La reprise des relations franco-russes
Il y a de fortes chances pour que la fausse droite, et peut-être même quelques imbéciles de la vraie, se laissent abuser par le fait que le Président Macron a inauguré avec la Russie, une politique contraire à celle de son triste prédécesseur. Et ce n’est pas rien qu’il ait choisi Versailles pour le recevoir !
Les citoyens qui ne sont pas encore totalement décérébrés par la propagande, savent bien que la politique hollandienne était dictée depuis la Maison Blanche, avec cependant des pointes d’outrance et de ridicule qui appartenaient bien, celles-là, à notre ancien président. Que s’est-il donc passé, alors que Hollande a tellement tenu à prouver sa caution paternelle à l’Emmanuel, au point qu’il a été jusqu’aux petites tapes affectueuses dans le dos, lors de la passation des pouvoirs ? C’est qu’en fait, Monsieur Macron était déjà aux ordres d’une politique de la Maison Blanche, laquelle se ravisait vis-à-vis de Poutine, alors que Hollande lui, était prisonnier de la pantalonnade que lui avaient imposée les Yankees, avant qu’ils ne changeassent de stratégie !
Qui est un tant soit peu informé des responsabilités du mondialisme américain dans le chaos africain et moyen-oriental, sait bien que la République française n’est plus qu’un dominion yankee, et qu’aucun de nos présidents ne peut être élu sans l’aval du pouvoir financier : il n’est que de voir avec quels individus, appartenant à la Maçonnerie, à la « Trilatérale », ou au « Siècle », Macron a composé son gouvernement de faillis politiques, avec bien sûr l’intention d’en changer, dès que les urnes lui auront donné une majorité de citoyens nouveaux, dont l’inexpérience politique lui permettra toutes les manipulations voulues pour imposer ses réformes.
Or, devant la fermeté de Poutine, devant son silence méprisant, et disons-le aussi, devant quelques démonstrations de sa puissance militaire, Washington, laissant à Hollande les dernières gesticulations offensives, avait mesuré son échec. En sus, les Américains n’imaginaient pas que les deux puissances aussi différentes que la nouvelle Russie et la Chine néo-Maoiste, pouvaient faire taire leurs différends, pour leur opposer un Front Commun. Déjà un conflit russo-américain était difficilement imaginable. Mais avec le front sino-russe, l’envisager était la dernière des folies. Il fallait donc changer de stratégie.
L’élection française venait à point. On allait donc se débarrasser de la serpillière socialiste, pour un séduisant robot entièrement programmé par la banque. On n’en peut nier la réussite : cet humanoïde en dépit d’une voix qui dérape quelque peu dans les virages, est extrêmement doué. Il a même des sentiments affectifs apparemment humains ! Paris Match a été jusqu’à louer, avec de magnifiques photos à l’appui, son esprit de famille. Il n’y manquait que l’opinion du premier époux de Madame.
On peut mesurer la débilité de notre presse régimiste, à tout ce qui a été écrit pour diminuer la personnalité de Poutine. Et Poutine s’est imposé. Voici que tout d’un coup, le départ de Bachar el Assad, qui fut assimilé aux pires tyrans, n’est plus une exigence de cet « Occident » fait de repus, de trafiquants et de pleutres.
Bien sûr, Monsieur Macron a tenté de gommer la reculade occidentale en développant une certaine conception morale de l’accord, à savoir que la France riposterait immédiatement si, à nouveau les armes chimiques apparaissaient dans le conflit ! Poutine se contentait d’un vague sourire qui signifiait : « Avec quoi ? »
En effet, notre armée, pour les transports lourds et lointains, fut toujours tributaire des énormes « Antonov », soviétiques, ou des gros-porteurs américains. Mais bien sûr, la fermeté verbale de Macron n’avait pour but que de rassurer les gogos qui pouvaient continuer à penser, selon notre presse pourrie, que Poutine était le méchant de l’affaire, et qu’on allait le cadrer. Tout le monde sait que Macron, n’a pratiquement que ses petits poings pour frapper sur la table. Ce qui, sur le plan militaire, doit avoir à peu près la même efficacité que le mouvement de fesses de Madame Merkel.
Cependant, si Poutine ne sera pas, pour autant, ramené dans le camp occidental, la reprise des relations entre la France et la Russie est une bonne chose, qui peut éviter quelques suicides paysans (ce qui est à porter au bilan de nos derniers ministres de l’Agriculture !).
Cela peut donc jouer favorablement en faveur des candidats d’« En Marche » pour les élections imminentes.
Une autre chance se présente pour Macron, qui, après le retrait américain du traité de Paris, s’est présenté comme le leader de la solidarité terrestre, contre l’égoïsme de Monsieur Trump, présenté comme le Parangon du capitalisme !
Or quelle est la vérité ? C’est que nous sommes devant deux formes de capitalisme. Celui de Monsieur Trump est d’ordre privé : c’est celui de la réussite d’un chef d’entreprise.
L’autre capitalisme est d’ordre bancaire et anonyme : il est le plan de conquête de l’univers qui fonctionne sur l’artifice de l’argent fiduciaire. Et le souci des Synarques qui dirigent le mouvement, c’est celui d’instrumentaliser la planète à leur profit.
Nous avons avec Monsieur Macron quelque chose comme la perfection de l’entourloupe mondialiste, avec la façade de la jeunesse, de la gentillesse, de la moralité, etc., etc.
Évidemment, pour les médias, la tête de bison écorné de Monsieur Trump ne fait pas le poids.
Seulement voilà : la revue Challenge, pourtant macroniste à tout va, annonce dans son numéro du 1er juin que 235 000 emplois « nets » ont été créés en février aux USA ! Dans le même numéro, on nous apprend que le chômage français a lui progressé de 27 % depuis mai 2012. Et celui des « Bac + 2 » a bondi de 36 % ! Peut-être va-t-il falloir prendre quelques leçons…
Quant à la Russie, si les sanctions de l’Occident capitaliste, lui ont porté un rude coup, à tel point qu’il existerait près de 20 millions de personnes au-dessous du seuil de pauvreté, la même revue titre : « Poutine reste le tsar incontesté de la Russie ! »
Et en effet, il se trouve que le peuple a trouvé une compensation à ses difficultés, dans la fierté de s’être imposé, face au bloc occidental de la finance et du laïcisme. Pavel Larine, patron de Start-Up sur Internet, déclare : « Il nous a rendu la Crimée, et ne craint pas de frapper du poing sur la table quand les Américains s’approchent trop… »
Bien sûr, une « réaction de fierté », c’est quelque chose que ne peut absolument pas comprendre notre peuple que les dernières républiques ont rendu ventripotent. Mais c’est une chance de plus pour Macron, qui bénéficie de ce qu’affirmait Georges Clémenceau : « Le peuple Français est le plus facile à gouverner : il est le seul qui se contente de promesses ! »
Le Président, durant sa campagne, a dit qu’il se voulait « Jupitérien » ! Cela n’a pas déplu aux électeurs, car en accord avec un sondage récent, qui révélait que près de la moitié des Français rêvaient d’un pouvoir « autoritaire » !
Or, il me semble que dans la mythologie grecque, Héphaïstos avait fendu le crâne du dieu pour en faire sortir Athéna, la Sagesse…
Peut-on demander à Héphaïstos de revenir ?
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