23 février 2023

Si nous n’adhérons pas au wokisme est-on pour autant transphobe ?

Par Jill-Manon Bordellay

Né au milieu des années 2000 aux États-Unis, suite à celui des Black lives matter, le wokisme est un mouvement social, une idéologie qui suscite un intérêt grandissant dans le monde entier. Issu de l’emploi « woke », « awake », « éveillé », cette idéologie désigne le fait d’être conscient des problèmes de justice sociale et de racisme. Les injustices concernent notamment les femmes, la communauté LGBT, les Noirs, les immigrés, discriminés par le racisme et le sexisme. L’objectif est de sensibiliser les populations blanches : « privilège blanc » désignant plus particulièrement les hommes blancs, hétérosexuels.

De manière générale, la « cancel culture » est une composante du wokisme qui dénonce et met de côté ceux qui sont discriminants en raison du genre, de la sexualité. Elle vise ainsi à dénoncer publiquement des personnalités aux propos racistes, xénophobes, homophobes, transphobes.

Jean-François Braunstein, professeur émérite d’épistémologie à l’Université Sorbonne dans son ouvrage intitulé La religion woke, dénonce toutes les dérives de ce mouvement. Pour lui, la différence des sexes est d’abord biologique, elle n’est pas seulement qu’une construction sociale. En effet, la biologie soutient qu’il y a des vivants dont la reproduction est sexuée et c’est notamment le cas pour l’espèce humaine.

Pour le wokisme, le corps est devenu un objet dont on peut faire ce qu’on veut, ce qui conduit à se libérer de ce corps. Cette théorie du genre – dans laquelle on peut choisir son sexe – s’est largement répandue dans les écoles. Un enfant de 5 ans peut choisir son sexe, notamment par la loi française du 2 août 2021 relative à la bioéthique qui permet au législateur de se saisir d’une question d’importance, celle des enfants intersexes ou intersexués, désignés dans les nouvelles dispositions du code de la santé publique comme « présentant une variation du développement génital ». Le wokisme a ainsi déconstruit la théorie du genre. Comme le rappelle la journaliste Eugénie Bastié « dégenrer les jouets est la nouvelle lubie woke. »

Ce mouvement tend aussi, selon Jean-François Braunstein, à effacer toute la mémoire historique de la civilisation, processus particulièrement nihiliste.

Pour le wokisme, il n’y a pas de nature, tout est culturel. Au nom de la lutte contre les discriminations, la « religion woke » enseigne des vérités pour le moins inédites. La « théorie du genre » professe que le sexe et le corps n’existent pas et que seule la conscience existe. De même, cette théorie affirme que les Blancs sont racistes, mais qu’aucun racisé ne l’est.

Pour les adeptes du wokisme, il n’y a pas de sciences objectives, ni de vérités scientifiques et les thuriféraires de ce mouvement attaquent la science et la technique occidentales. Ainsi, le wokisme, pour Jean-François Braunstein, est une secte qui a des rites, des manifestations incitant à demander pardon car l’humanité est pécheresse, notamment lorsqu’elle est composée d’hommes blancs, hétérosexuels. Mais cette religion n’annonce en rien un monde radieux.

L’affiche représentant un « homme enceint » a fait le tour des réseaux sociaux et suscité une nouvelle polémique autour du Planning familial. Cette association, qui se revendiquait à l’origine comme « un mouvement d’éducation populaire et permanente » semble aujourd’hui adhérer à toutes les thèses autour de la théorie du genre. En fait, pour qu’un homme soit enceint, il faudrait qu’il ait un utérus !

Lorsque la romancière J.K Rowling s’est indignée que le mot « femme » soit remplacé par « personne qui a ses règles », elle a été accusée de transphobie.

Le discours des militants demande une primauté absolue de l’identité de genre sur le biologique (avec l’idée qu’on peut déclarer être une femme ou un homme, quels que soient ses organes reproductifs) tout en réduisant les femmes à leur biologie au nom de l’inclusion (avec des expressions comme « personne qui a ses règles »).

Au niveau du langage, les activistes trans se placent donc dans une position difficile : vouloir remplacer le mot « femme » par des termes anatomiques, tout en affirmant que seule l’identité de genre compte, pas le sexe biologique.

Dans le monde réel, il existe un préjugé connu contre ceux qui ne s’identifient pas au sexe qui leur a été assigné à la naissance. Selon une étude récente, environ 2,7 % des adolescents aux États-Unis s’identifient comme trans ou de genre divers. Des études récentes ont révélé les capacités thérapeutiques des avatars de jeu pour de nombreuses personnes queer, qui souffrent de taux plus élevés d’anxiété et de dépression en raison de la nécessité de s’identifier à leur sexe. Un avatar est un humain numérique qui nous représente dans un espace virtuel pour différents types d’expériences afin de solidifier notre propre image ou personnalité en produisant des transformations et devenant un lieu de désir.

Cela permet à une personne d’imiter physiquement ce qu’elle veut être. Pour de nombreuses personnes, le coming out en tant que queer est précédé d’une reconnaissance privée de l’identité. Ce cheminement vers la réalisation de soi et l’identité de genre touche les jeunes, tout particulièrement.

Il va falloir admettre que tout est sexuel, comme le disait Sigmund Freud et que ce pansexualisme à N dimensions va sans doute mettre à mal toute notre culture et par conséquent l’orthographe ! si bien que les Académiciens auront fort à faire !

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