28 mai 2023

Le trou du souffleur

Par Jean-Pierre Brun

Ces dernières semaines, les entretiens accordés par nos ministres ont permis de déceler sur leur visage des traces de lassitude, voire parfois de désarroi. Leur manque d’expressivité évoquait curieusement le regard de chien battu d’un hush-puppies privé de ses croquettes préférées.

Le propre d’un membre du gouvernement est de défendre une politique ou, à défaut, le texte qu’il doit porter dans le cadre de son domaine, quand bien même lui a-t-il été imposé. Il est vrai que l’actuel chef de l’État, après avoir déposé la première pierre d’un chantier, la truelle greffée à sa main, serait enclin à expliquer comment le mener à son terme étape par étape La science infuse exerce ses bienfaits dans tous les domaines.

Le visage encore poupin de la plupart d’entre eux évoque un séminariste à la veille de son ordination. Le ton utilisé pour débiter un argumentaire est comparable, au mieux, à celui choisi naguère pour vanter la lessive rédemptrice lavant plus blanc que blanc.

Avec les mois qui s’écoulent toute trace de détermination et de conviction s’efface et on imagine volontiers « Petit Gibus » leur soufflant un douloureux « Si j’aurais su, j’aurais pas venu ». Sont-ils à la veille d’une dépression nerveuse ou d’un burn-out. Une rumeur malicieuse circule concernant les interventions d’Olivier Dussopt. Elles seraient prises en charge par la Sécurité sociale dans le cadre de la lutte contre les effets secondaires de somnifères trop agressifs.

Il est vrai que défendre techniquement un propos aussi fade réclame de la part de l’infortuné ministre un art oratoire qu’il est loin de maîtriser. Comment galvaniser un auditoire en lui offrant un sujet aussi polémique que celui de la prétendue plus grande humidité du Marais Poitevin sur celle du désert de la Crau.

C’était exactement le propos de Madame Borne, leur patronne, qui souhaite une baisse de l’inflation dans les semaines qui viennent en en laissant la maîtrise aux producteurs et à la distribution. Et le citoyen lambda d’appliquer la méthode en affirmant qu’il est préférable d’être riche et bien portant, plutôt que pauvre et malade.

Heureusement l’écran secourable des prompteurs vient désormais, telle une bouée, au secours de l’orateur en perdition.

Il me revient l’image du trou du souffleur qui se cachait naguère sous un minuscule auvent boursoufflant l’avant-scène. J’imaginais alors son titulaire, un sandwich « rillettes cornichons » d’une main, le texte de l’autre, suivant quasi mécaniquement le déroulement de la pièce. On prétend même que ce truchement invisible connaissait mieux le répertoire que celui qui devait l’interpréter.

Et si demain le souffleur soufflait la vedette au comédien essoufflé. En serions-nous soufflés pour autant ?

Les Saintes Marguerite et Catherine et l’archange Saint Michel auraient soufflé à Jeanne la Pucelle le rôle impromptu mais décisif qui fut le sien.

Donald Reagan acteur de séries B ne fut pas pour autant un président exécrable. Beppe Grillo l’humoriste italien devint un chef de parti redouté et le comédien Zelensky est devenu un chef d’État incontournable. Que serait-il advenu de Michel Colucci s’il avait su résister à sa passion pour les motocyclettes ?

Comme en témoigne Vigny, Pie VII n’a-t-il pas murmuré à l’issue d’une entrevue avec Napoléon : « Commediante ! Tragediante ! »

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