11 septembre 2021

Soyez cléments, marauds…

Par Jean-Pierre Brun

Rien n’est plus facile entre beaufs, gilets jaunes, et machos mélanchopéniens, devant un demi sans faux col, de critiquer, à travers les propos de son porte-parole, un gouvernement pourtant on ne peut plus réactif et imaginatif dans la résistance contre le courant niagaresque d’une pandémie que se plaît à susciter un virus facétieux. Adepte de Frégoli, il s’évertue à surprendre le mieux possible l’incommensurable cénacle des cuistres et autres sachants. Incommensurable, car l’un des effets secondaires de ce mal qui ravage la planète, encore plus efficacement que les écologistes, est une prolifération d’infectiologues plus ou moins bien maîtrisée : rhumato-infectiologues, procto-infectiologues, ophtalmo-infectiologues, politico-infectiologues, chronico-infectiologues, démago-infectiologues, astro-infectiologues…

Avez-vous pensé un seul instant à l’angoisse qui étreint un porte-parole de gouvernement dans la minute qui précède son entrée sur un plateau pour délivrer un message totalement virtuel.

L’un d’eux me confiait que, en ces temps d’infection, rien n’était plus crucifiant que d’être obligé de parler pour ne rien dire. Et de rappeler non sans mélancolie, un souvenir d’enfance :

« Ah, que n’ai-je écouté mes parents lorsque, à table, ils m’ordonnaient de la fermer avant de l’ouvrir, car finalement rien n’est plus mortifiant que de parler pour ne rien dire. Surtout pour traiter d’un sujet que vous ignorez et que ne maîtrisent pas davantage ceux dont vous êtes le héraut. »

Devant le désarroi de mon interlocuteur je m’efforçai de le rassurer n’hésitant pas d’enfiler les truismes les plus lourdingues.

Avant toute chose, s’imposer en étant convaincu que ce n’est pas n’importe qui qui peut devenir quiconque.

De même est-il indispensable d’affirmer que la presse, indûment qualifiée d’information, quelles que soient ses sources (d’ailleurs le plus souvent taries), ne sait absolument rien.

Une question ne manquera pas de revenir au cours de la conférence de presse. Elle concerne les incessantes préconisations et interprétations contradictoires concernant l’origine du virus, le port du masque, l’obligation vaccinale, la contamination… Ne pas manquer de suggérer que, dans ce débat d’ignorants, ceux qui n’y comprennent rien, n’en savent pas moins que ceux qui prétendent savoir. Cela permettra d’éluder le chapitre crucial de la date d’échéance de la crise. Il suffira d’argumenter sur le fait que bien qu’elle soit plus proche que jamais, une pandémie ne saurait être considérée comme maîtrisée tant qu’elle se développe encore. Et surtout reconnaître le plus humblement possible que, malgré tout, une erreur peut devenir une vérité scientifique pour peu que celui qui en est à l’origine s’est trompé ou non (c’est aussi subtil qu’un dribble de M’Bappé, mais avant de se prendre les pieds dans la moquette, il est conseillé de refiler la baballe à un abruti en quête de notoriété qui ne manquera pas de s’en saisir pour faire l’intéressant avant de se ridiculiser).

Illustrer son propos d’exemples prouvant la part du hasard dans les grandes découvertes (le fromage de Marie Harel, les biscuits des sœurs Macaron, la tarte des Tatin, la plaque d’égout des Invalides devant laquelle s’incline le Président Hollande). Enfoncer le clou en se référant au fait que, toutes choses égales par ailleurs, une belle idée qui ne se concrétise pas reste néanmoins préférable à celle, complètement pourrie, qui aboutit. Et les exemples ne manquent pas. Les comptes rendus des sessions parlementaires et des conseils des ministres en regorgent.

Pierre Dac avait cru faire œuvre pie en proposant des modèles de lettre à écrire pour ne rien dire. Pourquoi le comité de rédaction de Eurolibertés ne proposerait-il pas aux membres d’un quelconque gouvernement des discours-types ayant le même objet. Ils libéreraient ainsi un temps précieux chez ces jeunes énarques qui pourraient ainsi se consacrer à leurs missions originelles virtuellement centrées sur l’administration de l’État et non sur celle de sédatifs destinés à plonger dans le sommeil des citoyens encore trop réactifs.

Quoi qu’il en soit, chers compatriotes, il nous faut être cléments envers ces forçats du micro. Plaignons-les car finalement ce ne sont que des aras multicolores, sortis des couveuses des oiselleries les plus réputées. Pourtant, comme de vulgaires gris du Gabon, ils sont victimes de cette maladie professionnelle : le psittacisme. Car porter la parole du maître n’est pas pour autant la comprendre.

Ainsi Sancho pensa !

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