26 janvier 2022

Interview du vice-président du Parti Chega, m. António Tânger

Par Jérémy Silvares Jeronimo

Un des pays les plus sûrs du Monde, le Portugal devient de plus en plus un pays de choix pour les retraités français à cause de son niveau de vie, de son climat et donc de sa sécurité.

L’immigration extra-européenne n’a réellement commencé qu’à partir de 2015. Pas de Grand Remplacement (pour l’instant) au Portugal, ni d’islamisation. Mais l’ouverture des frontières voulue par le gouvernement, le wokisme et la cancel culture qui commencent à infester l’université, aidé par le parti d’extrême-gauche Bloco de Esquerda risque-t-elle de changer la donne ?

Le gouvernement socialiste vient de tomber, l’Assemblée Nationale ayant été dissoute par le président de la République suite au rejet du Budget d’État, de nouvelles élections se dérouleront le 30 Janvier. Le Parti Chega, malgré le fait d’être assez récent, a de fortes chances d’avoir plus de 10 députés. Vu l’importance que cette élection a pour le Portugal – si la gauche gagne, les frontières seront ouvertes à l’immigration extra-européenne, avec tout les risques que cela représente – nous avons à Eurolibertés, décidé d’interviewer le vice-président du Parti Chega, l’ancien ambassadeur, M. António Tânger.

Parlez-nous de votre carrière. Et pourquoi avez-vous intégré le Parti Chega ?

Alors, avant d’intégrer la carrière diplomatique, j’ai été un des fondateurs du CDS, le parti du Centre Démocratique et Social, j’ai d’ailleurs été le premier dirigeant de la jeunesse Centriste. Puis j’ai été nommé dans le gouvernement de Sá Carneiro, à la demande de Adelino Amaro da Costa. Ensuite, après la mort tragique de ces deux figures de la politique portugaise, je suis rentré dans la carrière diplomatique et j’ai tourné le dos à la politique. J’ai été ambassadeur dans 7 pays, en Bosnie-Herzégovine, dans l’ancienne Yougoslavie, en Israël, au Brésil, en Lituanie, en Egypte et au Qatar. Une fois retraité j’ai décidé qu’il était temps que j’essaye d’aider à nouveau mon pays et les portugais à travers la politique. Le CDS n’étant plus le parti de ma jeunesse, c’est devenu un parti d’intérêts personnels, j’ai trouvé que le Parti Chega était le seul qui pouvait réellement aider les portugais.

En quoi le Parti Chega se différencie-t-il des autres partis politiques portugais?

Le Chega est un parti anti-système. Qu’est-ce que le système? C’est un système d’intérêts, de corruption, de pistons, de faveurs politiques, un parti de l’ombre. Or le Chega est un parti qui prétend crée une certaine transparence dans la politique nationale, combattre la corruption qui est très grande au Portugal, et redonner le pouvoir aux citoyens, car au Portugal la Politique s’est dissociée des citoyens. Le Chega est un parti libéral économiquement, et socialement conservateur, moins d’État, plus de citoyens. Nous voulons un Etat plus réduit, moins prépondérant, et surtout plus de pouvoir pour les citoyens, plus de pouvoir à la société civile. C’est important de le dire !

Le Parti Chega est donc libéral-conservateur ? Est-il anti-UE ou pro-UE ?

Exactement ! Et surtout antitotalitaire, il est important de dire aux portugais de France que le Chega, contrairement à certains partis extrémistes, est complètement pour la démocratie, l’Etat de droit, les libertés de conscience et de religion, et souhaite sauvegarder toutes les libertés politiques. Le peuple portugais aime la liberté, il l’a difficilement acquis au long de son Histoire. Nous ne remettrons jamais en cause les acquis démocratiques. Autre chose importante, contrairement à ce que vous pouvez entendre dans les médias portugais, nous ne sommes ni xénophobe, ni homophobe, ni antisémite! D’ailleurs, nous appuyons l’Etat d’Israël, car nous le considérons comme faisant partie intégrante de la Civilisation Occidentale gréco-romaine et judéo-chrétienne. Nous sommes de la droite libérale-conservatrice, la seule au Portugal car la droite conservatrice n’existe pas au Portugal, ou tout au moins, n’existait pas jusqu’à la création du Chega. Le CDS a changé et il disparait ; le PSD est social démocratique et est très étatique ; quant au PS il est dans sa phase la plus marxiste depuis sa création : plus d’Etat, toujours plus d’impôts. En ce qui concerne l’UE nous ne sommes pas anti-UE, nous souhaitons que le Portugal y reste, mais nous sommes en faveur de la continuité des identités nationales. Tout ce qui diminue et attaque les identités nationales, nous sommes contre. Donc nous sommes pour l’UE, mais nous sommes pour une Europe des Nations, logiquement contre une dictature des élites technocratiques bruxelloise. Nous continuerons à développer une politique atlantiste, tournée vers l’Océan, les USA, mais aussi vers l’UE toujours. Nous sommes européens, donc être dans l’UE prend tout son sens à nos yeux.

L’UE apparait n’accepter aucun type d’indépendance de la part de ses États-membres. Le cas de la Hongrie et de la Pologne est une bonne illustration. Quelle est votre position personnelle en ce qui concerne le bras-de-fer entre l’UE et la Pologne ?

Et bien, nous, les portugais, sommes différents des polonais, tout comme les français le sont. Je comprends les polonais, car c’est un peuple qui a souffert durant des siècles. Ils ont eu l’occupation russe mais aussi l’occupation soviétique après la Seconde Guerre Mondiale. On les a obligés à accepter une dictature communiste par la force. Et ils voient les impositions de Bruxelles comme une espèce de continuation de ce régime communiste qui a longtemps martyrisé la Pologne. De ce fait, je comprends les polonais. Si la Pologne respecte ses obligations formelles vis-à-vis de l’UE, elle ne doit en aucun cas être poursuivie pour un supposé non respect du droit européen. La Pologne respecte l’Etat de droit, elle respect les règles stipulées par l’UE, mais si elle décide de fermer ses frontières et de ne pas accepter d’immigrés extra-européens, elle doit avoir le droit de le faire. Chaque Etat membre doit avoir le droit d’adopter sa propre politique interne.

 

Pensez-vous qu’il existe un risque que l’EU se désagrège ? Et si oui, pourquoi ?

Oui, peut-être, le Brexit en est la preuve. L’immigration était une des grandes préoccupations des britanniques et nous avons eu le Brexit. Il suffirait qu’un referendum donne l’indépendance en Catalogne ou en Écosse et en un rien de temps le château de carte s’effondrerait.

Selon l’africaniste américain Stephan Smith, en 2050 il y aura 2.5 milliards d’habitants en Afrique. Toujours selon Stephan Smith mais aussi l’africaniste français Bernard Lugan, si rien n’est fait pour le contrarier, plus de 100 millions d’africains voudront venir en Europe Occidentale dans les prochaines décennies. Pensez-vous que cette situation est hypothétiquement possible ?

Alors, c’est peut-être possible mais je n’y crois pas vraiment, il est très difficile qu’un tel nombre puisse venir en Europe. Simplement parce que les ressources économiques européennes sont proches du limite. Or une des raisons qui fait que cette immigration extra-européenne vienne, surtout celle du nord de l’Afrique mais pas seulement, est économique. Les immigrés ne viennent pas nécessairement pour travailler, un nombre important vient simplement pour avoir des aides sociales. Or les systèmes sociaux des pays européens sont à bout de souffle, donc s’il n’y a pas d’argent ou plus d’argent facile, ils ne viendront plus. Pour vous donner un exemple, le Portugal ne reçoit pas beaucoup d’immigrés d’Afrique, encore moins d’Afrique du nord car il n’y a pas beaucoup d’aides sociales. Nos services sociaux donnent peu d’argent, ces populations viennent, ils peuvent recevoir de l’argent durant 6 mois mais après 6 mois ils ne reçoivent plus rien. Mais moi ce qui me préoccupe en tant que portugais c’est l’immigration venant du Pakistan et du Bangladesh. Ce sont des populations musulmanes qui ne s’intègrent pas, et font du trafic en tout genre. Cette immigration est un danger pour le Portugal.

L’EU a-t-elle le pouvoir et la capacité d’arrêter une vague migratoire si importante ?

Non, je n’y crois pas. Encore une fois nous sommes pro-Union Européenne au Chega, mais actuellement, vu l’idéologie des élites technocrates bruxelloises, il n’y a aucune envie d’arrêter d’un coup l’immigration extra-européenne.

Dans plusieurs pays d’Europe Occidentale il y a un débat sur l’immigration extra-européenne. Certains quartiers de Berlin, Londres, Bruxelles, Stockholm ou Paris sont devenus des « nations islamiques en miniature ». En France nous avons vu des militaires, certains hauts-gradés, écrire une lettre ouverte aux dirigeants français, parlant de l’état de déliquescence de la France et d’une possible guerre civile dans le futur. Les populations natives des pays d’Europe Occidentale sont de plus en plus fatiguées de l’immigration massive extra-européenne et de tout ce qu’elle apporte de négatif dans les grandes villes européenne : criminalité explosive avec des gangues extra-européens ultra-violents ; les attentats islamistes ; les attaques au couteau contre les autochtones ; les viols en Angleterre mais aussi en Suède ou en Allemagne ; les quartiers ou la sharia domine. Au Portugal les leaders politiques se préoccupent-ils de cette situation ? Et les services secrets ?

Non, aucunement, en ce moment les élites portugaise pensent vivre encore au paradis. Le Chega voit clairement le problème. Mais les élites portugaise pensent que tout va bien, il n’y a qu’à voir le Premier Ministre Antonio Costa, non seulement il ne souhaite pas arrêter l’immigration du Pakistan et du Bangladesh, mais il souhaite la continuer. Juste un exemple pour vous démontrer que je n’ai rien contre les musulmans en soi. Les propres responsables de la mosquée de Lisbonne sont contre l’immigration du Pakistan et elle leur fait peur. Vous savez, le Pakistan est un des pays les plus dangereux du Monde, non seulement à cause du nombre d’islamistes, mais regardez les problèmes en Afghanistan (avec les talibans), ils sont presque tous causés par le Pakistan. Le Pakistan finance une grande partie des groupes islamistes, les pays du Golfe et la Turquie font la même chose d’ailleurs. Quant aux services secrets portugais, hélas ils ne prennent pas assez en compte ce problème. Les leaders des services secrets ont été placés par le PS (parti socialiste), donc il peut y avoir des agents des services de renseignement préoccupés de cette situation, mais hélas les leaders actuels des services de renseignement ne prennent pas assez au sérieux ce qui se passe dans le reste de l’Europe.

Au Portugal l’immigration extra-européenne a réellement commencé à partir de 2015. Auparavant les frontières était assez bien gardées et obtenir la nationalité portugaise était extrêmement dur jusqu’en 2006. Le problème de l’islamisation est inexistant au Portugal. Mais en quelques jours, entre Octobre et Novembre, les portugais ont assisté bouche-bée aux nouvelles via les journaux télévisés : à savoir des tirs avec arme à feux dans les rues de Porto et Lisbonne, des tentatives d’homicides et des homicides, 2 morts et 6 blessés en quelques jours, tout cela provoqué par des gangues d’asiatiques, brésiliens et africains. Pensez-vous que le thème de la sécurité sera abordé dans la campagne pour les élections législatives de 2022 ?

C’est une très bonne question, mais sincèrement je ne sais pas ! Franchement, je ne peux vous donner une réponse. Nous en discuterons entre dirigeants du Chega lorsque nous aurons un groupe parlementaire.

Les policiers auraient eu des ordres pour ne pas mentionner l’appartenance ethnique des criminels liés à ces homicides et tentatives d’homicides, est-ce vrai ?

D’après nos informations c’est vrai. Mais ce n’est pas qu’au Portugal… Il y a aussi des directives des technocrates bruxellois pour que les gouvernements européens donnent des ordres aux policiers afin que chaque fois qu’il y a une attaque terroriste ou des violences entre gangues, les origines ethniques des terroristes et des criminels ne soient en aucun cas mentionnées.

Si le thème de la sécurité n’est pas encore un thème très important pour les portugais, quels seront les thèmes abordés selon vous ?

Le pouvoir d’achat, la crise économique, la corruption seront certains des thèmes discutés, entre autre.

Pensez-vous que le Parti Chega ait la possibilité de réaliser un bon score comme lors de l’élection présidentielle de 2020 ?

Nous verrons ! Si avoir 18 ou 19 députés est un bon score pour un parti récent, dans ce cas je pense que oui.

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