Quand l’Histoire devient officielle : Le cas espagnol
La dictature de l’Histoire officielle s’installe en Espagne sous le joug des socialo-communistes alliés aux sécessionnistes révolutionnaires catalans et basques, l’Espagne n’est plus une démocratie. Et Ursula Von der Leyen laisse faire, elle a les yeux de Chimène pour l’Espagne socialiste : Sanchez oui, Meloni non.
C’est fait, après plus d’un an de débats passionnés, le Sénat espagnol vient d’approuver, après le Congrès des députés, la « très controversée » loi de la dictature officielle de la pensée, la loi de la Mémoire Historique. Comme dans les totalitarismes communistes ou nazis, l’Histoire ne sera plus écrite par les historiens, la recherche historique, ou des passionnés de l’Histoire, mais par l’État qui va imposer ses dogmes, ses normes punitives à ceux qui auront le malheur de vouloir aller à l’encontre de la Vérité officielle étatique. C’est une police de la pensée.
D’un coup d’un seul, 1984 ou Le meilleur des Mondes retrouvent toute leur place, toute leur actualité, George Orwell et Aldous Huxley étaient décidément des visionnaires.
Grâce à l’apport des communistes et des séparatistes catalans et basques, le PSOE emmené par Pedro Sanchez a fait approuver cette loi scélérate malgré l’opposition du Parti Populaire, des centristes de Ciudadanos et de Vox.
On efface les massacres de Paracuellos de Jarama (en photo, ‘une des fosses du cimetière) ou de Torrejon de Ardoz, les deux Katyn espagnols fomentés avec l’aval de Santiago Carrillo en novembre 1936, on oublie l’ensemble des tueries qui ont eu cours sous l’égide du NKVD et des communistes espagnols pendant toute la durée de la guerre d’Espagne, on renie les assassinats des 10 000 prêtres, religieux et religieuses, tout cela n’a pas pu exister bien sûr.
Une seule Vérité : celle des gauches immaculées face aux fascistes qui ont attenté à une république parfaite et sans tache. Oubliés aussi les massacres de la Carcel Modelo à Madrid où, en août 1936, des centaines de prisonniers politiques furent proprement passés par les armes, égalant ainsi les massacres de Septembre qui eurent lieu en France en 1792. Oubliés les crimes commis entre communistes, trotskystes et anarchistes en Catalogne en mai-juin 1937.
Et je ne parle même pas des couvents et des églises incendiés dès mai 1931, ni de la tuerie de Casas Viejas en janvier 1933 sous le gouvernement de gauche de Manuel Azaña, ni des milices révolutionnaires prenant les armes, tuant et assassinant, en octobre 1934, commençant ainsi la Guerre Civile.
Cette Vérité officielle aura aussi un coût énorme pour les finances publiques et les contribuables espagnols, car bien sûr tout cela va s’organiser autour du financement public de centaines d’officines de gauche et d’extrême gauche chargées de diffuser cette Vérité et d’éduquer le bon peuple et notamment les enfants, et cela permettra de salarier, aux frais des contribuables des milliers de militants.
Désormais, tout écart avec cette démagogie sera puni très sévèrement par la loi, amendes considérables, voire sanctions plus sévères. Monsieur Lénine du fond de sa tombe et son compère Staline doivent applaudir des deux mains.
Dans de précédents articles, je comparais l’Espagne avec le Venezuela et le PSOE avec le Chavisme, cela va même encore plus loin désormais.
Pourra-t-on encore dire et écrire, comme l’on fait deux historiens espagnols en 2017 que le Front populaire est arrivé au pouvoir en février 1936 par des fraudes décisives ? (Manuel Alvarez Tardio et Roberto Villa Garcia 1936, Fraude y violencia en las elecciones del Frente Popular, Espasa 2017).
Luis Pio Moa, l’ancien communiste révolutionnaire, pourrait-il désormais publier son livre vendu à plus de 300 000 exemplaires en Espagne et édité par les éditions de l’Artilleur cette année en France, Les mythes de la Guerre d’Espagne, qui tire sa force non seulement du talent de son auteur, mais surtout des sources puisées par son passage de plusieurs années à La Fondation Pablo Iglesias, le fondateur du PSOE ? Rien n’est moins sûr. Burnett Bolloten pourrait-il encore décrire la mainmise du communisme international en Espagne dans les années 1934-1939, lui qui a vécu dans la zone révolutionnaire pendant ces années de plomb ? (La Guerre d’Espagne, révolution et contre-révolution, 1934/1939, Agone éditions, 2014).
Je conseille à nos lecteurs qui auraient lu par le passé Le livre noir du communisme dirigé par Stéphane Courtois, de relire le chapitre dédié à l’Espagne, co-écrit avec Jean Louis Panné, et qui s’intitule L’ombre porté du NKVD, ils seront édifiés. Pour ceux qui ne l’auraient pas lu, qu’ils se le procurent au plus vite (pages 365 à 386 : Le Livre noir du communisme, Robert Laffont, 1997).
Une Sénatrice du PP, Amelia Salanueva, vive opposante à ces normes liberticides a déclaré que cette loi du PSOE et de Bildu (basques révolutionnaires), cherche « à réécrire l’Histoire, délégitime la Transition et dynamite le Pacte Constitutionnel de 1978 », car, « l’histoire doit être écrite par les historiens, et non par les gouvernements… et chaque loi de la Mémoire impose une vision totalitaire et va à l’encontre de la liberté de pensée et du pluralisme politique » (Journal El Español du 5 octobre 2022).
Cette Sénatrice rappelle que plus de 200 intellectuels ou politiques, voire des socialistes comme Felipe Gonzàlez et Alfonso Guerra, s’y sont opposés.
Le leader du PP, Alberto Nuñez Feijoo a réitéré sa volonté d’abroger cette loi s’il parvient au pouvoir en 2023. Cela sera un critère fondamental pour prouver que le PP entend bien faire une rupture décisive avec le socialo-communisme. Qu’il y soit encouragé.
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