22 octobre 2020

Ils ne passeront pas ! Souvenirs, souvenirs…

Par Jean-Pierre Brun

« Ils ne passeront pas ! » « La République ne reculera jamais »

Quand les gouvernants recourent au style incantatoire, je me précipite sur un flacon d’eau de Lourdes pieusement déposé sur l’étagère de mes illusions perdues. Vade retro Satanas ! De « la France de Dunkerque à Tamanrasset » aux « dix millions de Français à part entière », j’ai déjà donné. Chat échaudé craint l’eau froide, fût-elle bénite.

L’Histoire ne se répète pas, admettons… On peut toutefois en tirer des enseignements. Pourquoi s’en priver…

Le 18 février 1955 devant la dégradation de la situation en Algérie le très humaniste Christian Pineau, candidat malheureux à la présidence du Conseil préconise « un rétablissement de l’ordre sans recourir à des méthodes de répression incompatibles avec les règles élémentaires de notre droit pénal ».

Mais les bons sentiments font rarement les bons gueuletons comme l’affirmera plus tard l’humoriste. Alors…

La patate chaude ayant été constitutionnellement refilée à Edgar Faure, celui-ci découvre que « dans des périodes de trouble, il faut pouvoir prendre des décisions plus rapides que ne le permet l’organisation habituelle des règles administratives ». D’où son idée d’instituer un tout nouveau concept, « L’état d’urgence » qu’il définit comme « une mesure exceptionnelle décidée par le Conseil des ministres soit en cas de péril imminent résultant d’atteintes graves à l’ordre public, soit en cas de calamité publique » (la nature a horreur du Covid, c’est bien connu).

La loi du 3 avril 1955 portera le nouveau-né sur les fonts baptismaux de la République. Le père tiendra à préciser : « J’aurais pu me contenter d’appliquer l’état de siège… Il nous a paru qu’en créant la législation de l’état d’urgence, nous allions dans un sens plus libéral et plus souple ». Il est vrai que l’état de siège aurait, de fait, transféré le pouvoir à l’armée et labellisé « guerre » les opérations menées en Algérie qui doivent demeurer sous l’appellation « maintien de l’ordre ». Faire la guerre, oui, mais à quelle puissance étrangère ? Et, qui plus est, il serait inconfortable que quelque médiation onusienne intervienne.

Se donner un temps de réflexion est une chose mais tourner indéfiniment autour du pot… Les faits sont têtus. Larbi Ben M’hidi et Yacef Saadi sont dans Alger pour le rappeler à des hommes politiques un peu trop distraits.

Le 4 janvier 1957, Guy Mollet, Président du Conseil, en présence de Robert Lacoste (résident général en Algérie), de Christian Pineau (ministre des affaires étrangères), de Paul Ramadier (ministre des finances), de Maurice Bourgès-Maunoury (ministre de la défense), de Max Lejeune (secrétaire d’État à l’armée de terre), et de Louis Lefort (secrétaire d’État à la Marine) décide de confier à l’autorité militaire les pleins pouvoirs pour neutraliser les actes terroristes déclenchés par le FLN dans sa Zone autonome d’Alger (ZAA).

François Mitterrand, Garde des sceaux, se voit confier la rédaction du projet de loi indispensable à l’instauration de ce dispositif.

Le 7 janvier 1957, le préfet de police d’Alger, Serge Baret, sur ordre de Robert Lacoste, officialise la délégation de pouvoir au commandant de la 10e Division de Parachutistes, le général Massu.

« Sur le territoire du département d’Alger, la responsabilité du maintien de l’ordre passe, à dater de la publication du présent arrêté, à l’autorité militaire qui exercera les pouvoirs de police normalement impartis à l’autorité civile. »

Le général Massu est chargé « d’instituer des zones où le séjour est réglementé ou interdit ; d’assigner à résidence, surveillée ou non, toute personne dont l’activité se révèle dangereuse pour la sécurité et l’ordre public ; de réglementer les réunions publiques, salles de spectacle, débits de boissons ; de prescrire la déclaration, ordonner la remise et procéder à la recherche et à l’enlèvement des armes, munitions et explosifs ; d’ordonner et autoriser les perquisitions à domicile de jour et de nuit ; fixer les prestations à imposer à titre de réparations des dommages causés aux biens publics ou privés, à ceux qui auront apporté une aide quelconque à la rébellion. »

On connaît la suite et les poseurs de bombes du FLN, soudain réduits à l’inactivité, s’en souviennent encore.

Mais replongeons-nous dans l’actualité la plus brûlante.

Au lendemain de la décapitation d’un professeur, le chef de l’État « souhaite que l’on engage très rapidement des actions concrètes qui permettront d’entraver les structures ou les personnes qui encouragent, directement ou indirectement les terroristes ». Tiens, voilà qui me rappelle quelque chose. Il préconiserait également « d’accentuer le travail de terrain pour que la République vienne reconquérir ses nombreux territoires perdus ». Des wilayas métropolitaines auraient-elles été investies par quelques katibas islamistes ? Bigre.

Compte tenu des entraves juridiques actuelles qui vous empêchent d’entraver la diffusion d’un communautarisme, terreau incontestable du terrorisme, permettez-moi, Monsieur le Président de vous souhaiter bon courage.

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