Une amie me transmet l’image émouvante d’un petit garçon Syrien de neuf ans, à qui les bombes de Bachar el-Assad auraient arraché les deux jambes, mais qui, grâce à la promptitude des secours (que je suppose djihadistes !) a pu être sauvé.
Bien sûr, il est sous-entendu que seules les bombes de Bachar tuent les enfants. Les aviateurs américains et français, eux, font d’en haut la distinction entre les ennemis et les innocents, mais on sait que les soldats syriens, eux, sont des Barbares qui tuent pour le plaisir de tuer…
J’ai vu des images, un peu floues, qui prétendaient nous montrer cela. La propagande Yankee ne recule devant aucun montage, certaine que notre jobardise occidentale nous fera gober l’absurde, comme nous avions gobé l’assurance que Saddam Hussein possédait des armes de destruction massive et qu’il fallait donc l’éliminer. C’est ce qu’on a fait sans que les armes de destruction aient été découvertes. Les Irakiens sont de grands cachotiers !
Mais bien que l’on ait sérieusement douté de l’existence de ces armes, notre gouvernement a continué à faire confiance à un Oncle Sam plus auréolé de crimes qu’Alexandre ne le fut jamais de victoires…
En ce qui concerne le petit enfant mutilé par l’horrible aviation syrienne, on ne nous a pas montré les moignons de ses jambes, mais seulement un petit visage charmant et qui m’a paru paisible, sortant des couvertures (ce qui est tout à la gloire des médecins rebelles, bien sûr).
Cependant, j’ai vu moi des jambes arrachées par les bombes des B26, et je sais que, dans ce cas, il ne faut guère plus d’une minute pour que le corps se vide de son sang ! Il ne peut y avoir survie que s’il y a écrasement des blessures car la pression peut un instant suturer la plaie et empêcher l’hémorragie. J’ai vu ce cas dans mon village.
Mais une bombe n’écrase pas : elle déchiquette, arrache ou tranche. C’est dire que la propagande yankee n’est pas seulement faite par des cyniques, mais par des crétins qui ne peuvent abuser que plus bêtes qu’eux…
Vous souvenez-vous de l’exécution du président communiste de Roumanie, Ceausescu ? Elle avait été assez répugnante. Pour la justifier, on nous avait montré les soi-disant victimes des crimes du dictateur, soit quantité de corps nus à même le sol ! Or, j’avais immédiatement remarqué que plusieurs de ces cadavres portaient des coutures et l’on apercevait très clairement le fil des points de suture : généralement, lorsque les tortionnaires en finissent avec un patient, ils ne prennent pas la peine de le recoudre !
Les journalistes finirent par découvrir qu’on avait installé une mise en scène avec des cadavres pris à la morgue, dont plusieurs décédés après des opérations qui n’avaient point réussi ! D’où les points de suture pour refermer les blessures opératoires !
Certes, le procédé concerne à peu près tous les régimes révolutionnaires ou réactionnaires, et s’il est commun de dire que les vainqueurs écrivent l’histoire, ce n’est pas sans s’innocenter en criminalisant les adversaires.
C’est ce que les « Alliés » ont fait en Irak, en Lybie et ce qui est tenté en Syrie. Aujourd’hui, les Islamistes, eux, ont repris les méthodes de l’antique barbarie qui torturait en public pour décourager par le spectacle des suppliciés l’esprit de rébellion.
Les « Alliés », sont plus subtils dans la saleté : ils tentent d’émouvoir les peuples en attribuant toutes les horreurs à l’adversaire, ce qui permet d’orienter les électeurs et d’engranger les suffrages de ceux qu’ils ont réussi à abuser ! Lénine avait bien dit : « Il faut canaliser la colère du peuple ! »
Ces méthodes crapuleuses ne lavent pas les crimes éventuels de Bachar el-Assad, mais si l’on considère les crimes abominables de Daech, et derrière les assassins, les directives du Qatar et de l’Arabie Saoudite, on peut juger que cette conjuration est plus redoutable que sa dictature…
Le dictateur alaouite ne proclame pas la guerre sainte et protège même les minorités religieuses, dont les chrétiens font partie ! L’islamisme, lui, veut soumettre ou abattre tout homme qui n’est point de sa religion ! C’est pour cela qu’abattre l’islamisme est le devoir du moment, avec celui de s’en prendre aux régimes qui, d’une façon ou d’une autre, le soutiennent…
C’est en cela qu’il faut considérer comme d’heureux évènements la peur de François Hollande qui le fait fuir sa responsabilité, et l’élimination du petit aboyeur catalan qui voulait prolonger l’ignominie.
Ceci dit, je n’ai absolument pas oublié qu’Hafez el-Assad, père de l’actuel dictateur, est responsable de la mort de mes jeunes camarades parachutistes dans les ruines du Drakkar libanais. J’eus, à l’époque, applaudi à sa mort violente. Simplement, aujourd’hui, il faut savoir quel est le danger majeur : pas plus qu’hier, la dictature syrienne n’a les moyens de nous menacer. L’islamisme assassin a, lui, vocation à l’universalité et constitue donc une menace universelle ! Sa destruction est la priorité des priorités.
Nous sommes mal partis pour cela.
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Philippe Randa,
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