La candidate du FN a obtenu un score double de celui de son père en 2002. Elle pèse un quart des voix exprimées, ce qui témoigne d’une fidélisation considérable de l’électorat patriote et l’on ne compte plus les imprécateurs et les candidats à sa succession.
Que Madame Le Pen ait parfois des réactions absurdes, nul mâle ne s’en étonnera. Qu’elle ait choisi une stratégie d’opposition aux attitudes et aux réactions épidermiques de son père sur différents sujets qui divisent profondément l’opinion publique, c’est une évidence, certes douloureuse pour ceux qui n’aiment guère les compromissions. Mais il faut reconnaître que cette stratégie a permis d’accroître considérablement et durablement les résultats électoraux.
Durant les années 1930, les guignols du Front Populaire n’ont pu vaincre que grâce à l’extraordinaire division des Nationaux et grâce à ce même scrutin d’arrondissement à deux tours qui permet toutes les combines et transforme de très faibles victoires électorales en des triomphes parlementaires. Mais tout régime factice finit par s’écrouler.
L’exemple malheureux des élections du 5 mai 1936 (le 2e tour des législatives si funestes au pays, puisqu’elles menèrent au désastre économique et à la guerre) devrait faire réfléchir les fauteurs de division et les loups aux dents acérées du club des Nationaux ambitieux.
Ce jour-là, le Front populaire ne remporta qu’une petite avance en voix : 5,63 millions de suffrages, opposés aux 4,2 millions pour le centre et les droites, mais 750 000 voix dites Front Popu s’étaient portées sur des candidats très peu révolutionnaires. En sièges de députés, cela se traduisit par un raz de marée : 386 députés Front Popu contre 224 pour l’opposition, alors même que l’Alliance démocratique (droite) était le premier parti de France (25,76 % des suffrages, contre 20 % aux socialistes, 15 % aux communistes et 14 % aux radicaux)… Cela n’évoque rien à personne ?
Que si ! La situation est la même de nos jours : socialistes, droite molle et centristes, dinosaures marxistes viennent loin derrière le FN dans les seuls scrutins démocratiques, c’est-à-dire menés selon le principe de la proportionnelle intégrale.
À l’évidence, et sauf pour les ambitieux et les jamais-contents, il y a deux leçons à retenir de l’histoire :
1 – Il faut exiger la véritable démocratie, celle où chaque voix compte, soit les élections à un tour et au régime de la proportionnelle intégrale ;
2 – Toute désunion est le meilleur moyen pour se faire écraser, même lorsque l’on a le nombre pour soi.
Il est évident que les forces nationales ont besoin d’un chef, mâle et charismatique, jeune, dynamique, hyperactif et, par-dessus tout, débarrassé des intellectuels dogmatiques, des donneurs de conseils et autres « gens à idées ». En attendant, faisons avec la Madame, faute de mieux et ne divisons pas la communauté des patriotes.
L’avenir nous appartient. Quand même les plus endormis et les plus mous des Français souffriront réellement, ils comprendront enfin que l’existence même de la France est en jeu, que la survie de leurs enfants et petits-enfants est gravement menacée.
Nous n’en sommes pas encore là, tant s’en faut. Jeunot-Président et ses carriéristes vont poursuivre l’œuvre de désagrégation nationale, de désindustrialisation et d’invasion, de soumission aux ordres des vrais maîtres… jusqu’à ce que craquent l’économie factice et la société multiraciale.
D’ici là, maintenons l’acquis. Le FN reste la seule formation solide et stable en dépit de ses vices… mais nul n’est parfait.
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Philippe Randa,
Directeur d’EuroLibertés.
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Ancien chef de service hospitalier, spécialisé en Médecine interne.Il est auteur de nombreux livres historiques (L’énigme Roosevelt, faux naïf et vrai machiavel ; La ténébreuse affaire Dreyfus ; Hitler, une biographie médicale et politique ; Dictionnaire de la Révolution française,…) et d'essais (Réflexions sur le Pouvoir. De Nietzsche à la Mondialisation ; Le XXIe siècle ou la tentation cosmopolite ; Le devoir d’insurrection,…). Il a été élu membre de l’Académie des Sciences de New York en mai 1980.