Gallyamov ou le recyclage des vieilles recettes yiddish

En ce mois de décembre 2022 où l’on se gèle en France dans un hiver de réchauffement climatique, un obscur lanceur d’alerte israélien réchauffe un plat mitonné en 1945 par les cuisiniers yankees et judéo-yankees !

Abbas Gallyamov est l’un de ces innombrables plumitifs qui ont collaboré à la préparation des discours officiels de dirigeants russes, occupant un tout petit poste dans la hiérarchie des bureaux de propagande moscoutaires, avant de faire retour dans sa province natale, puis de passer en Israël, dans les années 2010.

Ces derniers jours, il a lancé sur divers sites du Net le scoop de fin d’année : Vladimir Poutine prépare sa fuite, soit vers la Chine, soit « plus probablement » (ce serait pourtant se jeter indirectement dans la gueule des carnassiers US !) au Venezuela. Et imprégné de culture juive, le lanceur d’alerte nomme « Arche de Noé » ce plan mirobolant.

Tout cela sent fortement le réchauffé, rappelant à ceux qui connaissent peu ou prou l’extraordinaire désinformation alliée (« Deception », in english) des années sanglantes du milieu du siècle passé.

En 1945, les dernières crises communes de fou rire d’Adolf Hitler et de Joseph Goebbels, deux individus spécialisés dans l’humour noir, furent occasionnées par les « nouvelles » qui, parties de Londres et de New-York – pour eux : « Jew-York », vile calomnie de « fâaaaaschistes », cela va sans dire –, étaient répercutées par Radio-Stockholm et Radio-Berne.

Selon ce que l’on n’appelait pas encore des Fake News, mais plus simplement des bobards, le Führer était parti (variante : en partance), par avion à long rayon d’action ou par sous-marin, vers l’Espagne (et « Staline » adora ce bobard : il voulait faire écraser Franco dont les troupes avaient ridiculisé ses Brigades Internationales), vers le Japon ou encore vers l’Argentine – ce qui aurait permis à l’US-Army d’envahir un pays gouverné par des populistes, opposés au capitalisme esclavagiste yankee.

Faire coup double : écraser un ennemi vaincu et envahir un neutre jugé déplaisant, c’est la parfaite expression de la vengeance qui suinte de nombre de pages de livres réputés « saints »… même si leur contenu paraît insane à l’honnête homme.

Abbas Gallyamov pourrait faire preuve d’un peu plus d’originalité. En cas de perte d’une guerre – surtout lorsqu’elle paraît légitime à un homme d’État, dont une partie de la Nation est menacée dans son existence –, la seule solution honorable est de mourir de sa propre main. S’il veut absolument se référer à l’Antiquité sémitique, que M. Gallyamov pense à Masada-Metsada.

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