4 janvier 2019

L’Europe doit concrétiser ses engagements envers l’Iran

Par Euro Libertes

par Michel Grimard, Président du ROUE

Première salve d’agression économique des États-Unis contre l’Iran, août 2018, la seconde, début novembre 2018. Dès lors, l’impatience de Téhéran est compréhensible face au retard de l’Europe, à mettre en place les mécanismes facilitant le contournement des sanctions américaines.

Pourtant, en permettant aux Européens de maintenir leurs échanges commerciaux avec l’Iran, l’intérêt est réciproque. Le temps presse, car ce pays subit durement l’effet de cet étouffement. Il doit aujourd’hui pouvoir compter, sur tous ceux qui se sont engagés à pallier les difficultés qui résultent des sanctions. Demeurer amorphe serait une trahison et reviendrait à s’aligner, indirectement, sur la position des États-Unis.

Si a priori elle peut choquer, l’expression terrorisme économique employée par l’Iran pour qualifier l’attitude des États-Unis, convient, elle est appropriée. Leurs déclarations menaçantes dépassent l’intimidation. Le but recherché étant de terroriser les nations qui n’acceptent pas de se soumettre à leur bon vouloir, et qui souhaitent continuer à coopérer avec l’Iran. L’Europe doit refuser de se plier à cette négation de démocratie, entre pays qui s’en inspirent. Au-delà des risques, possiblement induits, l’Union européenne doit sauvegarder l’accord sur le nucléaire.

C’est également préserver sa dignité, sa parole et démontrer que son engagement n’est pas vain, que sa voix n’est pas nulle. Plus que jamais il faut soutenir l’Iran, qu’esseulent bien des alliances traditionnelles. L’Europe qui se dit déterminée, doit diligenter son action. Ses intérêts économiques et géopolitiques y concourent.

Pour l’Iran, ce sont les retombées économiques qui deviennent une urgence. L’inhumanité des sanctions arrêtées par les États-Unis, s’illustre dans les décisions prises, à l’unanimité de ses quinze juges, par la Cours Internationale de Justice (CIJ).

Elle a enjoint à Washington de libérer de toute entrave les exportations de produits vitaux, vers l’Iran. Tels ceux concernant la santé, médicaments, matériel médical ou ceux relevant de l’alimentation, denrées nutritionnelles, produits agricoles.

Outre leur cruauté, les décisions des États-Unis, qui se veulent extraterritoriales sont totalement illicites, donc illégitimes au regard des règles internationales. L’agression d’un peuple, justifiée par le mensonge, est une pratique habituelle pour ce pays. L’Irak en est le parfait exemple. Les contrevérités et les mystifications de preuves servirent de base pour justifier la guerre contre ce pays.

C’est le Général Colin Powell, Secrétaire d’État à la défense, qui les présenta au Conseil de Sécurité de l’ONU. Plus tard, rongé par le remords, il reconnut officiellement s’être parjuré. Aujourd’hui, tout aussi odieux dans le reniement de leur engagement, ils accablent le peuple iranien et tentent de déstabiliser le Président Hassan Rohani.

Toujours cyniques, les États-Unis condamnent les essais balistiques de l’Iran en s’appuyant sur l’accord nucléaire de juillet 2015, qu’ils ne reconnaissent pas, l’ayant dénoncé. Le comble de l’hypocrisie, comme de la mauvaise foi, est atteint. Mais seule la naïveté permet de s’en offusquer, tellement ce comportement est leur expression naturelle.

Aucune interdiction ne peut viser le programme balistique de l’Iran, qui ne figure pas dans les accords. Que cette question puisse faire l’objet de discussion après 2025, date d’échéance de la majorité des dispositions de l’accord, est un autre temps. Alors que d’autres pays de la région disposent d’armes de destructions massives, de quel droit interdirait-on à l’Iran de se doter d’armes classiques, dont les missiles.

À l’impudence, au mépris, s’ajoute l’arrogance, quand le Conseiller à la sécurité nationale, John Balton déclare : « Nous n’avons pas l’intention de permettre à l’Europe ou quiconque d’éviter nos sanctions ». Comment peut-on accepter de pareils discours. Quel tollé si un autre pays au monde avait tenu ces propos. Même galvaudé, le terme d’impérialisme prend là toute sa signification.

Se voulant magnanimes, plus justement condescendants, les États-Unis autorisent huit pays et pas des moindres, notamment, la Chine, l’Inde, le Japon, l’Italie, à acheter du pétrole iranien durant six mois. Cette disposition, humiliante pour ces pays, traités comme des vassaux des États-Unis, méritait le dédain. Leur silence ne peut manquer de surprendre.

Né des engagements de l’Europe en septembre, le Special Purpose Véhicle (SPV) doit être mis en œuvre sans délai, pour prémunir les investissements et les échanges de l’Europe avec l’Iran. La fiabilité des promesses de l’Union, en dépend.

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