« En revenant sur les “erreurs” historiques
qui ont plongé à maintes reprises l’humanité
dans l’horreur et le chaos,
j’ai décidé de m’intéresser
au fonctionnement des sociétés secrètes,
depuis les civilisations sumériennes et égyptiennes
jusqu’à celles créées au XXe siècle. »
Entretien avec Hakam Guedira, auteur de Ces invisibles qui nous gouvernent (éditions Dualpha)
(propos recueillis par Fabrice Dutilleul).
Avez-vous rencontré des difficultés pour faire éditer votre livre ?
J’ai envoyé mon manuscrit à toutes les grandes maisons d’édition francophones (françaises, belges, suisses, canadiennes) qui m’ont répondu en chœur que mon manuscrit ne rentrait pas dans leur ligne éditoriale. Il existe donc une ligne de pensées dont on ne doit s’éloigner, sous peine de se faire jeter dans les goulags du négationnisme et du simple révisionnisme.
La liberté d’expression dans les démocraties ne serait donc qu’un grand miroir aux alouettes ?
Une vaste fumisterie, en effet… Je reprends à mon compte la déclaration de Paul Sethe, éditorialiste du quotidien allemand Frankfurter Allgemeine Zeitung, qui expliquait sa démission en ces termes : « La liberté de la presse est la liberté d’environ 200 personnes de répandre leur opinion. »
Jusqu’au XIIIe siècle, écrivez-vous, les guerres étaient provoquées pour renflouer les caisses des États…
Avec l’apparition du système bancaire, tous les conflits passés et, plus récemment les « révolutions » dans les pays arabes – ne servent qu’à assouvir la cupidité sans limite d’une petite caste de financiers internationaux. De plus, gardons en tête que les banques centrales occidentales ont abandonné leur souveraineté au profit de la finance mondiale. La planète est riche.
Toutes les crises, depuis la grande dépression de 1929 jusqu’aux faillites qui touchent la Grèce, l’Espagne, le Portugal, la France, et demain toute l’Europe, ne trouvent leur origine que dans une augmentation brutale et sans raison des taux d’intérêt, décidée par la mafia financière internationale. Les dirigeants des forces traditionnelles politiques qui alternent au pouvoir dans les démocraties sont tous aux ordres de ce cartel mafieux, tout comme les organisations terroristes (extrême gauche et extrême droite dans les années 1970, islamistes depuis la fin du XXe siècle) ; leur but est que les populations acceptent de se soumettre à un pouvoir unique mondial sensé les protéger, et dont les dirigeants seront bien évidemment les parrains de la mafia financière.
Les soldats de cette armée de l’ombre sont les organisations internationales (ONU, FMI, OTAN,…) qui œuvrent à la désagrégation des pouvoirs souverains des États.
C’est en assistant aux obsèques du roi du Maroc Hassan II, le 23 juillet 1999, que vous avez fait une double constatation dérangeante…
D’abord, cette cérémonie, à laquelle assiste tout le « gratin » politique de la planète (George Bush, Bill Clinton, Jacques Chirac, Valéry Giscard d’Estaing, Yasser Arafat, Ehud Barak,…), pour aussi incroyable que cela puisse paraitre, ne fait l’objet d’aucune protection particulière. J’en ai conclut que les chefs d’État avaient la certitude qu’aucun attentat terroriste n’aurait lieu ce jour.
Ensuite, les invités, dans l’intimité de cette cérémonie, font manifestement preuve d’une étroite complicité, de hauts responsables politiques plaisantent entre eux alors que leurs États sont en conflit depuis plus d’un demi-siècle.
C’est le président Américain Franklin Delano Roosevelt qui déclarait : « En politique, rien n’arrive par hasard. Chaque fois qu’un évènement survient, on peut être certain qu’il avait été prévu pour se dérouler ainsi »…
En revenant sur les « erreurs » historiques qui ont plongé à maintes reprises l’humanité dans l’horreur et le chaos, j’ai décidé de m’intéresser au fonctionnement des sociétés secrètes, depuis les civilisations sumériennes et égyptiennes jusqu’à celles créées au XXe siècle.
Votre ton est parfois provocateur, jamais tendancieux…
Je l’espère… J’ai fais ensuite une « relecture » des grands événements qui ont marqué l’Histoire : Révolution française, guerres napoléoniennes, guerre d’indépendance des États-Unis, Première et Deuxième Guerre mondiale, conflit du Moyen-Orient, attentats terroristes, guerres d’Irak et d’Afghanistan, traité de Maastricht, systèmes financiers mondiaux… Ces recherches, confortées par les déclarations d’un grand nombre de responsables politiques, m’ont conduit à me ranger du côté des partisans de la « théorie du complot », complot visant à affaiblir les États et à mettre en place un gouvernement supranational. Les responsables de ce complot n’agissant que pour assouvir leur soif d’argent et de pouvoir, et non pas par idéologie politique ou religieuse.
Vous démontrez que les institutions internationales, le fonctionnement de l’économie mondiale, devraient conduire à la faillite tous les États occidentaux, et ce dans un avenir très proche…
La politique au Moyen-Orient, volontairement injuste et arrogante, aboutira inévitablement à un accroissement en nombres et en atrocité des attentats islamistes ; tous les pays arabes, une partie de l’Afrique et de l’Asie, tomberont sous le giron de régimes islamistes intégristes, à l’instar de l’Afghanistan et de la Libye. L’avènement d’un gouvernement mondial se fera à la suite d’une guerre mondiale de civilisation opposant l’Occident et le monde musulman.
Je ne m’appuie bien évidemment pas sur des théories loufoques ou racistes qui foisonnent sur internet, mais sur une analyse objective de faits, sur des chronologies qui ne peuvent être le fait du hasard, et surtout sur l’étude de centaines de documents officiels et d’ouvrages écrits précédemment par des journalistes d’investigation ; d’ailleurs, de par ma double culture (père marocain musulman et mère française catholique), je m’interdits d’apporter la moindre touche religieuse à mes écrits, si ce n’est pour dénoncer l’intégrisme qui existe chez certains chrétiens, juifs et musulmans.
Ces invisibles qui nous gouvernent, de Hakam Guedira 362 pages, 32 euros, éditions Dualpha, collection « Insolite », dirigée par Philippe Randa. Pour commander ce livre, cliquez ici.
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