26 novembre 2021

Les nuances infinies du vert

Par Jean-Pierre Brun

Si aujourd’hui le vert n’est pas n’importe qui, depuis des temps immémoriaux le vert n’est pas n’importe quoi. Chacun sait qu’en termes de peinture, il est le résultat d’un mélange entre le jaune et le bleu. En politique on connaît la blague douteuse qui associe le militant à une cucurbitacée, non pas parce qu’il est une courge mais parce que, comme la pastèque, il serait vert à l’extérieur, rouge à l’intérieur. Curieusement, sur l’échiquier électoral le vert n’est jamais qu’une couleur complémentaire. Pour preuve : au sein de l’hémicycle parlementaire on ne peut que remarquer l’étroitesse de l’espace vert.

Originalité du vert qui est tout de même la couleur de l’espérance, il se décline presque à l’infini dans le comportement humain : du vert de rage au vert de peur en passant par le vert cadavérique ou de stupéfaction qui nous laisse « vert »

Le vert se veut printanier au risque de bousculer quelque peu le rythme des saisons Ainsi peut-il craindre le retour dans les alpages de troupeaux de bovins, véritables usines à gaz ambulantes. Et comme les bergers ne disposent pas encore du nécessaire à raccommoder la couche d’ozone… on peut imaginer la suite. Dieu merci les dinosaures, comme le Pétomane, ont disparu sinon…

Le vert est opiniâtre. Rien ne le rebute lorsqu’il s’agit de purifier l’atmosphère en général et celle particulièrement empuantie des hémicycles parlementaires.

Certaines personnalités, plus ou moins girondes, bannissent de leur cité l’arbre de Noël afin de le laisser vivre une existence heureuse dans sa forêt d’origine. Pourquoi ne lui substitueraient-elles pas un arbre à cames usagé, ce qui constituerait un recyclage édifiant et surtout leur éviterait de se faire enguirlander par des électeurs qui commencent à avoir les boules.

Il est intéressant par ailleurs d’entendre ces verts révolutionnaires psalmodier les vertus d’une petite reine alors que leurs glorieux aînés en ont décapité une. Certes, la roue tourne… même voilée comme une vertueuse mère de famille roubaisienne.

Madame Pompili, totalement « raccord » avec l’air du temps, notamment avec celui qui gonfle les pneus ballons, vient de débloquer 21 millions d’euros pour former 800 000 jeunes à la pratique du vélo. Ce qui confirme que tenir en équilibre sur un « deux-roues » ne signifie pas pour autant le maîtriser. La courbe ascendante des accidents de la circulation le concernant le prouve, quoi que puisse affirmer quelque noble Hidalgo hostile à la motorisation des rossinantes parisiennes.

Mon Dieu, protégez-la de ses amis. L’un d’eux, un tantinet gaffeur, vient de proclamer son aversion pour le sport cycliste, symbole insupportable d’un machisme de la pédale (surtout n’y voyez-là aucun oxymore). La ravissante Marion Rousse qui vient d’être nommée directrice du prochain Tour de France cycliste féminin, pourrait contribuer à la vulgarisation d’une pratique bienfaisante. Dans le cadre d’une régionalisation de cette activité on pourrait désormais apprendre sans complexe à pédaler dans la choucroute en Alsace, dans la semoule dans une agglomération marseillaise saturée, dans la soie sur les berges de la Saône et du Rhône. Dans le Calvados Laurent Jalabert expliquerait ce qu’est « forcer sur les pédales jusqu’à se mettre les tripes à l’air ». Il illustrerait ses propos par des expressions imagées telles que « pédaler carré » ou « pédaler avec ses oreilles ». À Carpentras, à défaut des berlingots bannis par les « Haribos », il apprendrait aux cyclistes débutants à « sucer les roues ». Dans la région de Loué il recommanderait de « mettre la main aux cocottes » Vaste et beau programme !

Une certaine Léonore dont on dit qu’elle a un caractère en or, ne peut toutefois s’empêcher de réagir devant la menace écologique que représente l’aviation. « L’aérien ne doit plus faire partie des rêves d’enfant ». Et de sucrer la subvention versée jusqu’alors à l’aéroclub local. Saint-Ex, avec qui j’entretiens quelque relation spirite, me demande pourquoi, malgré la réglementation en vigueur, des cons (sic) se permettent de voler en escadrille dans le ciel de Poitiers. C’est fou ! Non ? J’en parlerai à Charles Marteau dès que possible. Peut-être parviendra-t-il à les repousser…

Grégory Doucet a vraiment l’éclat de l’émeraude la plus pure dans un firmament zébré de rayons verts. Une lessive déjà ancienne prétendait rendre le linge plus blanc que blanc. Lui prétend rendre au rouge son éclat le plus vert. En osant tout, et c’est là qu’on le reconnaît, il permet une fois encore de valider le postulat d’Audiard. Après avoir saisi le guidon d’un vélocipède comme un raseteur les cornes d’un taureau camarguais, il n’hésite pas à provoquer Notre Dame de Fourvière en refusant de participer aux cérémonies du Vœu des Échevins de Lyon comme le faisaient ses prédécesseurs.

Certains se demandent en quoi son appartenance au mouvement écologique l’en empêche. Il justifie ce refus au nom du respect des principes de laïcité. Une grenouille verte d’un bénitier de la primatiale Saint-Jean, suggère que peut-être y aurait-il dérogé s’il s’était agi d’honorer Hildegarde de Bingen ou François d’Assise précurseurs en matière d’écologie. Mais des bourgeois mercantiles ? Pouah !

Au fait, dans quel ouvrage peut-on lire : « Pendant six ans tu ensemenceras tes terres et tu en engrangeras les produits. Mais la septième année, tu les laisseras en jachère et tu en abandonneras le produit. Tes compatriotes indigents pourront s‘en nourrir et les bêtes des champs mangeront ce qu’ils auront semé. »

Mais nul ne doute d’une autre décision bientôt prise elle aussi au nom du même principe de séparation du temporel et du religieux : les repas hallal ne seront plus servis dans les cantines de la ville. Messire Jésus et Dame Rosette, protégés par un imposant « Tablier de sapeur » , retrouveront leur place séculaire. De même ce bon Grégory s’abstiendra-t-il d‘échanger les vœux de nouvel an avec les instances religieuses de sa ville.

À défaut de démonter écologiquement des éoliennes obsolètes ou des panneaux solaires, il est déjà possible de déconstruire un mari comme hier un C.E.S. Pailleron. Le mâle rétif pourra toujours en appeler à Gavroche : s’il se retrouve le nez dans le ruisseau c’est la faute à Rousseau.

Luc Ferry qui se dit adepte d’un éco-modernisme mesuré, dénonce « l’écologie punitive » qui déferle sur le pays.

Pour sa part Michel Onfray perçoit comme un souffle animal dans ce qu’il désigne sous le nom de « municipalisme écologique ». Il « laisserait ces temps-ci entrevoir un peu du mufle de la bête. Elle ne se montre guère sympathique ».

Avant d’effacer cette chronique, seriez-vous assez « citoyen (ne) » pour répondre à la question suivante. Cela permettrait de clarifier les débats médiatiques à venir qui ne manqueront pas de brouiller notre entendement.

« Est-il préférable de boire une eau limpide et de respirer un air pur plutôt que d’ingurgiter de l’eau croupie et de vivre dans une atmosphère polluée ? »

Suspense !

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