25 juin 2016

Britain forever

Par Richard Dessens

Le 16 juin 1940, Winston Churchill propose à Paul Reynaud, par la voix téléphonique de De Gaulle, de créer une Union franco-britannique en fusionnant les deux États. Proposition symbolique, dit-on, dans un contexte catastrophique où Ubu le disputait à Kafka. Mais quel projet étonnant avorté aussi vite qu’élaboré dans l’urgence !

En octobre 1956, en pleine crise de Suez, Guy Mollet et Antony Eden évoquent à nouveau une Union politique franco-britannique qui allait bien au-delà de l’alliance militaire du moment. La crise de Suez marquera la fin définitive de la Grande-Bretagne et de la France comme puissances internationales. Les diktats américains triomphaient sur fond de chaos sanglant de l’affaire de Budapest. (1)

Il faut de grands évènements historiques aux conséquences majeures pour évoquer des solutions inimaginables. Ainsi, malgré les anathèmes, le catastrophisme, les menaces des plus grands « experts » économiques qui infestent les écrans et les unes des journaux, le peuple britannique a osé l’impossible, a bravé les oukases, a dit non à l’Union européenne.

Qu’à cela ne tienne ! La France connait les solutions à adopter lorsque le peuple vote mal : il suffit, comme après le vote de 2005 qui rejetait le projet de Traité européen, de faire voter la quintessence de la « vraie » démocratie, le Parlement si représentatif, pour dévoyer la volonté populaire directe. Mais la Grande-Bretagne n’est pas la France et respectera, elle, son peuple.

Comme toujours, ce sont les meilleurs qui partent les premiers, dit-on. La Grèce, elle, est restée dans l’Union européenne. Image symbolique de l’UE. L’Allemagne, avec ou sans UE, est une puissance économique mondiale majeure et la locomotive de l’Europe. A-t-elle vraiment besoin de cette UE ? Quant aux États d’Europe centrale, ils sont pour le moins largement « eurosceptiques » et ne voient dans l’UE qu’une manne financière bienfaitrice.

Le retour des volontés des peuples peut être salué dans le vote des Britanniques. La victoire des Nations libres sur les États aseptisés aussi.

Pourquoi ne pas organiser une véritable consultation populaire européenne sur le maintien de cette Union ? Une victoire de « l’Europexit » serait probable. Mais le but des démocraties n’est-il pas de faire le bonheur des peuples… malgré eux ?!

Pour construire une autre Europe, il faut détruire cette « Union européenne ».

UE delenda est.

 

Note

(1) Vient de paraître Insurrection Budapest 1956. Le cauchemar d’une nation de David Irving, Les Bouquins de Synthèse nationale. Pour en savoir plus, cliquez ici.

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Philippe Randa,
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