19 décembre 2022

Les rebonds d’un ballon capricieux

Par Jean-Pierre Brun

D’un gardien de but kroumir en préretraite.

Loin de moi la prétention de maîtriser tous les pieds de nez d’un ballon de football ! Pour avoir gardé les buts de nombreux terrains de France et Navarre je sais trop que la moindre « escalope » de la pelouse peut être à l’origine de ce but « casquette » qui s’inscrira à jamais au débit du malheureux portier. Pourtant des rebonds d’une autre nature me surprennent en ces jours de tournoi mondial.

La victoire des « Lions de l’Atlas » sur « la Roja » ne saurait être contestée. En revanche les manifestations de liesse qu’elle a suscitées me laissent perplexe.

Que la colonie marocaine défile sur les Champs-Élysées derrière les emblèmes chérifiens, soit, mais alors que fêtent ces gens qui brandissent des drapeaux algériens, tunisiens et mêmes palestiniens ? Existerait-il un dénominateur commun expliquant cette nouvelle géométrie dans l’espace, providentielle puisque capable, par exemple, de fédérer les défenseurs des Sahraouis et leurs adversaires les plus déterminés ?

Curieusement en ne les commentant pas nos médias nationaux me laissent coi. Serait-ce pour ne pas enfreindre des règles déontologiques tacites interdisant un quelconque recours à des images d’amateurs que la toile diffuse pourtant par centaines.

Comment expliquer l’attitude de l’émir du Qatar encourageant ouvertement l’équipe marocaine après avoir offert des centaines de billets d’entrée à ses supporters ? Imaginons un instant Vladimir Poutine prenant ouvertement le parti des Croates qui en 2018 affrontent les Français lors de la finale du Mondial jouée à Moscou. Véritable casus belli, qui aurait été commenté jusque dans les pages de « L’impartial de la Drôme » (honorable journal fondé à Romans en 1883, vous pouvez le vérifier).

Paradoxe d’un tournoi se voulant universel mais qui, aux accents des hymnes nationaux, cristallise un patriotisme presque anachronique.

Les équipes nord-africaines, quant à elles, partagent une spécificité significative. Beaucoup de leurs joueurs ont vu le jour en Europe où ils ont grandi avant d’être formés dans leurs instituts du football respectifs. Certains, encore adolescents, ont même porté le maillot national de leur pays de formation. Concernant la France, bon nombre d’entre eux, barrés dans la course ultime au maillot frappé du coq, choisissent par défaut la nationalité de leurs parents voire de leurs grands-parents.

Il est à noter que Sofiane Boufal, le milieu offensif de l’équipe marocaine, natif de Paris, lors d’une conférence de presse, a demandé à un journaliste arabophone de lui poser sa question en français pour une meilleure compréhension.

Ce paradoxe n’est pas nouveau. Faut-il rappeler le destin de joueurs français du FLN qui, au lendemain de l’indépendance algérienne, tel leur joueur le plus emblématique Rachid Mekhloufi, reprennent sereinement leur carrière dans les clubs de « métropole » ou qui, des dizaines d’années plus tard, tels Boubekeur, Bouchouk, Oudjani ou Zitouni, finiront leurs jours dans cet « hexagone » toujours aussi accueillant. Quoi qu’on dise, il restait pour eux comme une belle-mère patrie.

Dernière minute : Boufal, précité, a dédié la victoire de son équipe « au peuple marocain et tous les peuples arabes et tous les peuples musulmans du monde entier. »

Ainsi des équipes nationales auraient été investies par des émissaires d’un panislamisme habile à faire feu de tout bois. Le bourgeois, cet indécrottable idiot utile cher aux idéologues de tout poil, aurait-il été récupéré une fois encore au décrochez-moi-ça des accessoires des révolutions en marche ?

Et moi qui naïvement, des années durant, avais cru ne mettre que l’amour du sport au bout de mes crampons !

Choukrane Sofiane. Baraka Allahou fik ! Saha, ya khouya, grâce à toi je mourrai moins idiot. Inch’Allah !

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