25 janvier 2024

Les groupes sanguins, une découverte essentielle en médecine

Par Jill-Manon Bordellay

Rares sont les personnes qui connaissent leurs groupes sanguins et leur rhésus. La connaissance des groupes sanguins a progressé en lien étroit avec le développement de la transfusion sanguine.  Contrairement à une idée commune, l’essor de la transfusion sanguine n’est pas contemporain de la découverte des groupes sanguins. La découverte des premiers d’entre eux- groupes du système ABO apparaît comme un des premiers succès de l’immunologie. Très antérieure à l’essor de la transfusion sanguine, elle est due aux découvertes de 1900 de l’Autrichien Karl Landsteiner, jeune médecin de 27 ans qui prit ses fonctions d’assistant à l’institut d’hygiène de la faculté de médecine de Vienne, dirigé par Max Gruber (1868-1943) . Cette découverte lui vaudra le prix Nobel de Physiologie ou Médecin en 1930.

Des transfusions sanguines ont été faites bien avant, mais pour la plupart mortelles. Un cas exceptionnel fut celui d’un jeune garçon anémique de 16 ans transfusé avec du sang animal ( chien, veau, mouton). Ce fut la première transfusion sanguine chez l’homme qui eut lieu le 15 juin 1667 faite par Jean-Baptiste Denis.  Il transfuse ensuite quatre patients et  ne décrit pas d’effets secondaires pour les deux premiers transfusés ; le troisième meurt, mais son état étant  désespéré, la faute n’est pas imputée à la transfusion. Il n’en est pas de même pour le quatrième malade, victime du premier accident hémolytique transfusionnel.

En décembre 1667, Antoine du Mauroy est transfusé deux fois pour traiter des crises maniaques dépressives, il reçoit par deux fois du sang de veau. Des signes d’intolérance se manifestent : accélération du pouls, sueur, très forte douleur lombaire, nausée. Le lendemain, le patient émet un grand verre d’urine noire, mais début février 1668, il meurt dans des circonstances floues. Le médecin est innocenté, mais le jugement du 17 avril 1668 stipule que dorénavant aucune transfusion ne peut être autorisée sans l’accord des médecins de la faculté de Paris.

Ainsi les incidents se multiplièrent et, si la transfusion réussissait parfois, elle ne faisait souvent que précipiter le décès (l’agglutination des hématies du donneur suivie d’une lyse de ces hématies entraînait des troubles métaboliques importants, la destruction des reins). En cas de transfusion en aveugle, ce qui se faisait avant la découverte du groupe sanguin, on peut estimer que l’on a environ 64 % de chances que le don soit compatible. Si la transfusion est réservée aux cas graves, on peut donc estimer en transfusant une unité en aveugle, que l’on sauve deux patients sur trois. Si bien que les transfusions sanguines furent interdites et n’allaient être reprises que vers le début du XXe siècle.

Karl Landsteiner avait remarqué que lorsqu’on mélangeait le sang de plusieurs personnes, on observait parfois une agglutination des hématies et parfois non.

Pourquoi ne pas pouvoir transfuser un patient avec n’importe quel groupe sanguin ?

En cas d’incompatibilité, le système immunitaire du receveur va reconnaître la présence de substances, « les antigènes » qui lui sont étrangères, ce qui peut entraîner le rejet du composant sanguin et une aggravation de l’état du malade.

Karl Landsteiner découvrit l’existence des groupes sanguins qu’il nomma A, B et O en 1900 et découvrit un quatrième groupe un an plus tard le groupe AB. On sait que le groupe sanguin le plus rare est le groupe AB qui constitue 0,5 % de la population, ces personnes peuvent recevoir des globules rouges de n’importe qui ayant un rhésus négatif, tandis que le plus courant est le groupe 0+.

La Ire Guerre mondiale va se révéler être un terrain d’expérimentation de la transfusion. La transfusion directe de bras à bras reste la méthode de choix car c’est la seule compatible avec l’état d’urgence sur les champs de bataille. L’acte de générosité, le don du sang, trouve ici ses lettres de noblesse.

En 2014, l’Établissement français du sang, rassemble plus de 1 600 000 donneurs et a pratiqué 2 845 622 prélèvements.

On sait, par exemple, que les personnes qui appartiennent au groupe 0  – les donneurs universels – possèdent naturellement des anticorps pour se défendre contre le coronavirus. Il est en effet possible que leurs anticorps anti-A empêchent le virus d’entrer dans les cellules.

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