8 février 2020

Quand on dépasse les bornes, il n’y a plus de limites…

Par Jean-Pierre Brun

Si vous voulez en savoir davantage sur l’état de notre société et l’évolution de nos mentalités, pourquoi vous entêter à regarder BFM, LCI ou CNews ? Suivez donc les chaînes sportives et vous ne serez pas déçu. Quelques exemples ne manqueront pas de vous convaincre.

Un coureur cycliste professionnel français est interrogé au soir d’une étape du Tour de France. Pour mieux cerner le profil psychologique du forçat de la route le journaliste cherche à s’introduire dans sa sphère familiale. Le champion qui vient de fêter ses dix ans de mariage, cérémonie qui par ailleurs avait donné lieu à une pittoresque sortie d’église entre une haie d’honneur formée par ses équipiers brandissant des roues de bicyclette, tient à remercier « sa compagne » qui supporte courageusement une cohabitation difficile avec une petite reine exagérément possessive.

Il y a fort à parier qu’au lendemain de la cérémonie il n’aurait pas manqué de louer l’abnégation de sa conjointe. Autre temps autre mœurs. Aujourd’hui se référer à son épouse alors que la mode est à l’union libre avec de préférence « une copine », n’est-ce pas cucul la praline ?

Au terme d’une étape du tour cycliste de Suisse, un journaliste français tend son micro à un coureur vaudois. Se déroule alors un dialogue pour le moins original. En effet la langue choisie par ces deux francophones pour un échange édifiant est celle d’un ancien coureur britannique, un certain William Shakespeare. Comment ne pas voir surgir la barbe réjouissante de Tristan Bernard, un autre adepte et propagandiste du sport cycliste et auteur d’un inénarrable vaudeville bilingue sinon louftingue, « L’anglais tel qu’on le parle ».

À l’issue de cet entretien aussi creux que poussif, nul ne doute que le français aurait grandement facilité l’échange. Mais que voulez- vous, si my taylor is rich, le jardin de mon père est plus grand que la plume de ma tante (cf. la méthode à Mimile édition 1956).

Ma passion pour le cyclisme vous indispose. Parlons football, cette autre discipline que j’ai pratiquée avec davantage de succès, dois-je l’avouer sans fausse humilité.

Au soir de la dernière finale de la coupe de la Ligue un journaliste vante les grandes qualités d’un gardien alsacien encore peu connu. J’ai côtoyé naguère quelques-uns de ses aînés les plus célèbres au patronyme fleurant bon le terroir comme Hausser, Gress, Specht, Wenger, Deutschmann, Huck, Wagner… À considérer de plus près son curriculum à changement de vitae, ce joueur a sans doute atterri à la Meinau sur le dos d’une cigogne de retour de son hivernage, désorientée sinon bourrée, si l’on considère ses étapes en Belgique (Lierse, Liège), en Ecosse (Dundee) et en Lorraine (Metz). Il y a peu, à vol d’oiseau, la ligne droite était encore le plus court chemin d’un point à un autre mais c’était hier et les tortueux agents des footballeurs n’existaient pas encore pour faire visiter du pays à leurs protégés. Imaginez ma surprise, moi le fils de Marie-Thérèse Loëb originaire d’Epfig, sur la route des vins, lorsque je découvre que cet alsacien talentueux s’appelle Eiji Kawashima…

Pincez-moi, je rêve. Et si j’avais terminé dans les buts du Football Club de Tokyo une carrière devenue incertaine, aurais-je pour autant été reconnu comme un gardien japonais exemplaire, aussi célèbre que Carlos Ghosn qui, soit dit en passant, pointe désormais aux Japonais absents.

Pour alimenter cette chronique frapadingue je rappellerai simplement que « de mon temps » une équipe de football était encadrée, un jour de match, par un entraîneur, son adjoint, un soigneur (celui qui coupait les citrons à la mi-temps, et manipulait dextrement l’indispensable éponge miracle). Figurez-vous qu’aujourd’hui, outre les services d’une pléiade de techniciens spécialisés, les clubs s’adjoignent ceux d’interprètes bénéficiant d’un contrat à temps plein. Leur mission : permettre à tout un microcosme cosmopolite de faire semblant de se comprendre tout en gommant la rugosité des propos « bruts de fonderie » tenus par ces divas du ballon rond à l’ego hypertrophié.

Une petite dernière pour la route. Megan Rapinoe footballeuse américaine, « Ballon d’Or 2019 », a été désignée par la BBC comme la « Sportive féminine de l’année ». Certains s’étonnent de ce choix qui porte sur une adepte d’une discipline féminine encore relativement confidentielle à l’échelon mondial. Ses qualités de « milieu de terrain » bien qu’incontestables, n’y sont pas pour grand-chose. Ses mèches couleur « encre violette » ne laissent certes pas indifférent ce petit monde de l’audiovisuel, mais ce qui la hisse au rang d’Icône et alimente très opportunément les commentateurs friands de scandales, c’est avant tout son côté rebelle.

Megan Rapinoe.

Megan Rapinoe.

Pensez donc, cette lesbienne militante, aux liaisons successives affichées, porte-drapeau des minorités asservies, a refusé de serrer la main du président Trump et boudé ostensiblement l’hymne américain lors de la présentation des équipes avant le coup d’envoi. Honnêtement devoir attendre 34 ans, âge de la retraite pour beaucoup de ses collègues, pour être sportivement portée aux nues, vous ne m’ôterez pas de l’idée qu’il y a un truc caché qui se contrefiche certainement du toucher de ballon onctueux de la demoiselle ou de la trajectoire trompeuse de ses tirs brossés. Autant de coups de pied occultes qui se perdent !

Décidément, comme le disaient Jarry ou Allais (on ne sait plus lequel a picoré l’autre), quand on dépasse les bornes, il n’y a plus de limites… à la sottise, et je suis poli.

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