8 juin 2025

Un kidnapping quelque peu insolite

Par Jill-Manon Bordellay

Oui, un enlèvement ou un larcin comme on voudra bien appeler cet événement !

Des individus se présentant comme des militants de Greenpeace ont dérobé la statue en cire d’Emmanuel Macron le lundi 2 juin au Musée Grévin.

Deux femmes et un homme se faisant passer pour des touristes ont pénétré dans le musée parisien du IXe arrondissement.

Après s’être changés, ils se font passer pour des artisans et ont réussi à dérober la statue de cire du Président d’une valeur  de 40 000 euros.

La statue du Président a été ensuite déposée devant l’ambassade de Russie, située dans le XVIe arrondissement.

L’acte a été revendiqué par l’ONG Greenpeace.

Le Directeur général de Greenpeace a déclaré : « Pour nous, la France joue un double jeu et Emmanuel Macron incarne ce double discours : il soutient l’Ukraine, mais encourage les entreprises françaises à continuer à faire commerce avec la Russie. » 

Mais ce kidnapping de la figure du Président n’a toutefois  pas nécessité une rançon. Brigitte n’a pas eu besoin de faire la quête auprès des fans « assez peu nombreux » du Président puisque la statue a été déposée le lendemain devant le siège d’EDF à Paris, afin de dénoncer les liens économiques, notamment sur l’énergie dans les secteurs du gaz, des engrais chimiques et du nucléaire entre la France et la Russie.

En fait, l’ONG a voulu simplement par ce fait, dénoncer les liens commerciaux toujours entretenus avec la Russie « notamment dans la filière nucléaire », malgré les sanctions imposées à Moscou.

Greenpeace déplore notamment l’explosion des importations d’engrais russe dans l’UE entre 2021 et 2023 ( de plus de 80 % selon les fabricants français d’engrais, rassemblés au sein de l’Union des industries de la fertilisation)..

L’Union Européenne veut taxer les importations d’engrais russes pour réduire cette dépendance.

Mais ce vol au Musée Grévin n’est pas le premier. En effet, la statue de Valéry Giscard d’Estaing avait été subtilisée par des motards en colère et  l’effigie de cire de Jacques Chirac avait elle aussi été dérobée en décembre 1983, lorsqu’il était maire de Paris, avant d’être retrouvée quelques jours plus tard au zoo de Vincennes.

Celle de Georges Marchais avait elle aussi été dérobée par un groupe nationaliste en 1980 et retrouvée au Jardin des Plantes.

Finalement la contestation est sans fin, elle se manifeste de multiples façons. Dans les cas de vols des statues au Musée Grévin, qui sont toujours retrouvées, l’émotion est de courte durée et l’humour est toujours assuré, mais il existe aussi une fièvre iconoclaste contre les monuments élevés à la gloire de personnalités, comme le fait de vouloir en déboulonner certains.

À côté des destructions réelles, on déplore aussi  de nombreux actes de revendication comme celui du 28 janvier 2024 où deux activistes se revendiquant du groupe Riposte alimentaire ont jeté de la soupe sur la Joconde au musée du Louvre. Ces militantes ont expliqué que celle-ci visait à promouvoir le droit à une alimentation saine et durable. Également, Les Tournesols, la  célèbre toile de Van Gogh a subi  des jets de soupe par deux militantes écologistes du mouvement Just Stop Oil  à la National Gallery.

Dans ces deux cas, pourquoi s’en prendre symboliquement à l’œuvre iconique de Léonard de Vinci ou à celle de Van Gogh ? C’est d’autant plus surprenant que la personnalité de ces deux artistes était particulièrement  amène et loin de mériter que l’on veuille détruire leur œuvre !

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