8 mai 2016

Dallas bis : vers un assassinat encensé de Donald Trump ?

Par Nicolas Bonnal

En dépit des menaces, Donald Trump se rapproche de la victoire, et cela ne va pas plaire aux minorités branchées et antidémocratiques qui dirigent le monde occidental.

Lisez le livre de Kelly Greenhill sur les armes de migration massive (1) ; elle explique comment et pourquoi on les déclenche. Elle note que si 59 % des Américains ne veulent pas d’une immigration clandestine, seulement 21 % de leurs élites n’en veulent pas ! Cela montre que les élites, comme dit Kevin McDonald, sont devenues hostiles et que les bureaucraties déshumanisées, technophiles et lyophilisées désirent ardemment, obsessionnellement, entre deux jets privés et deux dîners végétariens au Hilton, le remplacement et la liquidation de nos peuples.

Cette extermination passive, Donald Trump n’en veut pas, comme je l’ai expliqué dans mon livre (2) ; j’ai aussi montré que ce mouvement est ancien et que beaucoup de gens regrettent la vieille Amérique européenne et enracinée de John Ford. Schizophrénie, écrit l’universitaire dans son opus.

Donald Trump a donc écrasé la concurrence sur la question numéro un que tous les hommes politiques américains refusaient de traiter, y compris le libertarien dilettante Ron Paul : l’immigration. Sa position n’est bien sûr pas raciste : les Américains d’origine africaine ou indienne, pour ne pas parler des Japonais parqués dans des camps de concentration pendant la guerre par le président Roosevelt, ne veulent pas être remplacés. Pas plus que les Européens ici.

Le problème est que les élites libres-échangistes façon Sutherland, Merkel ou Rasmussen, veulent cette invasion, en Europe comme en Amérique. Et de chérir l’Arabie saoudite et la Turquie, tout en exigeant une guerre continentale et nucléaire contre la Russie redevenue empire du mal.

Car nous sommes guidés et dirigés par de grands inspirés.

Certains prévoient alors une candidature surprise du général Mattis, qui prendrait le pouvoir pour les néocons lors des prochaines primaires. Mattis déclarerait ensuite la guerre à l’Iran et donc à la Russie et à la Chine. Mais par quel genre de toqués et d’assassins, relayés en France par nos gouvernants, sommes-nous donc gouvernés ? Faut-il exterminer et parquer le peuple américain pour l’empêcher de voter mal ?

Le système est coincé et le sait. J’ai pronostiqué en 2013 la venue d’un candidat maverick (le profil rebelle et populiste des films de jadis). Nous l’avons, et comme il est riche, intelligent et charismatique, il est « inarrêtable ». Il va donc falloir le tuer.

La presse jaune se frottera les mains. On trouvera des patsies (pauvres types imputables) type Lee Harvey Oswald – le facho obèse, le voyou latino, ou le mujahidin – perdu pour expliquer ce mâle assassinat. On le justifiera en prétextant que cet homme dangereux amenait la violence avec lui, et qu’il n’aura eu que ce qu’il méritait. Le pape des réfugiés et des privilégiés bénira les commentaires du Figaro et du New York Times, et la messe sera dite.

Notes

(1) Kelly M. Greenhill, Weapons of Mass Migration : Forced Displacement, Coercion and Foreign Policy, Ithaca, NY : Cornell Studies in Security Affairs, Cornell University Press, 2010.

(2) Donald Trump, le candidat du chaos, Dualpha, 2016.

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