L’Islam, le grand oublié des jeux olympiques !

Lors de la cérémonie d’ouverture des jeux olympiques, la mise en scène de  Thomas Jolly détournait la Cène, ce tableau de Léonard de Vinci. Au centre  Barbara Butch et tout autour bas résilles, LGBT et drag Queens.. L’ensemble était assez esthétique, mais bien sûr l’objectif n’était pas celui-ci, mais d’abord la provocation. Blasphème, blessure, moqueries… La ficelle était pourtant grosse, mais  les croyants sont tombés dans le panneau et ont exactement réagi comme l’artiste l’espérait. Et comme ce n’était pas suffisant et non sans jubilation, Thomas Jolly faussement ingénu  y a ajouté  un étonnement feint : la Cène ?

— Allons vous n’avez rien compris, il s’agissait des dieux de l’olympe  voyons !

En ajoutant ainsi au désir de choquer celui de faire des croyants des imbéciles, ces deux manipulations simplistes, mais réussies constituaient la véritable essence de l’œuvre.

Oui, effectivement, les croyants ont fait rire. Non au motif d’une supposée confusion, mais surtout parce qu’ils se sont laissé emmener là où on voulait les amener.

Toutes les religions proposent des règles et de l’espoir. On y croit ou non. Or l’Art surtout contemporain vise à bousculer les règles. Pourquoi pas ? De grandes œuvres ont su parfois questionner la morale et  faire avancer la réflexion. Est-ce le cas en l’occurrence ? On peut s’interroger ici sur l’objectif caché. La cause LGBT ? La dénonciation de l’Église ? Surgit également un retournement paradoxal, mais celui-ci sans doute non prémédité. En effet, le ministère de la Culture et les laudateurs de l’œuvre dénoncent l’intolérance (sic) des protestataires ! Mais en l’occurrence de quel côté est l’intolérance ? Tourner en dérision les religions et agresser les croyants n’est-ce pas autant d’intolérance ?

Suggestion : faire la même provoc avec l’Islam. Pourquoi l’excellente Barbara Butch ne représenterait pas Mahomet en LGBT  entouré de houris en bas résilles  et plug annal ? Nul doute que les égorgements et décapitations qui s’ensuivraient ajouteraient une réelle originalité à l’œuvre, qui s’en trouverait grandie,  ainsi transformée en performance artistique.

Ces provocations qui mettent en scène assez systématiquement soit le sexe,  soit la religion finissent par être d’une affligeante convention et d’un discours convenu. Bien davantage que l’offuscation, la riposte la plus efficace à ces sottises reste simplement l’indifférence. La plus grande violence pour un artiste  est de le renvoyer à la banalité.

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