La fête de l’Aïd el-Kebir : un silence étourdissant !
(article écrit par un être humain, sans recours à l’IA)
La fête de l’Aïd el-Kebir encore appelée « fête du sacrifice » a eu lieu le 6 juin. Pendant trois jours, les musulmans de France ont commémoré un épisode fondateur de leur foi à travers le sacrifice rituel d’un animal.
L’abattage sans étourdissement est autorisé dans notre pays de manière dérogatoire pour des motifs religieux. Pourquoi ces dérogations vont-elles à l’encontre du bien-être animal ?
Pourtant près de neuf Européens sur dix demandent un étourdissement préalable des animaux avant l’abattage.
En 2019, la Région flamande de la Belgique a interdit l’abattage d’animaux sans étourdissement préalable, y compris pour des raisons religieuses. Mais suite à la plainte d’associations juives et musulmanes, la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) a été saisie et doit juger si une interdiction pure et simple de l’abattage sans étourdissement est autorisée par le droit de l’Union.
L’avocat général de la CJUE vient de rendre un avis négatif : si la CJUE venait à le suivre, l’interdiction en vigueur en Belgique serait annulée. Elle remettrait de fait en question les législations d’autres pays de l’Union européenne où l’abattage sans étourdissement est interdit comme en Suède (1988), en Slovénie (2012), en Finlande (2013) ou au Danemark (2014).
Il semblerait que les Associations de la protection des animaux aient été absentes sur ce sujet. Pourtant promptes à dénoncer la souffrance des lapins angoras, la corrida, la chasse à courre, le gavage des oies, ainsi que la fête chinoise de Yulin !
100 000 moutons, caprins et bovins ont pourtant été égorgés sans étourdissement !
Oui un silence étourdissant !
Pourtant la Fédération des vétérinaires d’Europe reconnaît cette pratique comme inadmissible : « L’abattage des animaux sans étourdissement préalable est inacceptable en toutes circonstances. »
Et pour le Conseil national de l’Ordre des vétérinaires : « Tout animal abattu doit être privé de conscience d’une manière efficace préalablement à la saignée et jusqu’à la fin de de celle-ci. »
Cette pratique des saignées en pleine conscience, sans insensibilisation préalable est extrêmement cruelle : l’agonie des animaux peut durer plus de 10 minutes (INRA), en particulier chez les bovins qui ont un système d’irrigation cérébrale particulier.
Un sondage mené en 2020 auprès de 23 126 personnes réparties dans 24 des 27 membres de l’UE montre que 87 % pensent qu’il devrait être obligatoire de rendre les animaux inconscients avant qu’ils ne soient abattus, même dans le cadre de pratiques religieuses.
L’association L 214 demande à l’Union européenne d’interdire ce type d’abattage.
Pour Brigitte Gothière, cofondatrice de L214 : « L’interdiction de l’abattage sans étourdissement est une demande partagée par 87 % des citoyens européens au vu des souffrances accrues endurées par les animaux. Alors que de plus en plus de pays interdisent cette pratique en s’appuyant sur des avis scientifiques, alors que les instances religieuses commencent à s’ouvrir à des méthodes d’abattage moins effroyables pour les animaux, la décision de la CJUE pourrait nous ramener des décennies en arrière. L’Union européenne doit autoriser les États membres à adopter des mesures plus progressistes que le droit européen, permettant ainsi de faire reculer les pires pratiques. »
Pourtant 100 000 moutons ont été sacrifiés en France dans le silence général !
Une animaliste remarquait que la BPA (Brigade de Protection Animal) semble avoir eu des instructions pour « ne rien faire : un mouton vivant se trouvait dans la cour fermée d’un grand immeuble parisien du XXe le 4 juin au soir, et la police a renoncé devant le refus de la famille à lui ouvrir. Hélas la cour étant fermée, pas de photos possibles, et les enregistrements des bêlements ne suffisaient pas pour libérer l’animal. La BPA est toutefois intervenue dans un autre immeuble et aurait réussi à enlever l’animal malgré le refus de la famille. »
Pourtant l’abattage n’est autorisé que dans les abattoirs agrées (abattoirs pérennes et temporaires) et pratiqué par des personnes dûment habilitées.
En effet, en dehors des animaux achetés auprès d’éleveurs, transportés par des professionnels et abattus dans les abattoirs autorisés, il n’existe aucune garantie de la salubrité des viandes pour la consommation humaine, ni du respect des règles de protection des animaux contre les souffrances liées à ces conditions d’hébergement et d’abattage inadaptées.
Pourquoi la France, mais aussi l’Europe, ne parviennent pas à changer les lois concernant ces sacrifices cruels pour les animaux ?
EuroLibertés : toujours mieux vous ré-informer … GRÂCE À VOUS !
Ne financez pas le système ! Financez EuroLibertés !
EuroLibertés ré-informe parce qu’EuroLibertés est un média qui ne dépend ni du Système, ni des banques, ni des lobbies et qui est dégagé de tout politiquement correct.
Fort d’une audience grandissante avec 60 000 visiteurs uniques par mois, EuroLibertés est un acteur incontournable de dissection des politiques européennes menées dans les États européens membres ou non de l’Union européenne.
Ne bénéficiant d’aucune subvention, à la différence des médias du système, et intégralement animé par des bénévoles, EuroLibertés a néanmoins un coût qui englobe les frais de création et d’administration du site, les mailings de promotion et enfin les déplacements indispensables pour la réalisation d’interviews.
EuroLibertés est un organe de presse d’intérêt général. Chaque don ouvre droit à une déduction fiscale à hauteur de 66 %. À titre d’exemple, un don de 100 euros offre une déduction fiscale de 66 euros. Ainsi, votre don ne vous coûte en réalité que 34 euros.
Philippe Randa,
Directeur d’EuroLibertés.
Quatre solutions pour nous soutenir :
1 : Faire un don par paypal (paiement sécurisé SSL)
Sur le site EuroLibertés (www.eurolibertes.com), en cliquant, vous serez alors redirigé vers le site de paiement en ligne PayPal. Transaction 100 % sécurisée.
2 : Faire un don par chèque bancaire à l’ordre d’EuroLibertés
à retourner à : EuroLibertés
BP 400 35 – 94271 Le Kremlin-Bicêtre cedex – France