Squat : les larmes des propriétaires !
Non ce n’est pas le titre d’une pièce de Georges Feydeau (1862-1921) ni d’Eugène Labiche (1815-1888), mais tout simplement, le bon sens selon lequel si nous sommes propriétaires d’une habitation et si elle est occupée illégalement, est-on en droit de squatter celui qui l’a squattée ?
Une personne qui, pour raisons de santé, a dû partir de chez elle durant un certain temps, revient et constate que sa maison est occupée par une famille avec des enfants en bas âge. Quel est son recours pour récupérer son bien ? Peut-on décemment lui dire : « Qui part à la chasse perd sa place » ?
Squatter est le fait d’entrer dans un lieu par effraction ou par tromperie, menace ou violence pour l’occuper sans l’autorisation du propriétaire. Dans le cas où le logement est squatté, il est nécessaire d’engager des démarches pour obtenir l’expulsion ou l’évacuation forcée des squatteurs.
Si l’on retient la Déclaration universelle des droits de l’homme notamment l’article 25 où il est stipulé : « Toute personne a droit à un niveau de vie suffisant pour assurer sa santé, son bien-être et ceux de sa famille, notamment […] le logement », n’est-on pas en droit de considérer que la personne revenant chez elle après une absence assez longue, doit retrouver son logement – car comme le squatteur, elle doit bénéficier, elle aussi de l’article 25 de cette Déclaration ?
Que va-t-elle devenir si elle ne peut plus rentrer chez elle ? Devra-t-elle devenir SDF si elle n’a pas assez de moyens pour être hébergée ailleurs ? Toutefois elle devra continuer à rembourser son crédit immobilier, les frais, les charges, les impôts pour le logement qu’elle n’occupe plus ?
Il est vrai qu’en France, la loi d’accélération et de simplification de l’action publique (ASAP) parue le 8 décembre 2020 au Journal Officiel a modifié la loi instituant le droit au logement opposable (DALO). Ce qui peut se résumer ainsi : avant cette loi, il fallait attendre 2 à 3 ans après un procès pour récupérer son habitation alors que, désormais, le squatteur peut être expulsé par les forces de police en 72 heures.
Est-ce vraiment un progrès dans les faits ?
Ce sont les préfets qui décident l’expulsion et, bien souvent, ils peuvent la refuser notamment en invoquant l’intérêt général et plus particulièrement le maintien de l’ordre public. Une famille avec des enfants en bas âge occupant illégalement un lieu est bien plus difficile à déloger qu’une personne seule et non vulnérable. Pour ne pas froisser les associations, le gouvernement décide qu’une expulsion doit être accompagnée d’une solution de relogement. Mais la plupart du temps les dossiers traînent en longueur.
Le propriétaire ne peut pas forcer lui-même les squatteurs à libérer le logement. Lorsqu’un propriétaire rentre chez lui et qu’il découvre des squatteurs, qu’il appelle les forces de l’ordre qui lui disent : « Mais Madame/Monsieur, sortez ! Vous n’êtes pas chez vous, autrement vous devez nous suivre pour rester en garde à vue ! », n’est-ce pas une aberration ?
Alors certains propriétaires pensent que la loi n’est pas juste et veulent eux-mêmes virer manu militari les squatteurs et les mauvais payeurs. Ce n’est pas une solution évidemment car celui qui s’y exerce risque des poursuites judiciaires ! Alors quels sont les recours pour retrouver son logement rapidement sans être dans l’illégalité ?
Si la procédure d’expulsion depuis peu a été accélérée, elle ne garantit pas au propriétaire de récupérer rapidement son logement.
Comme un jeu de l’oie, il peut revenir à la case zéro et recommencer une procédure longue et coûteuse !
Dans certains pays de l’Union européenne, les squatteurs occupent des lieux désaffectés comme les usines ou les maisons abandonnées.
Toutefois, il peut exister dans tous les pays des affrontements politiques entre l’extrême gauche qui soutient que « squatter, c’est frapper l’ordre bourgeois, tout squat est politique » et des militants d’extrême droite qui ont, par exemple, manifesté en mai 2015 contre l’expulsion d’une octogénaire à Rennes qui se retrouvait à la porte de chez elle.
Le problème n’est pas résolu selon que l’on estime que la « propriété est le vol » comme pouvait le proclamer Pierre-Joseph Proudhon (1809-1865) ou que la propriété est un bien inaliénable comme le défendait John Locke (1632-1704).
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