17 mars 2022

Ce que l’actualité nous rappelle

Par Jean-Pierre Brun

Il fut un temps où une excellente maîtrise de la langue française et des concepts précis qu’elle véhiculait pouvait faciliter la tâche des hommes politiques confrontés à des crises internationales particulièrement aiguës.

C’est ainsi que, de mon expérience militaire, il me reste la capacité de comprendre quelques-uns de ces concepts fondamentaux, aujourd’hui utilisés à tort et à travers par des parlementaires dont le siège devrait se situer tout au plus au « café du commerce ».

Tous ces Von Clausewitz d’arrière-salle de bistrot sont infichus de définir ces mots qu’ils projettent avec la décontraction d’un cow-boy visant le crachoir d’un saloon.

À écouter ces solipèdes brayant on ne sait plus comment définir un ensemble d’opérations coordonnées, de manœuvres habiles et d’actions subtiles en vue d’atteindre un but précis. On ne sait pas davantage nommer les étapes ponctuelles permettant d’atteindre leurs objectifs intermédiaires. Et si toutes ces phases s’inscrivent réellement dans un plan général, sait-on qui le définit ? « À vot’bon cœur m’sieurs, dam’s ! »

Politique ? stratégie ? tactique ? Faut-il attendre le dernier tirage de la « Française des jeux » pour connaître leur place respective sur un quelconque échiquier politique virtuel ?

Il en va de même pour le recours à des borborygmes de pseudo-géopolitique et d’ersatz de géostratégie dont l’utilisation inappropriée transforme une rainette bouffie d’importance en un crapaud buffle gonflé d’orgueil. « Comment qu’il cause bien, Madame Michu ! C’est quelqu’un ! »

Ce que ces psittacistes déplumés ne savent pas, c’est que ces deux sciences plongent leurs racines dans l’Histoire.

S’il est admis que la géopolitique est l’étude des effets de la géographie sur les relations internationales on comprend mieux ce qui nous était enseigné naguère sur les constantes de la politique russe souhaitant se protéger à l’ouest par un glacis (les chevaliers Teutoniques en sont déjà l’illustration au XIVe siècle) ou encore « s’ouvrir une fenêtre sur la Mer Noire et la Méditerranée » (rôle essentiel de la Crimée). À l’époque Vladimir Poutine n’était qu’un diablotin en culottes courtes dont l’haleine fétide n’avait pas encore empuanti les chancelleries.

Qui se souvient d’un étonnant aphorisme de Napoléon : « Tout État fait la politique de sa géographie ». D’accord, cette conviction ne l’empêchait pas de croire que la Volga coulait sous les ponts de Paris et que Bailèn était mitoyenne de Joinville le Pont… mais un grand homme peut tout se permettre.

Combien de parlementaires savent-ils que l’Ukraine n’est devenue un État qu’en mars 1917, par la grâce du très humaniste Lénine ? Combien sont-ils capables d’énoncer les dispositions du protocole de Minsk signé le 5 septembre 2014 par les représentants de l’Ukraine, de la Russie, de la République populaire du Donetsk et de la République populaire de Lougansk ? À observer nos maîtres censeurs, elles ne valent pas plus que celles des prétendus accords d’Évian, jamais ratifiés, dont on va célébrer le soixantième anniversaire.

– Vidal de la Blache ? Braudel ? Vous dîtes ? Quelle approche historico-politique ? Je connais toutes les séries « Netflix », aucune n’en fait état, alors… Même Cyril Hanouna l’ignore !

Mais comme le soulignait Aldous Huxley : « Le fait que les hommes tirent peu de profit des leçons de l’histoire est la leçon la plus importante que l’histoire nous enseigne. »

Mais c’est une autre histoire, trop souvent cruelle.

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