18 juin 2023

Élisabeth Borne, une nouvelle ignominie

Par Michel Festivi

Élisabeth Borne vient de nouveau de se distinguer dans l’abject et la soumission au politiquement correct. De plus, comme son collègue Darmanin et son président Macron, elle ne connaît pas l’Histoire, où feint de ne pas la connaître, ce qui est en réalité encore plus grave.

Elle a en effet déclaré que le RN était un parti « héritier de Pétain ». Une fois de plus, nos dirigeants de la macronie s’illustrent par leur nullité intellectuelle crasse et leur volonté de nuire en faisant le lit et le jeu de l’extrême gauche toujours plus violente. À juste titre, Marine le Pen et Jordan Bardella ont dénoncé « des propos mensongers et injurieux », où « des propos infâmes et indignes ».

Une première raison d’évidence, le Front National fut créé en 1972 et le RN il y a seulement quelques années. Les actuels députés RN n’étaient pour la plupart pas nés 20 ou 30 ans après la deuxième guerre mondiale, en tout cas ils sont tous nés largement après 1945.

De plus, ces lancers de venin sont historiquement totalement infondés. Faut-il sempiternellement rappeler que c’est la Chambre qui fit le Front populaire et les gros bataillons des radicaux-socialistes du Sénat qui votèrent massivement les pleins pouvoirs à Philippe Pétain le 10 juillet 1940, et ce grâce à l’intervention décisive d’un socialiste pacifiste, socialiste de la première heure et de toujours, Pierre Laval (cf. l’excellente biographie de Pierre Laval par Fred Kupferman rééditée par Tallandier en 2006).

Que les deux piliers de la collaboration avec les nazis tout au long de l’occupation de la France étaient l’un socialiste, ancien membre de la SFIO, Marcel Déat, et l’autre un ancien chef du parti communiste français, ancien membre de l’internationale communiste, Jacques Doriot. Que de très nombreux socialistes et communistes se retrouvèrent dans la collaboration avec Hitler. Maurice Thorez n’hésitant pas en pleine guerre, en octobre 1939 à déserter pour rejoindre l’URSS.

Faudra-t-il systématiquement indiquer que le premier gouvernement Pétain de juin 1940 n’était composé quasiment que d’hommes de gauche, comme Camille Chautemps, Adrien Marquet, Ludovic Frossard, Albert Chichery, Charles Pomaret, et que Léon Blum avait donné son accord pour qu’Albert Rivière et André Février, deux socialistes, restent au gouvernement Pétain.

Qu’Édouard Herriot, Président de la Chambre des députés, et Jules Jeanneney Président du Sénat, grands Manitous des gauches, ont tenu des propos dithyrambiques et laudateurs sur Philippe Pétain, encourageant par leurs paroles pleines de louanges et à la limite de l’obséquiosité à faire encore plus pour que les parlementaires votent en faveur du futur Chef de l’État. Par leurs discours et leurs manœuvres, ils ont même empêché des voix dissidentes de se faire entendre.

Quant aux députés communistes, comme ils avaient pris fait et cause pour le pacte Hitler-Staline dès le 23 août 1939, et qu’ils dénonçaient « les capitalistes de la City » louant la fraternisation franco-allemande, sans un mot contre les nazis, le gouvernement de gauche d’Édouard Daladier les avait déchus de leur mandat avec l’assentiment de tous les élus y compris ceux de la SFIO.

Que François Billoux, ancien député communiste, écrira une lettre d’une courtoisie extrême à Philippe Pétain, le 19 décembre 1940, pour au nom de 27 de ses collègues, demander leur libération, car expliquait-il, ils avaient toujours été contre la guerre avec l’Allemagne, mettant notamment en exergue le pacte Hitler-Staline.

Il faut dire que les anciens députés communistes ne vont pas hésiter non plus à entreprendre des démarches auprès de Philippe Pétain et du Président de la Cour de Justice de Riom pour pouvoir témoigner à charge contre Daladier et Léon Blum.

Deux historiens ont retrouvé dans les archives de la ville de Paris, des carnets manuscrits ayant été saisis sur Denise Ginollin, membre du Parti Communiste. Ces notes listaient les arguments des communistes français à utiliser vis-à-vis des nazis pour parvenir à la reparution légale de l’Humanité.

Parmi ces arguments il était mis en exergue le fait que le PCF avait toujours « combattu le juif Mandel » terme antisémite qui revenait à de nombreuses reprises : « nous sommes contre le juif Mandel ». Il faut dire que Georges Mandel qui fut le dernier ministre de l’intérieur de Paul Reynaud, avait été un adversaire redoutable des communistes (cf. Juin 1940, la négociation secrète, les communistes français et les autorités allemandes, de JP Besse et C. Pennetier, Éditions Atelier, 2006).

Feu le député-Maire Alain Griotteray, résistant de la première heure au réseau Orion, avait écrit en 1985, un livre remarquable, 1940 la droite était au rendez-vous. Qui furent les premiers résistants ? paru chez Robert Laffont, où il passe en revue vingt-trois très grands résistants de la première heure, de juillet-août 1940, et c’étaient tous des hommes de droite ou d’extrême droite, comme Honoré d’Estienne d’Orves, martyr de la Résistance, Henri d’Astier de la Vigerie, le futur général Loustauneau-Lacau, le Colonel Rémy soit Gilbert Renault, militant de l’Action française, il fit le coup de main le 6 février 1934, il rejoindra Londres en juin 1940 avec l’un de ses frères sur un chalutier parti de Lorient. En 1940, il fondera le réseau La Confrérie Notre Dame. On pourrait encore citer Marie Madeleine Fourcade, Pierre de Bénouville, Jacques Renouvin d’Action Française, Maurice Duclos ancien cagoulard, Alfred Tourny, ancien Croix de feu etc. (cf. le documentaire diffusé le 3 décembre 2017 sur la 5 intitulé : 1939-1945- Quand l’extrême droite résistait, de Florent Leone).

Non, décidément, il faut que nos dirigeants politiques cessent de falsifier l’Histoire, car comme l’avait dit Jacques Soustelle, qui fut l’un des premiers à rejoindre le général de Gaulle : « Quand un peuple perd la mémoire, il perd son être même. » Nos dirigeants devraient avoir le devoir chevillé au corps de réconcilier les Français et d’arrêter d’énoncer des sornettes, c’est inqualifiable, intolérable et totalement injuste.

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