Pas plus que son cousin et prédécesseur Charles VIII, Louis XII ne semblait avoir la moindre notion des fameuses et mythiques « frontières naturelles » de la France. Il n’avait pas l’air de se rendre compte que les Alpes pourraient en être une (qu’en effet elles n’avaient été ni pour les Gaulois, ni pour les Romains, ni pour Charlemagne, ni pour personne).
Entretien avec Louis-Christian Gautier, auteur de Francophobie & anglophobie à travers les siècles aux éditions Dualpha (Propos recueillis par Fabrice Dutilleul) « L’histoire des relations entre la France, royale, républicaine ou impériale, et les Anglo-américains est émaillée de nombreux conflits plus ou moins aigus, mais généralement minimisés ou carrément passés sous silence » Quels ont été les principaux antagonismes historiques entre la France et les pays anglo-saxons […]
Étienne Marcel et Charles le Mauvais ont-ils été des traîtres, révoltés contre le roi quand la patrie était en danger et que l’heure était à l’union sacrée ? En fait, les révoltes et les jacqueries ne sont pas les épisodes périphériques d’une grande guerre patriotique. La guerre de Cent Ans est d’abord une guerre civile.
Certains historiens interprètent les victoires de l’armée anglaise pendant la guerre de Cent Ans comme le triomphe de l’armée « démocratique », donc gentille, toute anglaise qu’elle fût, composée notamment des archers gallois, sur la méchante armée « aristocratique » des chevaliers français.
« Peu s’en fallut que dans la guerre de Cent Ans, la France ne perdît son indépendance et ne devînt une colonie de l’Angleterre » : ainsi parle Lavisse, dans son délire. Ce mot de « colonisation » est tout à fait impropre. Si un pays avait été colonisé, c’était l’Angleterre… par les Normands, dont le souverain d’Angleterre porte les armes encore aujourd’hui ! Mais le vainqueur de la guerre de […]
Lavisse écrit que « les progrès de la puissance royale ont été particulièrement marqués sous saint Louis et sous Philippe le Bel ». Mais les moyens diffèrent ! Saint Louis avait fondé le parlement ; Philippe le Bel employa des légistes à son profit. Le premier avait fondé la Cour des comptes ; le second étendit l’emprise du fisc.