8 août 2024

L’excision : une mutilation sexuelle féminine particulièrement violente

Par Jill-Manon Bordellay

Qu’est-ce que l’excision ? C’est une mutilation génitale féminine concernant l’ablation totale ou partielle des organes génitaux féminins extérieurs effectuée pour des raisons non médicales.

On recense environ 230 000 000 de femmes excisées en Afrique, en Asie et au Moyen-Orient. Ce type de mutilation est répandu dans 31 pays, et de façon aggravée dans 17 d’entre eux, souligne l’ONU.

Au sein de l’Union européenne, quelque 530 000 femmes ont subi une excision, la France regroupant à elle seule 50 % d’entre elles, alertait Santé publique France en 2019.

Dans les régions du monde où ces mutilations sont répandues, les familles les considèrent comme une condition préalable au mariage. Ces interventions se font sur les jeunes filles, mais elles peuvent se faire en bas-âge, à la puberté, directement avant ou après le mariage.

Les filles sont généralement âgées de 0 à 15 ans au moment de l’excision. L’excision fait partie aussi  d’un rituel traditionnel de passage à l’âge adulte pour les filles âgées à peine d’une quinzaine d’années, auqel elles sont censées se marier.  C’est pourquoi l’excision peut aussi  se pratiquer traditionnellement juste avant le mariage, afin de rendre la future jeune mariée « pure » aux yeux de son futur mari.

L’excision est un moyen pour les hommes de contrôler la sexualité de leurs femmes, elle  doit réduire la libido de la femme et garantir que celle-ci  n’aura pas de rapports sexuels avant le mariage et qu’elle restera fidèle à son mari.

Il existe de plus un point de vue partagé par certains selon lequel l’excision renforcerait le plaisir sexuel des hommes qui  refusent parfois d’épouser une fille non excisée.  L’excision n’est pas seulement une pratique culturelle ou religieuse, c’est aussi un moyen pour les hommes de contrôler la sexualité des femmes.

La pression sociale, la tabou autour du sujet, le manque d’information sur ses conséquences néfastes pour la santé, les amalgames avec la religion musulmane, les croyances et les superstitions très ancrées dans les communautés, font de l’excision une des pratiques traditionnelles néfastes les plus difficiles à éradiquer au monde.

Ces pratiques sont illégales dans l’Union européenne et certains États membres reprimandent l’excision même si elle est pratiquée en dehors de leur territoire, on estime qu’environ 600 000 femmes vivent en Europe qui  ont subi des mutilations génitales féminines.

Beaucoup de personnes pensent que l’excision n’est pratiquée que par des musulmans. Or, selon les historiens, la pratique aurait démarré en Haute-Égypte du temps des pharaons. En Sierra Leone, les femmes chrétiennes  également étaient excisées en 2008.

Mais ce sont souvent des femmes qui ont subi et souffert de cette pratique qui vont elles-mêmes  la répéter sur des  jeunes filles. Il est vrai que  l’exciseur (l’exciseuse devrait-on dire) est souvent une femme âgée qui excise avec des outils rudimentaires comme des couteaux, des rasoirs, des ciseaux, des tessons de verre, des pierres aiguisées voire les ongles. La fille est immobilisée, son clitoris est attrapé entre le pouce et l’index et amputé avec un objet tranchant.

Il peut se faire également une infibulation qui suture avec des fils ou des épines d’acacia la vulve. Dans certains cas, l’époux force l’ouverture de la vulve avec son pénis. La pénétration de la mariée infibulée peut prendre trois jours à plusieurs mois.

Le paradoxe  : ce sont des femmes qui excisent les petites filles pour les hommes.

Ce récit en témoigne : « Cela s’est passé un matin. Une dame est venue et on m’a emmenée dans la nature. Je me suis retrouvée avec des tantes, des voisines et ma grand-mère. Deux m’ont tenu les pieds, deux autres les mains. Elles ont mis des feuilles sur mon visage. Personne ne m’a expliqué ce qui allait m’arriver. Je n’oublierai jamais le couteau, la sensation que j’ai eue quand la dame a coupé. Le cri que j’ai poussé. J’ai 37 ans et j’ai toujours cette sensation. Je savais que j’allais être excisée un jour car c’est ce qu’on faisait à toutes les petites filles, que c’était le rituel. Toutes les femmes ont subi ça dans ma famille. »

Il s’ensuit une douleur indescriptible, trois semaines sans « pouvoir marcher. »

Les femmes de la famille, les voisines semblent complices de cette pratique et l’effectuent sans la remettre en question. Elles contribuent d’une certaine façon à perpétuer ce rite dont seuls les hommes bénéficient !

En conséquence, le 6 février 2024, la Commission européenne et le haut représentant réaffirment la détermination sans faille de l’UE à éradiquer les mutilations génitales féminines dans le monde.

« Les mutilations génitales féminines constituent une violation des droits de l’homme et une forme de violence à l’égard des femmes et des filles. Soyons clairs : ces interventions n’ont pas lieu pour des raisons médicales. La vie des filles est menacée, leurs droits fondamentaux sont violés et elles subissent des traumatismes physiques et psychologiques durables. Il n’y a tout simplement rien qui puisse justifier ces mutilations. »

Éradiquons les mutilations sexuelles féminines pour défendre  le droit des femmes encore « oublié » dans le monde !

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