De la surestimation du Général et du gaullisme
La surestimation du gaullisme ne frappe pas assez les bons esprits. Car de Gaulle c’est la Liberté et la Grandeur de la France ! De Gaulle c’est la prospérité et la voix de la France libre (bis) ! De Gaulle c’est une époque bénie !… Or, dans les années soixante, toute l’Europe détruite se développait.
En fait, le gaullisme repose sur une mythologie et une hypnose collective proche de celle de 1789, de Napoléon ou de la République dont le Général se réclama toujours.
Je n’ai aucune envie de m’étendre sur cette question qui mériterait un bon livre – un de plus… Mais au moins rappelons les faits principaux :
– De Gaulle, c’est une Résistance et une Libération bâclées : voyez par exemple le livre de Kerillis, De Gaulle dictateur. De Gaulle c’est une malédiction portée sur l’extrême droite collabo et une sanctuarisation de la Résistance dont se réclament tous les escrocs qui nous gouvernent. Ses Mémoires de guerre sont le livre de chevet (au moins officiel) de Macron. De Gaulle c’est aussi l’oubli de la trahison et de la désertion incroyable des communistes qui sont chargés ensuite de cette impayable épuration qui ne cessera jamais.
– De Gaulle, c’est la trahison des Pieds noirs et la perte brutale, sanglante et bâclée de l’Algérie (voyez les livres publiés par mon éditeur Dualpha notamment celui de Manuel Gomez).
– De Gaulle, ce sont les Trente Glorieuses (disparition des paysans et mauvais traitements des ouvriers) et la destruction de la France rurale traditionnelle, la transformation et l’américanisation d’un hexagone mué en France défigurée pour reprendre le titre d’une émission célèbre de Michel Péricard, lui-même gaulliste. Comparez Farrebique et Biquefarre.
– De Gaulle, c’est aussi le début de la massive immigration africaine qui suit la décolonisation ratée – Audiard s’en moque dans son libertaire et jubilatoire Vive la France. Les cinéastes ont bien vu les maléfices en œuvre sous De Gaulle : voyez Week-end ou Deux ou trois choses de Godard sans oublier Alphaville ; voyez Play Time de Jacques Tati, le début de Mélodie en sous-sol…
– Sur le plan des Français, on voit une détérioration du matériel humain : société de consommateurs, d’assistés, de téléphages et d’automobilistes. L’enlaidissement du pays modernisé entraîne l’enlaidissement des gens, la fin de l’élégance parisienne et le déclin de la culture française. Voyez Debord qui rejoint Pierre Etaix. Et ne parlons pas de mai 1968, de l’explosion de la pornographie et de la destruction finale de Paris sous Pompidou, ancien laquais de Rothschild (pour ceux qui se plaindraient de l’autre). De Gaulle nous laissa aussi Chirac et Giscard…
– Déclin de la culture ? Lisez notre livre sur la comédie musicale. Paris enlaidi cesse d’influencer ou d’inspirer les créateurs américains. Zemmour en parle dans son livre sur la mélancolie française : Malraux a tourné le dos à la France traditionnelle (Chirac aussi avec ses arts premiers) et africanisé notre culture. Sinistre politique de l’État culturel livré au gauchisme (dixit Debré lui-même).
– Enfin sur le plan de la vie politique, on souffre de cette catastrophique constitution et des éternels effets du scrutin majoritaire. On a Macron et on le garde.
– Politique étrangère ? On a gardé l’Otan, l’Europe : quant à la politique arabe…
– On relira avec intérêt notre texte sur Michel Debré qui voyait l’effondrement français arriver avec cette cinquième. De Gaulle œuvra en destructeur ET en fantôme (ici).
Note
(1) L’Âge d’or de la comédie musicale américaine, Nicolas Bonnal & Tetyana Popova-Mozovska, Dualpha, 274 pages, 29 euros. Pour commander ce livre, cliquez ici.
Du même auteur
chez le même éditeur
Ridley Scott et le cinéma rétrofuturiste, 2014
Les mystères de Stanley Kubrick, 2014
Le paganisme au cinéma, 2015
Donald Trump, le candidat du chaos, 2016
La chevalerie hyperboréenne et le Graal, 2016
Littérature et conspiration, 2017
Hitchcock et les femmes, 2020
L’Âge d’or de la comédie musicale américaine (avec Tetyana Popova-Mozovska), 2021
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