Parent du dernier roi de Pologne Stanislas-Auguste Poniatowski (1764-1795), de Joseph Poniatowski, maréchal de Napoléon Ier et arrière-petit-fils du prince Joseph Poniatowski, Michel Poniatowski est le fils du prince Charles Casimir Poniatowski et d’Anne de Caraman-Chimay.
Partisan de l’Algérie française, homme de droite, il est élu député Républicain indépendant (RI) de la 1re circonscription du Val-d’Oise lors des élections législatives de 1967, remportées de justesse par la majorité gaullo-giscardienne. Dans le même temps, il devient secrétaire général de la Fédération nationale des républicains indépendants (FNRI), dont il prend la présidence en 1975. Michel Poniatowski est élu maire de l’Isle-Adam en 1971. Ce ministre de la Santé publique et de la Sécurité sociale du gouvernement dirigé par Pierre Messmer en 1973 deviendra le ministre de l’Intérieur de Valéry Giscard d’Estaing en 1974… et son principal conseiller politique.
Ladislas Poniatowski est le fils de Michel Poniatowski et de Gilberte de Chavagnac et le frère d’Axel Poniatowski, lui-même député du Val d’Oise. Cette ascendance fait de lui un prince polonais.
Notre prince (encore !) Ladislas Poniatowski souhaite devenir parlementaire dès le début des années 1970 (il est né en 1946 !).
Soutenu par les instances du parti de Valéry Giscard d’Estaing, alors ministre de l’Économie et des Finances des gouvernements dirigés par Jacques Chaban-Delmas, puis Pierre Messmer sous la présidence de Georges Pompidou, le jeune Ladislas Poniatowski n’hérite pas, en 1973, contrairement à Jean-Louis Debré d’une circonscription dont le sortant est classé à droite. Mais à 27 ans, il est propulsé dans les Hauts-de-Seine (ce n’est pas encore la Normandie, mais c’est déjà à l’ouest de la capitale…). Enfin, « propulsé » est un grand mot, puisqu’il est né dans une commune voisine, à Boulogne-Billancourt.
C’est contre le député-maire de Nanterre, le communiste Raymond Barbet dans la 7e circonscription des Hauts-de-Seine, que Ladislas Poniatowski va se faire les crocs électoraux. Raymond Barbet a été élu maire de Nanterre pour la première fois… en 1935 !
Ladislas Poniatowski approche les 40 % des suffrages exprimés au second tour et quitte l’expérience électorale francilienne.
En 1978, il est investi par l’UDF dans la deuxième circonscription de l’Eure. Cette circonscription, malgré la poussée de la gauche annoncée, est considérée comme gagnable car le député socialiste sortant, Claude Michel, n’a obtenu, en 1973, que 37 % dans le cadre d’une triangulaire face à deux candidats de la droite et du centre (alors que Claude Michel n’était arrivé qu’en troisième position au premier tour !).
Et surtout, Ladislas Poniatowski a été élu maire d’une commune rurale, chef-lieu de canton, située dans la circonscription concernée, Quillebeuf-sur-Seine.
Implanté localement dans une circonscription ancrée à droite, Ladislas Poniatowski échouera de justesse avec près de 49.5 % face au député sortant socialiste.
Qu’importe, le fils Poniatowski est implanté mais il devra attendre 1986 (il sera plus largement battu en 1981) pour être élu parlementaire, profitant, comme Jean-Louis Debré de la proportionnelle (il sera tête de liste pour l’UDF). On peut noter que le sortant socialiste, Claude Michel, sera également élu puisque placé à la troisième place sur la liste PS.
À partir de 1986, Ladislas Poniatowski sera continuellement réélu. Il deviendra sénateur en 1998, Hervé Morin sera alors élu député lors d’une élection législative partielle.
Toujours sénateur UMP de l’Eure, il a quitté la mairie de Quillebeuf-sur-Seine en 2014.
Vous avez aimé cet article ?
EuroLibertés n’est pas qu’un simple blog qui pourra se contenter ad vitam aeternam de bonnes volontés aussi dévouées soient elles… Sa promotion, son développement, sa gestion, les contacts avec les auteurs nécessitent une équipe de collaborateurs compétents et disponibles et donc des ressources financières, même si EuroLibertés n’a pas de vocation commerciale… C’est pourquoi, je lance un appel à nos lecteurs : NOUS AVONS BESOIN DE VOUS DÈS MAINTENANT car je doute que George Soros, David Rockefeller, la Carnegie Corporation, la Fondation Ford et autres Goldman-Sachs ne soient prêts à nous aider ; il faut dire qu’ils sont très sollicités par les medias institutionnels… et, comment dire, j’ai comme l’impression qu’EuroLibertés et eux, c’est assez incompatible !… En revanche, avec vous, chers lecteurs, je prends le pari contraire ! Trois solutions pour nous soutenir : cliquez ici.
Philippe Randa,
Directeur d’EuroLibertés.
Navigation de l’article
Franck Buleux, 50 ans, chargé d’enseignement, est diplômé en histoire, en droit, en sciences politiques et en criminologie. Il a publié, chez L'Æncre, "L’Europe des peuples face à l’Union européenne", préfacé par Georges Feltin-Tracol ; chez Dualpha "La Guerre sociale qui vient" (D’Action directe aux Black Blocs, la violence des ultras), également préfacé par Georges Feltin-Tracol et a dirigé chez Synthèse éditions le n°20 des Cahiers d'Histoire du nationalisme "Pierre Poujade. Union et Fraternité française". Auteur d’un mémoire sur les séparatismes européens, il se passionne pour les mouvements politiques favorables à « L’Europe aux cent drapeaux. »