Grandes manœuvres pour grande mosquée
Depuis la fin de l’année 2015, si riche en assassinats perpétrés, sur le sol français, par des musulmans à l’encontre de citoyens français, le gouvernement algérien, par son ministre des Affaires religieuses, réclame la pleine souveraineté sur la grande mosquée de Paris qu’il subventionne puissamment.
À ce titre, on peut imaginer que les Saoudiens, Qataris, Turcs et autres évergètes exotiques, vont prochainement réclamer leur « livre de chair », en l’occurrence la souveraineté sur les mosquées dont ils financent l’érection et le fonctionnement. Ce qui fait un plaisant contraste avec la propriété des églises et cathédrales françaises, que l’État français a nationalisées par la Loi de juillet-décembre 1905, faisant du même coup de la France un pays « neutre » sur le plan des religions et des cultes.
Il est peu probable que nos dévoués politiciens, encore maîtres de l’État durant quelques mois, fassent voter une loi sur un sujet aussi explosif, avant d’importantes échéances électorales, même si le parti qui a (encore) les apparences du Pouvoir semble très désireux de recevoir des dons d’émirs et de roitelets généreux en pétrodollars… encore qu’avec ces gens-là, il ne faille pas toujours se fier au simple bon sens.
Il peut donc paraître utile de rappeler au Peuple souverain l’article 53 du Titre VI de la Constitution de la Ve République, en date du 4 octobre 1958, un article ni révoqué ni amendé depuis lors. Le Titre VI est intitulé : Des traités et accords internationaux. L’art. 53 stipule : « Les accords relatifs à l’organisation internationale… qui comportent cession… de territoire ne peuvent être ratifiés ou approuvés qu’en vertu d’une loi… Nulle cession n’est valable sans le consentement des populations intéressées. »
En clair, le gouvernement est obligé de demander non seulement l’avis du Parlement, pour l’établissement d’une loi, mais également le consentement de la population… Et l’on se moque absolument de celui des musulmans en tant que tels, étant donné que l’État est neutre en matière de culte. C’est donc l’avis du peuple souverain en sa totalité que nos brillants maîtres doivent solliciter et seul le peuple souverain peut accorder ou refuser cette cession d’une partie du territoire national.
En outre, quel est l’individu assez niais pour ne pas comprendre qu’une fois devenues aussi inviolables qu’une ambassade, les mosquées de souveraineté algérienne, tunisienne, marocaine, saoudienne, qatari, turque etc., deviendront non seulement des asiles pour terroristes et criminels de l’Oumma, mais aussi des centres d’endoctrinement et de formation à la guerre civile… déjà, des mosquées corses servent de salles de sports de combat.
Une grave question se pose : jusqu’où allons-nous descendre dans l’abjection et le reniement de nos valeurs et de notre histoire ?
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