23 janvier 2024

D’où vient le sentiment de déjà vu ?

Par Jill-Manon Bordellay

Le déjà-vu est la sensation, dans une situation présente, d’avoir déjà vécu celle-ci , accompagnée d’une sensation d’irréalité, d’étrangeté.

Si la plupart des personnes ont fait l’expérience de la  sensation de « déjà vu », son explication scientifique est loin d’être claire.

On constate que cette sensation est souvent observée chez des personnes relativement jeunes, dans des situations de fatigue ou de stress. Mais une fois que le cerveau est mûr, les personnes ne font plus ce genre d’erreur selon l’hypothèse scientifique.

On compte environ 90 % des personnes qui auraient déjà vécu cette expérience.

De nombreuses théories existent pour l’expliquer, certaines relevant du paranormal, souvenir d’une vie passée, une prémonition. Ce phénomène a déjà été étudié dans l’Antiquité. Pour le philosophe Platon par exemple, c’est le signe de vies antérieures ou amalgamé avec l’expérience de précognition, c’est-à-dire l’impression d’obtenir des informations sur un événement futur selon des modalités perceptives inexpliquées.

On peut cependant noter des différences entre le déjà vu et la précognition. La précognition ne donne pas lieu à l’impression d’étrangeté et est censée se produire avant les événements qui vont se dérouler plus tard. Le déjà vu est simultané à l’expérience rencontrée et ne permet pas à la personne de déterminer les événements à venir.

Avec l’apport de la psychanalyse, Sigmund Freud (1856-1939) a décrit le phénomène comme le rappel d’un fantasme inconscient dans son ouvrage Psychopathologie de la vie quotidienne. Freud considère que le déjà vu est la reviviscence d’une perception, mais de la perception d’un fantasme inconscient et dont on ne peut donc se souvenir consciemment. Le déjà vu peut être alors assimilé a un déjà rêvé.

Ce terme de « déjà vu » a été utilisé pour la première fois par le philosophe Émile Boirac ( 1851-1917, notre photo) dans son ouvrage L’avenir des sciences psychiques (1916).

Cette sensation a été également étudiée chez les personnes épileptiques. Le symptôme est fréquent durant les crises. On sait que pendant les crises, l’activité électrique de certains neurones est altérée. Ce dysfonctionnement se répand dans le cerveau et l’activité électrique touche les lobes temporaux médians provoquant cette sensation de déjà-vu. La région responsable serait la zone nasale, située sous l’hippocampe.

Les recherches en sciences cognitives se sont multipliées afin de mieux comprendre ce phénomène. Plusieurs hypothèses tentent d’en rendre compte. Comme l’hypothèse qui consiste à penser que cette expérience proviendrait de la rencontre du contenu d’un rêve oublié, en partie ou en totalité, et d’une situation vécue à l’état de veille. Une seconde hypothèse consisterait à penser que le cerveau a la capacité de déterminer, inconsciemment et dans un très court laps de temps, ce qui dans l’environnement de la personne, concorde avec des expériences déjà rencontrées. Enfin une troisième hypothèse serait celle qui pense que le parahippocampe fonctionne seul , sans l’hippocampe. Si bien que cette sensation serait une petite erreur du circuit d’enregistrement des souvenirs dans le cerveau.

Dans notre tête, il y aurait plusieurs niveaux de mémoire. Il y a l’immédiate qui retient un numéro de téléphone, le nombre d’étages dans l’immeuble que l’on fréquente le plus  et puis la « mémoire longue » qui enregistre durablement certains souvenirs.

La théorie qui consiste à expliquer cette sensation est donc qu’un souvenir mémorable va parfois se stocker dans la mémoire immédiate au lieu d’aller dans la mémoire longue. Quand le cerveau vérifie la sauvegarde, il l’interprète comme un souvenir ancien parce qu’il est codé ainsi. En réalité , ce serait un souvenir qui a été sauvegardé.

Mais qui sait encore si d’autres hypothèses ne seront pas construites à l’avenir ? Le déjà-vu est-il déjà vécu, rêvé, fantasmé, mémorisé, scanné ? Qu’en est-il ? Serait-il ce sentiment selon lequel notre cerveau prend tout ce qui se passe dans notre présent et le relie à des expériences similaires ou différentes de notre passé ?

Toutefois, il faut noter que le déjà-vu peut être une expérience occasionnelle parfaitement normale et qu’il n’y a pas lieu de s’en inquiéter.

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