26 avril 2021

Le Führer et le Duce : vérités et controverses

Par Fabrice Dutilleul

Entretien avec Bernard Plouvier, auteur de Le Führer et le Duce (2 volumes) – aux éditions Dualpha.

Propos recueillis par Fabrice Dutilleul.

« Pas plus que n’a fonctionné avant-guerre

l’Axe Londres-Paris-Moscou

qu’espéraient créer politiciens, généraux et diplomates,

il n’a existé d’Axe Rome-Berlin »

Bernard Plouvier.

Comment et pourquoi présentez-vous ces deux volumes sur ce que vous appelez un « Axe imaginaire » ?

La réponse au « Pourquoi » est simple : c’est le pendant, l’image en miroir de ma biographie d’Adolf Hitler. La réponse au « Comment » est beaucoup plus complexe. Car il est malaisé, en nos jours où les termes Fascisme et Fasciste sont devenus des insultes éructées à tout propos, par des gens fort peu et fort mal informés des faits réels, de présenter ce que fut le Duce et ce qu’il réalisa.

Il faut bien comprendre qu’il existe chez Mussolini une énorme contradiction entre ses réalisations et son vide dogmatique… quoi qu’on en dise du côté des esthètes.

Ce fut un chef d’État d’une très grande efficacité, mené par un grand bon sens, un dévouement sans borne pour son peuple et une honnêteté parfaite… soit tous les attributs qui faisaient défaut aux « démocrates » de son époque, à l’exception de Raymond Poincaré en France ou d’Herbert Hoover aux USA.

Mais il ne fut nullement un théoricien : ses discours et ses livres sont pleins de mots et vides de sens… très exactement comme l’étaient (et le restent) les écrits des antifascistes (les « Antifa », pour faire simple).

Comment le Duce était-il perçu avant-guerre ?

D’abord, il faut définir de quel avant-guerre l’on parle. En Grande-Bretagne, l’avant-guerre se termine à l’automne de 1935, quand Mussolini a décidé de mener seul ce que les Britanniques voulaient entreprendre à trois (Britanniques, Français et Italiens) : faire comprendre au négus esclavagiste, qui louait d’énormes parcelles de son empire à des planteurs de coton japonais, qu’il devait respecter le colonisateur européen.

Les « historiens » britanniques font débuter la IIe Guerre mondiale à la Guerre d’Éthiopie, pour bien faire comprendre à leur public l’inconvenance de l’implantation du colonisateur italien aux sources du Nil !

Jusqu’en 1935, Benito Mussolini est fêté par George V et Churchill, comme il l’est par Mustafa Kemal Atatürk, Tchang Kaï-chek et Gandhi, ou encore par Pie XI, jusqu’en 1931. C’est l’homme qui a vaincu les anarchistes et les marxistes en Italie, ramenant le calme, sans tuerie, car jamais lui-même ni son régime ne furent sanguinaires.

Les « Antifa » ont inventé une pseudo-histoire entièrement inexacte, donc fort bien reçue par les esprits émotifs et malléables. Le Duce et son régime sont conspués partout où règnent soit la bêtise et la terreur marxistes, soit le capitalisme pur et dur, soutenu par la franc-maçonnerie politique dans certains États où sévit une vénalité effarante de la presse et de l’administration – en France et en Italie : le Grand-Orient.

Ses réalisations auraient donc été positives pour la nation italienne ?

Le nier serait une parfaite absurdité. Le Duce a dynamisé sa nation, lui a fait adopter des rythmes et des méthodes de travail identiques à ceux et celles des plus avancés des pays occidentaux – du moins avant que le Reich national-socialiste ne pulvérise tous les records d’efficacité et de productivité en Europe. Il a écrasé la mafia et la Camorra, ressuscitées par les « libérateurs » nord-américains à partir de l’été 43.

Il a sorti les jeunes filles du carcan familial et les a plongées dans la vie active, les faisant passer des églises aux terrains de sport… c’est ce que le vieux Pie XI, bigot atrabilaire et ultra-réactionnaire, a présenté comme une « persécution religieuse » durant les années trente.

Son économie corporatiste a « cafouillé » durant la première moitié des années trente, par l’effet d’une pénurie de capitaux, donc du commerce international, liée à l’explosion des bulles spéculatives de New York, Londres, Amsterdam, Francfort/Main, Vienne, Berlin en 1929-1930.

Mais on aimerait savoir en quel pays, l’économie n’a pas subi le contrecoup de cette folie des psychopathes de la spéculation, hormis l’URSS où Staline a lancé en 1929 le premier de ses plans quinquennaux d’industrie lourde – exclusivement orientée vers les productions de guerre – et le Japon, dont les dirigeants étaient alors obnubilés par l’industrialisation de la Mandchourie et du Jehol.

En 1936-1937, les diplomates et les économistes italiens font comprendre au Duce que dans le Reich, dont il hait le chef et le régime, l’économie est florissante alors qu’elle est désastreuse aux USA, en Grande-Bretagne et en France.

C’est donc à ce moment qu’il se tourne vers Adolf Hitler ?

Oui et non. Le Führer lui a fourni du charbon en 1935-1936 quand la Grande-Bretagne et la France lui faisaient des difficultés lors de l’expédition coloniale en Abyssinie, durant laquelle le Duce aurait volontiers accepté la transaction intelligemment proposée fin 1935 par Pierre Laval et Samuel Hoare, et qui laissait au négus l’essentiel de son empire, n’octroyant aux Italiens que les terres alors conquises par leurs troupes : moins d’un quart de l’Abyssinie. La haine du lobby colonial (animé par Churchill, Outre-Manche) et de la meute « Antifa » aboutit à la conquête de l’ensemble de l’Éthiopie et détourne le Duce de l’alliance britannique.

Là-dessus, le faux triomphe du Frente Popular en Espagne (une défaite en voix et un succès en sièges aux Cortes, du fait d’un système électoral non démocratique) et les crimes des voyous anarchistes et marxistes poussent Adolf Hitler à aider les nationalistes opposés aux « Rouges », eux-mêmes très fortement armés, de façon illégale, par Blum, Cot, Moulin et autres « Antifa » de la France du Front Populaire. Le Duce ne fait que suivre l’exemple du Führer, tandis que Staline monnaie très cher son aide aux « Rouges ».

En septembre 1937, un voyage en Allemagne fait comprendre au Duce la puissance du Reich national-socialiste, alors même qu’il continue de détester les « Tedeschi » (les Allemands) et jalouse leur Führer.

L’été de 1938, le Duce commet sa première faute, après 16 années d’exercice fort intelligent du Pouvoir (il n’est nullement responsable de la mort du très riche député socialiste Matteotti) : il se lance dans une politique de racisme, très stupide parce qu’elle est particulièrement inadaptée aux réalités italiennes, où le brassage des races et des ethnies remonte à deux millénaires. Adolf Hitler en est le premier surpris, qui ne lui avait pas conseillé de s’y lancer !

Il a fallu beaucoup de maladresses franco-britanniques pour placer le Duce à la traîne d’un Führer qu’il a toujours détesté. Les mesures raciales touchent tous les sujets qui ne sont pas de souche européenne, et pas seulement les Juifs, comme certaines jérémiades voudraient le faire croire. Il ne faudrait pas oublier que plus de 40 % des adultes juifs sont alors inscrits au Parti National Fasciste !

Fin septembre 1938, Mussolini joue avec succès le rôle de médiateur international, offrant aux Européens un sursis d’un an avant leur nouvelle tentative de suicide… réussie, celle-là, à la différence de celle de 1914-1918.

Les accords de Munich octroient leur retour dans la mère patrie aux Allemands des Sudètes, aux Magyars de Slovaquie méridionale, aux Polonais de Teschen et permettent aux Slovaques et aux Ruthènes de s’administrer, du moins jusqu’au coup de force des Tchèques du début de mars 1939… l’histoire de cette époque et le rôle de boutefeu des Tchèques sont curieusement présentés par les « grands historiens » universitaires, académiques et mondains ; on a tenté, dans le premier volume, de présenter les faits réels.

Comme on le tente pour l’entrée en guerre de septembre 1939, à propos du rattachement au Reich de Dantzig et de son Hinterland peuplés à 96-97 % de Germains, contre lequel les Britanniques, alors en plein réarmement massif pour résorber leur chômage de masse, ont mobilisé les dirigeants polonais, grotesques à force de chauvinisme, et des politiciens français qui suivent bovinement la « gouvernante anglaise ». En 1939, le Duce, conscient de la médiocrité de son Armée et du pacifisme viscéral des Italiens, reste neutre.

Pourtant, en juin 1940, il entre en guerre…

C’est sa seconde faute, la plus lourde, celle qui ruine irrémédiablement ce qu’il avait bâti. On analyse par le détail les campagnes italiennes, toutes désastreuses : celles de France, de Grèce, d’Afrique orientale et d’Afrique du Nord ; la participation stupide à la Campagne contre l’URSS.

Les Campagnes de Sicile et d’Italie, qui furent de remarquables exemples de tactique défensive très efficace et qui sont analysées en détail, ne virent pas de participation italienne notable.

Cette guerre n’avait nullement été souhaitée par la nation italienne et elle ne l’a pas faite, si elle en a subi tous les désagréments : bombardements et attentats terroristes, viols et pillages, destructions massives de monuments et de cités… de nos jours, toutes les ruines ne sont pas encore déblayées en Italie du Sud ! Le rôle des Alliés « libérateurs » et des partisans communistes est présenté de façon parallèle à celui des soldats allemands et des rares combattants de la République Sociale Italienne.

Il n’y a jamais eu de réelle coopération entre états-majors généraux italien et allemand. Et ceci ne fait qu’illustrer cette réalité : il n’y avait nul désir de Mussolini d’aider en quoi que ce soit l’effort de guerre hitlérien, mais le désir de mener une guerre parallèle, en Grèce et en zones danubiennes, là où Adolf Hitler voulait maintenir la paix, pour acheter des produits agricoles et des minerais.

Pas plus que n’a fonctionné avant-guerre l’Axe Londres-Paris-Moscou qu’espéraient créer politiciens, généraux et diplomates, il n’a existé d’Axe Rome-Berlin.

Le Duce et l’aristocratie italienne haïssaient les Germains, qui, en retour, méprisaient les « Makkaroni ». Dans cette ambiance détestable, Adolf Hitler, qui admirait le Duce des fascistes depuis 1922, resta jusqu’à la fin de 1944 fidèle à une amitié unilatérale qui lui coûta très cher.

Restent l’épopée de Rommel et de son Panzer Gruppe Afrika et celle des hommes de Kesselring qui transformèrent le « ventre mou de l’Europe » – l’Italie, selon Churchill – en « ventre dur ». L’épopée de la Campagne d’Italie de 1943-1945 est trop méconnue et trop défigurée par les gémissements sur les représailles, qui étaient l’unique motivation, cynique comme tout ce qu’ont fait les marxistes au XXe siècle, des actions terroristes de « partigiani », qui – sur l’ordre de Staline – se positionnaient pour les élections d’après-guerre.

Il n’est peut-être pas inutile, à défaut de « vérité historique » – car qui peut se vanter de la connaître ? –, de présenter aussi exactement que possible les faits réels et de tenter de discerner les motivations et les états d’esprit successifs d’un Duce, d’abord jeune, dynamique et conquérant, puis vieilli et désabusé, mais constamment germanophobe.

Le Führer et le Duce (volume 1), Bernard Plouvier, 728 pages, 55 euros. Pour commander ce volume, cliquez ici.

Le Führer et le Duce (volume 1), Bernard Plouvier, 728 pages, 55 euros

Le Führer et le Duce (volume 2), Bernard Plouvier, 699 pages, 55 euros. Pour commander ce volume, cliquez ici.

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