napoléon adresse à sa chère Louise, à sa bonne Louise (…) Pensez qu’il lui écrivait du champ de bataille de la Moskowa, devant Moscou flambant, des bords de la Bérésina, de Lutzen, de Bautzen, et le soir de Champaubert, et le soir de Montereau, et de Fontainebleau quand il allait s’empoisonner » (Frédéric Masson).

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Lettres de Napoléon Ier à Marie-Louise écrites de 1810 à 1814, Napoléon Bonaparte, 336 pages, 31,00€ (éditions Dualpha).

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