10 juin 2023

Mourir de Honte ? Vous n’y pensez pas !

Par Jean-Pierre Brun

Les nuits d’insomnie ont parfois du bon. En ce qui me concerne elles me jettent inévitablement hors du lit et me poussent vers un quelconque rayon de la bibliothèque. Le plus souvent, je choisis un ouvrage qui vaudrait trois cachets de mélatonine. Dans le domaine soporifique, le plus efficace est Le Capital de Karl, le plus pontifiant des Marx Brothers. Parfois, convaincu de ne pouvoir piquer le moindre roupillon avant l’aube, faisant contre mauvaise fortune bon cœur, je recherche la compagnie d’un auteur qui saura m’accompagner le plus sereinement possible dans mon voyage au bout de la nuit.

Dernièrement le sort a voulu me faire retrouver le monde vibrionnant de Madame de Sévigné, une véritable chroniqueuse au verbe étincelant. J’ai toujours aimé cette formule épistolaire qui permet de passer du coq à l’âne ou, mieux encore, de butiner, telle une abeille, les lavandes de Grignan. Les lettres de la Marquise ne se lisent pas, elles se suçotent comme une friandise au miel. En ouvrant le recueil au hasard vous avez l’impression de vous glisser sur la pointe des pieds dans l’intimité de quelque célébrité pour en partager un instant les embarras ou les sentiments les plus secrets.

En cette nuit de pleine lune notre épistolière me rappelle un fait divers qui m’avait impressionné lors de ma scolarité. Il avait défrayé la chronique de son temps.

Pour vous, le nom de François Vatel évoque-t-il encore quelque chose ? Non ? C’était non seulement le contrôleur général de la bouche du Grand Condé mais aussi un brillant cuisinier. Quelques heures avant de servir au château de Chantilly un banquet, point d’orgue du retour en grâce de son maître à la cour de Louis XIV, il prend connaissance du retard de la livraison de la marée qui remet en cause le déroulement du service. Vatel ne peut supporter ce qu’il considère comme une faute inexpiable à laquelle il ne saurait survivre. Submergé par le désespoir le plus noir, il s’embroche littéralement sur une arme blanche au moment où les bourriches et les casiers tant attendus arrivent en cuisine. Peut-on trouver une illustration plus accomplie de l’expression « Mourir de honte » ?

Imaginons un instant que les chefs de nos cuisines ministérielles prennent connaissance de ce texte oublié. Jusqu’à quelle extrémité les conduirait leur profond sens du devoir et de l’honneur ? Quelle serait leur réaction à la lecture de l’extrait déterminant de la lettre de notre plus célèbre épistolière : « Il trouva Gourville. Il lui dit “Monsieur je ne survivrai pas à un tel affront”. »

Après un examen de conscience approfondi, convaincus des sottises et des déclarations contradictoires débitées à longueur de mandat et de la haute considération que leur accorde une opinion publique déchaînée, jusqu’où iraient-ils ?

Imaginez une suite possible bien qu’improbable. Honteux et confus, se plongeront-ils en plein cœur la plume de leur stylo « Mont-Blanc » avec lequel ils ont signé autant d’inepties : de la disparition des centrales nucléaires au renvoi des OQTF dans leur pays d’origine que nul d’ailleurs ne connaît vraiment ou encore de l’accueil à bourse ouverte de mineurs trentenaires ou de demandeurs d’asile, meurtriers en rupture d’hôpital psychiatrique ?

Le bon sens voudrait que leur soit remis l’ordre national du mérite pour service rendu en disparaissant de la scène politique. On pourrait aller jusqu’à leur conférer, par contumace et quoi qu’il en coûte, le grade de chevalier du mérite agricole pour leur contribution active à la culture du cornichon, au développement de la nouille en milieu universitaire et à la protection du psittacidé élyséen dont la caractéristique, outre la richesse de son plumage, est de parler pour ne rien dire.

À quelque chose malheur est bon. La preuve : on peut rêver tout éveillé Allons, tout va très bien Madame la Marquise. Et permettez-moi de vous souhaiter le bonjour

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