8 août 2025

Les animaux pionniers de l’exploration aéronautique

Par Jill-Manon Bordellay

— Qu’as-tu dans le creux de ta main, Pierre ?

— C’est précieux : une boîte en or de quelques centimètres avec une miniature ornée de l’ascension d’une montgolfière !

— Mais c’est quoi cette histoire ?

— C’est la célèbre aventure d’un premier vol monté par un coq, un canard et un mouton, réalisé en présence du roi Louis XVI et de la famille royale dans l’avant-cour du château de Versailles, le 19 septembre 1783.

— Alors, raconte, c’est trop drôle !

Les hommes ont toujours eu comme rêve de pouvoir voler. Léonard de Vinci a dessiné des premiers modèles avec les machines volantes. D’ailleurs ses machines semblent plus tenir du planeur que des inventions dessinées pour faire du vol battu. Léonard était limité par les sources d’énergie disponibles à son époque. Depuis, l’homme désire s’élever dans les airs.

Joseph et Étienne Montgolfier, d’origine ardéchoise, imaginaient capturer des nuages dans une espèce d’enveloppe et d’y suspendre un panier. Jusqu’au jour où Joseph, pour faire sécher sa chemise, il la fait gonfler en la tenant par le col au-dessus du feu dans sa cheminée.  Il se dit avoir fait une découverte géniale !

Après quelques essais « en chambre », les deux frères fabriquent un globe en soie d’un mètre cube qu’ils chauffent au-dessus d’un feu. Ce globe décolle alors d’une trentaine de mètres. Archimède trouve la solution l’air chaud a une densité inférieure à celle de l’air plus froid, et à mesure que la température augmente, sa densité diminue. Si bien que la poussée d’Archimède exercée par l’air ambiant (« froid et lourd ») va permettre alors de soulever l’air enfermé (« chaud et léger ») et donc la montgolfière !

Après une série d’expériences autour d’une pièce de tissu gonflée par un feu et de la paille mouillée, Joseph et Étienne Montgolfier présentent leur démonstration devant l’Académie royale des sciences. Ce qui leur permet de renouveler leur expérience à Paris. Le ballon mesure 18, 47 mètres de haut sur 13,28 mètres de large et pèse 400 kilogrammes. Il se nomme « Le réveillon » du nom de leur ami Jean-Baptiste Réveillon, directeur de la Manufacture Royale de papiers peints. Les frères Joseph et Etienne Montgolfier espèrent que le ballon gonflé à l’air chaud connu plus tard sous le nom de Montgolfière, puisse prendre de la hauteur.

C’est ainsi que le 19 septembre 1783, le Roi Louis XVI a rassemblé sa cour sur le perron du château de Versailles pour assister à une expérience unique en son genre. La foule est massée pour voir l’événement qui est une avancée majeure pour la science de l’aérospatiale, on compte 130 000 spectateurs selon un témoin.

À une heure, un coup de canon annonce qu’on chauffe le globe avec un feu de paille et de laine. Un panier d’osier est accroché à l’aérostat, mais n’est pas destiné à accueillir un pilote. L’aérostat est en toile de coton bleu, frappé du chiffre doré, s’élève sous les applaudissements.

Les vols habités sont trop risqués, à la place on installe un canard (Coin coin), un coq (Cocorico) et un mouton (Montauciel).

Le second coup de canon annonce le décollage. Le ballon s’élève à la stupéfaction de tous et sous les acclamations du public, il monte pour atteindre 600 mètres d’altitude après un vol de 8 minutes.

Le Roi, sa famille et ses courtisans sont autant de perruques qui sursautent en voyant ce drôle d’engin s’élever dans le ciel !

Soudain le globe vire dangereusement sous un vent capricieux et se trouve contraint à l’atterrissage forcé. Endommagé par une déchirure, le ballon descend lentement après avoir parcouru 3,5 kilomètres et atterrit dans le bois de Vaucresson.

À l’atterrissage, le public se presse pour s’enquérir de la santé des animaux à bord. Les animaux sont vivants et bien portants. Le mouton n’a pas perdu un instant pour brouter calmement, campé sur des 4 pattes, l’herbe qui entoure l’aérostat, il est désormais appelé « le mouton volant, le courageux brouteur », son nom est bien mérité : « Montauciel ». Tant qu’à Cocorico, il revient avec une aile écorchée dûe à une brusquerie du mouton, et Coin Coin le canard a le bec cassé car Montauciel se serait assis dessus à l’atterrissage.

Mais ils sont bien vivants. L’expérience est un succès. La porte du premier vol humain est alors ouverte. En guise de récompense, ces trois héros vont être recueillis dans la bergerie de la Reine Marie-Antoinette. Montauciel n’aura guère d’intérêt pour les premiers vols habités menés par les Montgolfier dans les mois à venir, étant donné qu’il finira ses jours aux bons soins de sa royale maîtresse, nourri de guimauve et de sucrerie.

N’est-ce pas le moyen pour ce héros gâté le moyen le plus sûr de gagner le septième ciel ?

— Alors Pierre tu m’as fait rêver et voyager avec la petite boîte que tu tiens dans la main, c’est digne des tapis volants qui parsèment l’époustouflant récit des « Mille et une nuits » ! Qui ne voudrait pas partir en ballon avec un mouton, un canard et un coq désormais dans une montgolfière ?

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