Avec le digital, l’homme est-il condamné à disparaître ?
Sera-t-il possible un jour de créer des entreprises sans êtres humains ?
L’homme s’effacerait-il « comme à la limite de la mer un visage de sable » ? Comme l’avait écrit dans Les mots et les choses Michel Foucault (1926-1984).
La « mort de l’homme » serait-elle en train de se préciser non pas comme un anti-humanisme, mais comme un remplacement de sa présence par les outils technologiques ?
Or, si nous sommes passés du papier au digital, l’illectronisme touche davantage de personnes que l’on peut l’imaginer et pas seulement les séniors. Le déploiement de conseillers numériques sur les plateformes de tous poils – différents services en ligne, opérateurs téléphoniques, compagnies d’assurances, banque en ligne etc. – est censé apporter une aide de proximité aux citoyens.
Toutefois, beaucoup sont gênés au quotidien par la difficulté à maîtriser l’outil informatique et l’usage d’internet, sans oser le dire par peur d’être écartés de leur travail ou de leur cercle de connaissances. Les personnes cultivées sont elles-mêmes parfois rebelles à cet usage dont elles perçoivent les dangers et n’en voient pas véritablement l’intérêt.
Pourtant les démarches administratives nécessitent de plus en plus de savoir naviguer sur les sites internet. La toile est l’outil incontournable pour rester au courant dans la vie sociale, le travail, la famille, l’école et les loisirs. Depuis la crise Covid, les QR codes sont indispensables pour la circulation et sont enregistrés sur les smartphones.
La dématérialisation des services publics se poursuit. On n’achète plus auprès du conducteur de l’autobus un ticket, une application permet l’achat en ligne et le compte bancaire est amputé immédiatement de la somme requise.
Gain de temps ? Moins de travail pour le conducteur ?
Mais si le service est rapide et se fait en ligne, encore faut-il être équipé d’un smartphone. Or beaucoup de personnes âgées n’en ont pas l’usage. Sont-elles alors exclues définitivement de sociétés tournées vers les nouvelles technologies ?
Tout le monde a fait au moins une fois l’expérience d’appeler un service en ligne. Une musique tinte à l’oreille et répète durant une dizaine de minutes un refrain entêtant, puis une voix off nous demande de taper sur différentes touches et de dire « oui » ou « non », recommandant de faire attention à l’espace où on le dit car le bruit peut gêner la compréhension.
Ensuite, la voix de synthèse prie d’indiquer un numéro à 10 chiffres censé être le numéro de client. Or, on constate qu’il n’y a que 9 chiffres, alors la voix insiste et répète à l’infini, mais on n’a pas le choix de lui répondre car elle n’est même pas issue d’un robot intelligent.
L’usager exténué s’arrête au bout d’une demi-heure et décide de persister en continuant sur l’ordinateur et, là, il lui est demandé le mot de passe, oublié.
Le temps passe, on reçoit enfin un code avec des chiffres et des lettres – le O et le 0 se confondent – il faut recommencer puisque la confusion rejette le code. Le parcours du combattant n’est pas encore terminé, l’ordinateur présente 9 images où on doit repérer, par exemple, des feux de circulations présents dans certaines des 9 cases afin de prouver que l’on n’est pas un robot.
Il faut ensuite créer un nouveau mot de passe. Mais comme il a déjà été utilisé, il faut retrouver un mot (majuscule, 2 chiffres, etc.) que l’on est censé ne pas oublier.
Pourtant, de nombreuses démarches doivent désormais être faites non plus au guichet où un conseiller-humain peut moduler les réponses et rassurer, mais en téléprocédures pour obtenir une carte grise ou une carte d’identité etc. ; en ligne, finissant souvent au secrétariat de la mairie.
Alors que pourraient dire les grands penseurs du passé de ces nouveaux outils ?
Lorsque Friedrich Nietzsche (1844-1900) dans Le gai savoir annonçait la mort de Dieu : « Dieu est mort ! Dieu reste mort ! Et c’est nous qui l’avons tué ! Comment nous consoler, nous les meurtriers des meurtriers ? »
En écho et en parodiant Nietzsche, ne pouvons-nous pas crier avec effroi « L’homme est mort ! L’homme reste mort ! Et c’est nous qui l’avons tué ! Comment nous consoler, nous les meurtriers des meurtriers ? »
L’avenir de l’humain seraient-ce les nombres, l’intelligence artificielle, les robots ?
EuroLibertés : toujours mieux vous ré-informer … GRÂCE À VOUS !
Ne financez pas le système ! Financez EuroLibertés !
EuroLibertés ré-informe parce qu’EuroLibertés est un média qui ne dépend ni du Système, ni des banques, ni des lobbies et qui est dégagé de tout politiquement correct.
Fort d’une audience grandissante avec 60 000 visiteurs uniques par mois, EuroLibertés est un acteur incontournable de dissection des politiques européennes menées dans les États européens membres ou non de l’Union européenne.
Ne bénéficiant d’aucune subvention, à la différence des médias du système, et intégralement animé par des bénévoles, EuroLibertés a néanmoins un coût qui englobe les frais de création et d’administration du site, les mailings de promotion et enfin les déplacements indispensables pour la réalisation d’interviews.
EuroLibertés est un organe de presse d’intérêt général. Chaque don ouvre droit à une déduction fiscale à hauteur de 66 %. À titre d’exemple, un don de 100 euros offre une déduction fiscale de 66 euros. Ainsi, votre don ne vous coûte en réalité que 34 euros.
Philippe Randa,
Directeur d’EuroLibertés.
Quatre solutions pour nous soutenir :
1 : Faire un don par virement bancaire
Titulaire du compte (Account Owner) : EURO LIBERTES
Domiciliation : CIC FOUESNANT
IBAN (International Bank Account Number) :
FR76 3004 7140 6700 0202 0390 185
BIC (Bank Identifier Code) : CMCIFRPP
2 : Faire un don par paypal (paiement sécurisé SSL)
Sur le site EuroLibertés (www.eurolibertes.com), en cliquant, vous serez alors redirigé vers le site de paiement en ligne PayPal. Transaction 100 % sécurisée.
3 : Faire un don par chèque bancaire à l’ordre d’EuroLibertés
à retourner à : EuroLibertés
BP 400 35 – 94271 Le Kremlin-Bicêtre cedex – France
4 : Faire un don par carte bancaire
Pour cela, téléphonez au 06 77 60 24 99