18 décembre 2019

Quand des lendemains rêvés tournent au vrai cauchemar

Par Jean-Pierre Brun

Le général De Gaulle qui, malgré ses étoiles n’avait jamais été un soldat, tout au plus un militaire intermittent du service actif, n’aimait pas l’Armée au point de s’en méfier comme de la peste. C’est d’ailleurs ce qui le conduisit tout au long de sa carrière politique à la diviser sinon à la briser, pour mieux la maîtriser.

Statue de Charles De Gaulle.

Statue de Charles De Gaulle.

De retour aux affaires en mai 1958, en grande partie grâce à elle, il eut à l’affronter à travers les événements d’Algérie et la guerre peu conventionnelle qui y était menée.

Conflit des générations, inadaptation, suffisance du chef omniscient ? Toujours est-il que le tout nouveau chef de l’État se refusa à prendre en considération les réalités d’un type de conflit nouveau : la guerre révolutionnaire et subversive.

Alors que les colonels Broizat et Lacheroy, spécialistes reconnus en la matière, appuyés par le général Massu, s’efforçaient de lui inculquer les bases de cette lutte dans laquelle l’agresseur s’emploie à exploiter les tensions internes de l’adversaire, les oppositions idéologiques, sociales religieuses, économiques susceptibles d’avoir une influence déterminante sur les populations à conquérir, il balaya leurs arguments d’un revers de vareuse méprisant : « Vous m’emmerdez ! La guerre ne change pas. Nous sommes en présence d’une révolte coloniale et vous avez à la combattre comme on combat depuis des siècles ces soulèvements. »

Débarrassé du boulet algérien il pouvait enfin se consacrer à la modernisation de l’Armée, telle qu’il l’imaginait, en faisant la part belle à cette force de frappe qui ne manquerait pas de contribuer à la paix du Monde tout en redonnant à la France un rôle primordial dans le concert international en maîtrisant l’ours soviétique et le pygargue américain.

N’avait-il pas confié à Jean de Broglie, alors secrétaire d’État aux affaires algériennes : « L’Algérie est la porte étroite par laquelle nous entrons dans le Tiers-Monde. Une brouille entre la France et un autre État d’Afrique du Nord n’est qu’une simple tension. Une brouille avec l’Algérie dépasserait les limites des relations franco-algériennes et risquerait de ruiner les efforts de notre diplomatie dans le monde entier. »

Moins de quatre ans après la mort du Général, le président Boumediene, un vulgaire « bicot » (sic), un misérable « bougnoule » (re-sic), comme il aimait appeler naguère les Français musulmans, faisait déjà toucher du doigt les limites du rêve gaullien et de sa stratégie nucléaire : « Aucun nombre de bombes atomiques ne pourra endiguer le raz de marée constitué par les millions d’êtres humains qui partiront un jour de la partie méridionale et pauvre du monde, pour faire irruption dans les espaces relativement ouverts du riche hémisphère septentrional, en quête de survie. »

Que penserait aujourd’hui le visionnaire de Colombey prenant connaissance des méthodes islamistes employées pour investir certains territoires de la République, lui qui s’était moqué de la politique développée au travers des Sections Administratives Spécialisées pour contrer les menées subversives de l’ALN : « Foutez-moi la paix avec votre guerre subversive ! On ne peut à la fois manier la mitraillette, monter en chaire et donner le biberon. »

Certains imams font-ils autre chose ?

Que n’avait-il d’ailleurs pris au sérieux l’analyse réellement prophétique faite le 15 novembre 1956 par le général Allard :

« Le monde libre, obnubilé par le risque mortel d’une guerre totale, semble n’avoir pas vu que la seule ligne de défense dressée de l’Océan Arctique à la Méditerranée, pouvait être tournée par le Sud.

En 1956, la France et la Grande Bretagne avaient voulu à Suez s’opposer au déferlement vers l’ouest du panarabisme encouragé par le communisme. Le monde libre n’a pas compris la portée de ces tentatives et ce furent des échecs. La ligne de défense, la dernière, passe par l’Algérie. »

Il est vrai que Jacques Allard n’était qu’un modeste général d’armée.

Si le ridicule ne tue pas plus dans la vie terrestre que dans la vie éternelle, à l’ombre de sa croix de Lorraine monumentale, le Sage de Colombey, le visionnaire hypermétrope d’un passé révolu, peut dormir sur ses deux oreilles qu’il avait fort grandes. Si elles ne lui servaient pas à écouter les conseils les plus avisés, elles constituaient néanmoins le support idéal d’un képi étoilé décidément trop grand.

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