9 septembre 2022

Pourquoi l’Islam ?

Par Richard Dessens

De tout temps, partout dans le monde, la religion a fait partie intégrante de tous les systèmes de valeurs. Les peuples, les nations, les civilisations, se sont toujours fédérés autour d’une religion qui constitue l’armature de chaque mode de vie, d’usages, de coutumes, de chaque morale sociétale, de chaque cadre juridique. La morale est un système normatif ; les modes de vie en constituent un autre ; les normes juridiques aussi ; la religion enfin et surtout car elle est à l’origine de tous les autres systèmes pour les rendre harmonieux et respectables par tous au nom d’une puissance qui dépasse les hommes.

Comment dissocier dans leurs principes la morale, le droit, le mode de vie et la religion qui en est le ciment ? Sans religion, les normes sociopolitiques sont fragiles et aisément destructives. Le fait même du « vivre ensemble » impose l’adhésion à un ensemble de normes cohérentes qui façonnent les valeurs d’un peuple ou d’une civilisation. Cette réflexion factuelle et historique n’exclut pas de différencier les organisations politiques en fonction du curseur religieux et du poids de ses conséquences : les impératifs purement religieux peuvent être variables selon les lieux et les époques.

L’Antiquité, quelle qu’elle soit, a toujours connu la fusion politico-religieuse tout en respectant la religion des peuples soumis mais dans un contexte qui ne connaissait que des religions naturelles souvent très proches les unes des autres : les polythéismes européens, romain, celte, germain ou scandinave procédaient d’une même conception du monde. D’ailleurs, la seule religion qui a posé problème à Rome fut le judaïsme d’abord puis sa « secte » chrétienne au début de l’Empire, religions extra-européennes. Premier « choc de civilisations » aux conceptions et aux philosophies antagonistes.

L’arrivée des deux grandes religions révélées, en dehors du judaïsme plus ancien qui les a inspirées au moins en partie, n’a pas rompu avec les principes éternels : le christianisme devient peu à peu la religion de l’Europe, au prix de nombreux massacres.

En 1555, le principe cujus regio, ejus religio, rappelle qu’un peuple doit avoir la religion du roi (catholique en France par exemple, protestant en Allemagne, anglican en Angleterre…), ce qui cassait tout de même la belle unité de la « république chrétienne » européenne en vigueur depuis plusieurs siècles. Quant à l’Islam et sa fulgurante déferlante dès la fin du 7e siècle, il appliquait le même principe en imposant sa religion et en faisant des autres (judaïsme et catholicisme) des religions qui entraînaient des statuts politiques inférieurs.

Lorsque les religions, révélées ou non peu importe, procèdent d’une même philosophie, leur cohabitation ne pose aucun problème autre que quelques ajustements : c’est le cas entre les Églises chrétiennes, catholique, réformée, orthodoxe, copte par exemple. Mais lorsque les religions sont l’expression de civilisations aux normes très éloignées, il n’en est plus de même.

En effet, ce n’est pas la religion en tant que telle qui pose problème, mais le système civilisationnel qu’elle traduit, avec sa morale, ses usages, son droit, sa philosophie. Vouloir à toute force justifier le bien-fondé d’une dissociation totale entre le religieux et la vie sociopolitique est un leurre et la conséquence d’une philosophie destructrice des civilisations humaines. D’ailleurs qui peut contester que, malgré 1789 et les grands principes de la laïcité républicaine à la française, notre droit, notre morale, nos paysages et notre mode de vie sont tout imprégnés de principes chrétiens ? Du moins jusqu’à une époque récente. Car peu à peu et sous les coups répétés et incessants des idéologies progressistes, droits-de-l’hommistes et mondialistes, les sociétés européennes ont abandonné progressivement leurs valeurs et leurs identités fondées sur le christianisme et ses conséquences, pour ne les remplacer par rien d’autre qu’une compassion pour les valeurs des autres civilisations qui, elles, sont reconnues pour leur fusion entre religion, droit et morale !

C’est là que réside le véritable problème de la civilisation européenne, et non dans des discussions incessantes et stériles sur l’Islam. Comment reprocher à l’Islam d’être la dernière religion à amalgamer tous les systèmes normatifs de manière cohérente comme l’ont fait toutes les religions, naturelles ou révélées depuis toujours ? C’est l’Europe qui doit affirmer son système de valeurs chrétiennes majoritairement ; mais affirmation non voulue par ses dirigeants et, d’autre part, de plus en plus difficile à proclamer face à une loi du nombre qui renforce l’Islam dans une victoire potentielle sur l’Europe « chrétienne » moribonde et suicidaire.

À ce propos, la distinction subtile, politiquement et judiciairement obligatoire, entre l’islamisme dit « radical » et l’ensemble de l’ouma (communauté des Musulmans), est un nuage de fumée. Non que la plupart des Musulmans puissent être des terroristes en puissance, mais simplement des alliés objectifs d’un Islam qui en est le fer de lance de manière très naturelle, en attendant de voir de quel côté va pencher la balance. La religion musulmane entraîne un système de valeurs et de mode de vie qui ne sont pas ceux de l’Europe anciennement imprégnée de christianisme avec quelques restes de religion naturelle.

Et comment reprocher à la masse des Musulmans, à une frange minoritaire près, ce que l’on regrette ne plus vouloir appliquer en Europe ? Ce n’est pas l’Islam, quelle que soit sa forme, qu’il faut combattre. Au contraire l’Islam est parfaitement respectable. Le seul combat est celui qu’il convient de mener contre tous les dirigeants européens, élites de tout poil, médiatiques ou associatives dominantes, qui biaisent sans cesse les véritables termes d’une crise létale en se focalisant sur des motifs et des explications qui n’ont rien à voir avec une réalité qu’ils récusent idéologiquement.

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