10 octobre 2018

XVIIe Sommet de la Francophonie en Arménie

Par Euro Libertes

par Bernard Chupin.

Faute d’avoir une géopolitique cohérente, les gouvernements français successifs jouent la peau de chagrin dans le plus petit pays d’Afrique depuis des décennies. Ils ont entraîné la réputation de la France et ses intérêts économiques vers un déclin inévitable pour une raison principale récurrente depuis 1789 : la contradiction entre idéologie et réalisme.

Alors que le temps béni des colonies est consommé, nos gouvernants, imbus de leurs « valeurs de la République » et du « vivre-ensemble », maintiennent une position néo-coloniale en voulant imposer à l’Afrique des systèmes démocratiques généralement incompatibles avec les traditions et les valeurs africaines, qu’ils n’ont aucunement le droit de juger et encore moins de vouloir bouleverser. Cette condescendance de donneurs de leçons s’harmonise hypocritement au cynisme des intérêts politiques et matériels.

Se réveillant tardivement après avoir perdu la guerre de 1994, ils comprennent que maintenir leur animosité dans la « Région des Grands Lacs » est contre-productif. Mu par l’image « révolutionnaire » mais très creuse qu’il a voulu infliger à la France (cf. son livre Révolution, 2016), Macron a trouvé judicieux de se rapprocher, enfin, du Rwanda, en soutenant la candidature de Louise Mushikiwabo au poste de Secrétaire générale de l’« Organisation Internationale de la Francophonie ». C’est effectivement un bon moyen de sortir du piège dans lequel nos politiques se sont méticuleusement fourvoyés.

On assiste alors à des relents historiques douloureux et aux postures prétentieuses qui ont suivi, que l’on voudrait voir relégués aux oubliettes. Qu’on le veuille ou non, que cela plaise ou non aux passéistes, le Président rwandais Kagamé fait partie de la nouvelle vague des « leaders », généralement jeunes, qui faute d’être des saints sont de vrais chefs d’Etat, qui mènent le monde autrement que par de trompeurs lits de roses : Poutine, Trump, Orban, Duda, Netanyaou, etc., capables, malgré leurs divergences et quoique l’on puisse en penser, de tenir tête aux prétendus bons sentiments métastasés par la bien-pensance occidentale.

C’est à Erevan, capitale de l’emblématique Arménie, dont l’histoire nous rappelle qu’un génocide inattendu aux yeux des commentateurs peut toujours arriver, comme le Rwanda l’a prouvé, que se tiendra les 11 et 12 octobre 2018 le XVIIe Sommet de la Francophonie. La candidate sortante, « Son Excellence la très honorable Michaëlle Jean » n’a pas démérité. Mais réalisme oblige, la candidature rwandaise offre des avantages considérables qui permettraient le retour de la France dans cette région qui tarde à cicatriser ses blessures.

Pour des raisons politiques, la langue française y avait été marginalisée alors que le peuple rwandais parle français couramment, mais ses élites ne demandent qu’à se replonger dans la culture qu’elle porte. C’est le moment idéal pour gommer les séquelles d’un passé révolu. (Voir nos articles dans Présent du 11 juillet 2013 : « Rwanda, le français en perte de vitesse », et du 8 août 2014 : « C’en est fini du centre culturel français de Kigali ».)

Si la politique française veut faire preuve de clairvoyance et de virilité, qu’elle prenne les mesures qui s’imposent en s’affranchissant des vieilles pressions et brise les tabous périmés qu’elle maintient avec une inutilité ridicule contre des puissances qu’elle n’a plus aucun intérêt à exclure du haut d’une douteuse exemplarité qui, elle, mériterait une véritable révolution.

Article paru dans les colonnes du quotidien Présent.

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