Pourquoi les magasins de jouets sont-ils en crise ?
Aux États-Unis, Toys « R » Us a annoncé la fermeture de 735 magasins de jouets avec la suppression de 33 000 emplois.
De même, le magasin PicWicToys de la Défense, situé sous le dôme du centre commercial Westfield, a fermé définitivement ses portes dernièrement. À la belle époque du groupe américain, il engrangeait près de 40 millions d’euros de chiffre d’affaires annuel.
Pourtant des générations d’enfants ont eu le nez collé sur les vitrines des magasins de jouets et ont rêvé des poupées et des jeux de construction. Mais ces magasins sont désormais en danger, car de plus en plus de personnes achètent des jouets sur internet. L’e-commerce a pris son envol depuis plus de deux décennies, parce que l’achat est plus rapide et que les prix sont très compétitifs. Nul besoin aussi de se bousculer dans les allées des magasins et de faire des queues interminables.
Autrefois, les magasins étaient un paradis pour les enfants où des étalages présentaient toute une gamme de jouets de toutes sortes, des poupées aux jeux de construction. Il n’était pas rare non plus de voir un petit train (modélisme) traverser un paysage avec des montagnes, des arbres et de petites maisons et qui fascinait autant les enfants que leurs parents.
Beaucoup de personnes se souviennent avec nostalgie de ces magasins de jouets de leur enfance. Désormais, on en trouve peu. Autant dire que de nombreux magasins ont dû fermer car vendre des jouets est difficile, les clients sont rares et 40 % du chiffre d’affaires est réalisé sur internet.
Cependant, certains magasins non spécialisés proposent des jouets de temps en temps, notamment avant les fêtes de Noël. Des magasins alimentaires peuvent ponctuellement en présenter quelques-uns.
Nous pouvons regretter que les magasins de jouets spécialisés soient en perte de vitesse et disparaissent lentement. Ils sont devenus des dinosaures appartenant à une autre ère.
Beaucoup se battent néanmoins – comme certains scientifiques voulant faire renaître le mammouth laineux –, pour faire revivre le rêve des magasins où les lumières, les couleurs, les automates, se mêlaient au parfum de guimauve ou de barbe à papa.
Dans les boutiques, les enfants peuvent regarder les jouets, mais aussi les toucher et les essayer, et même, à la sortie, un carrousel peut faire tourner les enfants sur des chevaux en bois.
Aujourd’hui, des événements sont également organisés régulièrement comme « la nuit magique pour enfants » dans de grands magasins qui proposent une série d’ateliers de magie et de chimie in-store, c’est une expérience nocturne inoubliable qui existe déjà aux États-Unis et dont l’innovation se répand en Europe.
Cette quête de nostalgie va-t-elle contribuer à aider les internautes qui achètent en ligne à se lever de leur sofa et à se déconnecter de l’écran ? Vont-ils enfin prendre la main de leur enfant pour les entraîner dans les lieux magiques qu’ils ont connus eux-mêmes ?
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