Un million de voitures électriques en Pologne
Par Damien Linhart.
Pologne – Le gouvernement polonais a présenté en juin dernier l’ambition d’un million de voitures électriques en 2025, mais l’étude du bilan carbone nous montre qu’en réalité une telle situation augmenterait les émissions de gaz à effet de serre.
En analyse du cycle de vie du véhicule complet, les voitures électriques sont polluantes et parfois même plus que les véhicules thermiques essence ou gazole. La fabrication des batteries, généralement au lithium-ion, est un procédé énergivore,mais le point crucial du bilan carbone de la voiture électrique est la manière dont l’électricité qu’elle consomme est produite. Les différents modes de production d’électricité (charbon, gaz naturel, nucléaire, hydroélectricité, éoliennes…) ont un impact carbone très différent. Ainsi, selon le type de centrales électriques, les émissions de gaz à effet de serre d’une voiture électrique varie énormément d’un pays à un autre.
Parcourir un kilomètre en voiture électrique en Pologne, où 80% de l’électricité est produite à partir de charbon, émet plus de dioxyde de carbone dans l’atmosphère (240 gCO2e) qu’en voiture thermique essence (180 gCO2e)(1). En Slovaquie et en Hongrie, où les centrales nucléaires assurent plus de la moitié de la production d’électricité, le contenu carbone d’un km en voiture électrique y est plus faible (respectivement 120 gCO2e et 140 gCO2e). En mai dernier, le ministre hongrois de l’économie Mihály Varga annonçait un objectif de 50 000 voitures électriques dans le pays en 2020 (contre 600 actuellement). En Tchéquie, où le charbon et le fuel assurent 60 % de la production d’électricité, parcourir un kilomètre en voiture électrique émet environ 200 gCO2e. La Norvège est souvent citée en exemple car environ un quart des voitures neuves vendues y est électrique et le pays prévoit même d’interdire les voitures thermiques en 2025. Mais en Norvège, l’électricité est produite quasi exclusivement à partir d’hydroélectricité.
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