16 décembre 2020

Un ours polaire dans un salon

Par Jill-Manon Bordellay

Alors que l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) estime que la population des ours polaires a considérablement diminué (on en compte 20 000), il fut une période de notre Histoire et pas la moindre – le Grand Siècle – où un ursidé blanc de plus de 600 kilogrammes a fait partie des hôtes de salons d’une grande dame française !

Oui, un ours blanc dans un salon où des dames conversaient de littérature a pu se tenir « bien » quoique ce ne soit pas le terme qui convient, car l’ours ne peut pas répondre à des actes moraux !

L’ours en question appartenait à madame de Montespan, la favorite de Louis XIV.

Devant les extravagances d’Athénaïs, le roi avait eu l’idée de lui faire cadeau de deux ours polaires. Mais avait-il pensé à ce que l’un d’eux assiste aux réunions littéraires de madame de Montespan ? Il avait sans doute cru que sa maîtresse allait installer ces deux grands et beaux ours provenant de l’Arctique dans la ménagerie au château de Saint-Germain.

Mais quelle ne fut pas la surprise des serviteurs lorsqu’ils versaient le chocolat dans des tasses délicieusement peintes, de voir la patte énorme de l’ours avancer pour balayer le plateau d’argent ! Des cris alors se faisaient entendre. Les invités couraient en tous sens et madame de Montespan riait de les voir sortir, effrayés. On sait combien Athénaïs avait un esprit mordant, capable de saillies malicieuses et de réparties cruelles et caustiques ! Ainsi se moquait-elle de ses hôtes apeurés. Elle avait, disait-on « l’esprit Mortemart ».

L’ours, pourtant apprivoisé, avait un anneau dans le nez et une grande chaîne pour retenir certains de ses gestes inattendus. Il avançait dans le salon parmi les porcelaines qu’il brisait une à une, les chaises qu’il cassait, et les friandises qu’il dévorait à pleine gueule.

Le salon ressemblait après quelques minutes de sa présence à un champ de bataille ou à un lieu balayé par une tornade. Cette volcanique Athénaïs avait su tisser un destin romanesque à la hauteur de ses ambitions, ponctué de scandales et de caprices.

Le roi fol amoureux d’elle, abusé par la vivacité et l’apparente étourderie de la marquise, la montrait aux ministres comme une enfant. Comme elle était passionnée par le luxe, le roi ne lui refusait rien. Elle recevait 100 000 livres par mois en plus de 150 000 livres annuelles.

Les ours avaient été pour elle un caprice de plus. Lorsque l’on sait désormais combien ces animaux sont précieux à cause de la fonte des glaces due au réchauffement de la planète, on peut être choqué par le fait que de tout temps les animaux ont souffert des folles extravagances des hommes, mais aussi des femmes.

Mais quel enfant n’a pas également dormi avec un ours en peluche dans son lit ? Pourquoi dormir avec un ours plutôt qu’avec un renard ? Sans doute, existe-t-il une plus grande similitude de l’homme aux ursidés qu’aux autres animaux.

Est-ce un fantasme devenu réalité pour madame de Montespan que d’introduire dans un château un animal aussi sauvage et carnassier que l’ours polaire ?

Malheureusement la disparition des ours blancs n’est pas un fantasme, mais bien une réalité que l’on peut encore maîtriser.

La moralité de l’histoire de cet ours de madame de Montespan, est que même apprivoisé, un ours est un animal sauvage qui doit rester dans son milieu naturel. Dans un château, à moins qu’il ne soit de glaces, il est perdu !

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