Brèves d’Europe
Union européenne. Lors d’un sommet virtuel avec le Premier ministre chinois, Li Keqiang, puis dans un second temps avec le président, Xi Jinping, vendredi 1er avril, afin d’inviter les Chinois à ne pas apporter leur aide à la Russie, la réponse a été clairement « Niet » !
Le Kremlin a annoncé qu’il accordait un délai supplémentaire aux importateurs européens pour régler en roubles leurs factures de gaz, ce qui a fait retomber d’un cran la pression. Moscou a finalement laissé aux Européens la possibilité de continuer de payer en euros sur un compte bancaire, avant une deuxième phase de conversion en roubles.
Après les atrocités commises à Boutcha, la Commission européenne a présenté un nouveau train de sanctions contre Moscou, notamment l’arrêt des importations de charbon russe. Les Ving Sept doivent encore les valider.
Deux jours après des élections gagnées par Viktor Orbán, la Commission lance contre lui une procédure qui risque potentiellement de le priver des fonds européens pour violation avérée de l’État de droit.
La Hongrie va, comme l’exige Poutine, payer en roubles ses importations énergétiques. L’Allemagne, quant à elle, après avoir mis son veto sur le pétrole et le gaz, tente de retarder l’embargo sur le charbon pour que celui-ci ne commence qu’en août. Belle désunion européenne. Une de plus.
Allemagne. Le ministre allemand de l’Économie et de la Protection du climat, Robert Habeck, a ordonné le placement de la filiale de Gazprom sous la tutelle de la BNA, l’agence fédérale chargée de la gestion du réseau de transport du gaz.
Vladimir Poutine menaçait de mesures de rétorsion après « des mesures brutales, notamment des pressions administratives sur notre entreprise Gazprom dans un certain nombre de pays européens ».
Angleterre. L’archipel des Malouines redevient stratégique pour le Royaume-Uni, tant pour y développer de nouvelles capacités de surveillance spatiale que pour faire face à une Argentine qui se rapproche de la Chine à grande vitesse.
Le gouvernement britannique prône une nouvelle politique en matière de stratégie énergétique en faisant la part belle au nucléaire mais aussi à l’éolien offshore. Six à sept nouveaux réacteurs nucléaires seront mis en chantier à l’horizon 2050.
La femme du ministre des Finances, Rishi Sunak, Akshata Murthy, fille d’un milliardaire indien, dispose du statut fiscal de « non domicilié », très avantageux pour les personnes fortunées. Elle aurait ainsi évité de payer plusieurs millions de livres d’impôt. Scandale dans le Landerneau londonien.
Espagne. Le Parti populaire (droite) s’est choisi un politicien expérimenté de 60 ans comme nouveau chef, Nunez Feijoo, pour mettre fin à la plus grave crise interne de son histoire. Ce dernier est aussi gouverneur de Galice. Il succède à Pablo Casado.
Hongrie. Le parti de Viktor Orban, le Fidesz, est arrivé largement en tête des élections législatives avec 53,3 % des voix face à une coalition inédite allant de la gauche à une formation issue de l’extrême droite qui n’a recueilli que 34,95 % des suffrages.
Viktor Orban entend bien intensifier sa croisade contre Bruxelles et son libéralisme coupable. Et il s’en est pris à la gauche hongroise et internationale, aux bureaucrates de Bruxelles, et au président ukrainien Zelensky désigné clairement comme un ennemi.
Russie. Le ministre des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov durant deux jours à New Delhi, a rencontré le Premier ministre indien, Narendra Modi, afin de finaliser la vente d’armes et de pétrole à l’Inde. Et ce afin de contrer la menace chinoise et pakistanaise.
L’action de Vladimir Poutine est soutenue par 83 % des Russes selon l’enquête publiée le 31 mars par l’institut russe indépendant Levada dans son premier sondage depuis le début de l’offensive en Ukraine. Il gagne douze points par rapport à février.
Serbie. Le président Serbe Aleksandar Vucic a largement assuré sa réélection en emportant 59 % des voix dès le premier tour. Fortement critiqué pour sa réticence à condamner la Russie, Vucic défend une forme de neutralité de son pays.
Le pays dépend à 90 % du gaz russe qu’il achète dans des conditions avantageuses. Il en va de même pour les hydrocarbures, la société nationale étant détenue majoritairement par Moscou.
Suède. Pays pacifiste cultivant sa neutralité, le conflit ukrainien lui fait revoir sa politique. Depuis début janvier et la montée des tensions en Europe, les inscriptions dans les rangs de la défense territoriale ont atteint des records.
« En trois mois, nous avons reçu 3 000 nouvelles inscriptions, soit ce que nous enregistrons en général sur trois ans », indique un haut gradé, assurant qu’il faut remonter à 1940 pour retrouver un tel engouement.
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