L’incroyable pelote du projet de gouvernance mondiale
« Les rivalités entre pays (Russie opposée au monde anglo-saxon par exemple) ne sont que des revêtements cachant souvent des oppositions violentes économiques et spirituelles entre factions juives. »
Et si le monde n’était, depuis deux mille ans, que le terrain de jeu d’une spiritualité judaïque talmudique cherchant à réaliser, par tous les moyens, la subsomption de celui-là sous les auspices et règles du Grand Sanhédrin dans le dessein d’un gouvernement mondial ? Telle est, en substance, l’hypothèse (et la thèse) posée par Pierre Hillard dans son monumental et inédit Atlas du mondialisme.
Ce docteur en sciences politiques, auteur insurpassé d’ouvrages décrivant et décryptant les coulisses du nouvel ordre mondial (La décomposition des nations européennes en 2005, La marche irrésistible du nouvel ordre mondial en 2013 ou encore les incontournables Chroniques du mondialisme parues en 2015) est aussi un des plus vivement critiqués, ainsi qu’en témoigne de façon symptomatique la suppression récente de sa page Wikipédia.
D’aucuns lui font grief de son prétendu conspirationnisme monomaniaque et paranoïaque, sans jamais s’être donné la peine de l’avoir sérieusement et attentivement lu, quand d’autres (la très grande majorité) refusent tout débat avec lui, refermant sur son passage les lourdes portes de l’indifférence.
Comme on les comprend… Hillard, c’est intellectuellement du lourd, voire du très lourd (le poids de son Atlas excède les 2 kg) ! Trêve de plaisanterie. Si l’on se donne la peine de plonger, sans préjugés ni arrière-pensées, dans les quelque 300 pages de son passionnant panorama du mondialisme, l’on en sort assez édifié, sinon abasourdi. Aucune assertion ou argument qui ne soit scrupuleusement étayé par des sources aussi abondantes que méconnues voire inédites. L’auteur, reprenant à son compte l’aphorisme de Napoléon Ier qui considérait que « la politique d’un État est dans sa géographie », offre à voir au lecteur un large panel de cartes illustrant la force du propos, rendant l’ensemble à peu près irréfutable. « Il faut toujours dire ce que l’on voit : surtout il faut toujours, ce qui est plus difficile, voir ce que l’on voit » recommandait Charles Péguy (Notre jeunesse, 1910).
« Les temps sont mûrs », écrit Pierre Hillard en épigraphe. Ils le sont d’autant plus que les causes qui ont conduit à la bascule actuelle d’un probable réagencement du monde (au profit et au détriment de qui, nous ne le savons guère et Pierre Hillard, scientifique et non devin, se garde de toute conjecture, hasardeuse par définition.) sont lointaines et embrassent « l’humanité entière ».
En résumé, l’interprétation du salut des Juifs (comme celui du monde par les Juifs, ces deux aspects étant rigoureusement inséparables) est fondée sur une extrapolation des textes bibliques post-christiques eux-mêmes dénaturés par le Talmud (exégèse de la Torah) et la Kabbale (gnose spéculative ésotérique), tous deux forgés en opposition radicale au catholicisme (l’islam étant apparu tardivement). Or, la nouvelle synagogue, notamment par la voix autorisée du rabbin Elie Benamozegh (1823-1900), s’appuiera sur ces dévoiements des textes sacrés pour bâtir un corpus temporel et spirituel à destination des Gentils (les non-Juifs) sous les auspices du peuple-prêtre, les Juifs, « peuple élu ». Ce corps de règles s’appelle le « noachisme » (ou « catholicisme d’Israël »).
Au prix d’un minutieux travail de recherche, Pierre Hillard déroule patiemment l’incroyable pelote du projet de gouvernance mondiale en mettant à jour ses racines et ses constantes noachides (dont le sionisme, projet politique foncièrement messianique et faussement laïque, ne sera qu’un avatar). Concrètement, ce, quelles que soient les convictions du lecteur, force est d’admettre avec honnêteté que, pour ce qui concerne la France, le « noachisme » a substitué une métaphysique (talmudique) à une autre (le catholicisme), le terrain ayant été préparé par la coalescence des trois R : Renaissance, Réforme, Révolution. Se terminant, nonobstant, sur une note optimiste, l’ouvrage décrit par le menu les luttes âpres entre factions oligarchiques pour s’assurer la mainmise sur le monde. Ces antagonismes recoupent étonnamment l’opposition schmittienne entre Béhémoth et Leviathan…
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